Les Arbres de Kortirion, de JRR Tolkien

Le coin des langues inventées par Tolkien : langues elfiques (comme le quenya et le sindarin), khuzdul (langage des Nains), valarin (parlé des Valar) adunaic et autres langues humaines, etc ! Nous aborderons ici l'évolution des langues et les textes majeurs à lire ainsi que tout ce qui est connexe à la linguistique chez Tolkien comme certains poèmes en elfique ou d'autres langages, certaines chansons des livres, des films...
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Les Arbres de Kortirion, de JRR Tolkien

Messagepar itikar » mar. nov. 06, 2012 1:39 am

Dans les premiers âges d'Arda, il y avait une grande île au milieu de la Grande Mer de Belegaer qu'Ulmo le Vala, seigneur des océans, déracina et transforma en île flottante qui lui servit de vaste navire. Le vaisseau d'Ulmo transporta les elfes Vanyar et Noldor du Grand Voyage depuis la Terre du Milieu jusqu'aux Terres Immortelles.Les Vanyar et les Noldor arrivèrent à bon port, et l'île d'Ulmo retourna en Beleriand pour transporter les Teleri, les elfes marins.Ossë, l'esprit maïa maître des vagues, persuada Ulmo de ne pas continuer la traversée, mais d'ancrer l'îel dans la baie d'Eldamar.L'île reçut son nom de "Tol Eressëa", l'"île solitaire".

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Les Teleri devinrent maitre des mers et allèrent où bon leur semblait. Certains partirent construire la cité d'Aquallondë à Eldamar, d'autres restèrent sur Tol Eressëa et dans sa cité portuaire d'AvallonË.Leur tour blanche de Kortirion pouvait être aperçue, scintillant dans la mer Occidentale.

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En haut du plus haut sommet de l'île, se trouvait Kortirion, parmi les arbres

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Carl Frederic Aagaard

Notre conteur favori connaissait bien cet endroit, qui lui inspira un de ses plus jolis et inspirés poèmes, que je vous propose de (re)découvrir accompagné soit par la voix nostalgique de la noldo Galadriel, soit par le lai envoûtant de Nimrodel, tout en bas de cette page. Au choix.




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Les Arbres de Kortirion

I

Alalminorë


Ô ville antique sur une colline assiégée !

Des vieilles ombres s'attardent en ta porte brisée,

Tes pierres sont grises , tes vieilles salles sont maintenant immobiles,

Tes tours silencieuses dans la brume attendent

Leur fin désagrégée , tandis qu'à travers les ormes étagés

L'Eau glissante quitte ces royaumes intérieurs ;

Et se glisse entre de longs prés jusqu'à la Mer,

Portant encore par étangs et chutes murmurantes

Une journée et puis une autre jusqu'à la Mer;

Et lentement là-bas bien des journées sont parties

Depuis que les Edan en premier bâtirent kortirion ici.

Kortirion ! sur ton île-colline

Aux rues tortueuses , et aux allées aux murailles ombreuses

Où encore maintenant les paons marchent en une parade imposante

Majestueuse , de saphir, et d'émeraude,

Une fois il y a très longtemps dans ce pays endormi

De pluie d'argent , où chargés d'années se dressent

Dans de la terre qui n'oublie pas les arbres enracinés

Qui jetèrent de longues ombres en le midi écoulé,

Et chuchotèrent dans la brise passant rapidement,

Une fois il y a très longtemps , Reine du Pays des Ormes,

Cité Centrale étais-tu des Royaumes Intérieurs.

De tes arbres en été tu te souviens encore :

Le saule à la source, le hêtre sur la colline,

Les peupliers pluvieux , et les ifs aux sourcils roncés

Dans tes cours si vieux qui songent

En sombre splendeur toute la journée,

Jusqu'à ce que la première étoile vienne miroitante,

Et que les souris voletantes passent sur des ailes silencieuses ;

Jusqu'à ce que la lune blanche escaladant lentement voie

En des champs d'ombre les arbres enchantés par le sommeil

Enrobés tout en gris argent.

Alalminorë ! Ici fut ta citadelle,

Avant que l'été en bannière de sa forteresse ne tombât ;

Autour de toi se dressa ton armée déployée d'ormes :

Verte fut leur armure , hauts et verts leurs heaumes,

Grands seigneurs et capitaines des arbres.

Mais l'été décline .Voici ,Kortirion !

Les ormes maintenant ont massé leurs pleine voiles

Apprêtées aux vents , comme des mâts au milieu de la vallée

De bateaux puissants qui devront trop tôt , trop tôt , naviguer

Vers d'autres jours au-delà de ces mers ensoleillées.


II

Narquelion


Alalminorë ! Coeur verdoyant de cette île

Où s'attardent encore les Compagnies Fidèles !

Encore , sans désespérer , ici ils vont lentement à la file

Descendant des chemins solitaires avec des harmonies solennelles:

Le Beau-Peuple , les premiers-nés en un jour ancien,

Elfes immortels qui , chantant sur leur chemin

De joie ancienne et de chagrins , bien que les hommes oublient,

Passent comme un vent parmi les arbres bruissant,

Une vague d'herbe qui se courbe , et les hommes oublient

Leurs voix appelant d'un temps que nous ne connaissons,

Leurs cheveux luisant comme la lumière du soleil il y a longtemps.

Un vent dans l'herbe ! Le tournant de l'année.

Un frisson dans les roseaux près du ruisseau,

Un murmure dans les arbres - au loin ils entendent,

Percant le coeur du rêve enchevêtré de l'été,

Une froide musique que joue un flûtiste héraut

Prévoyant l'hiver et les jours sans feuilles.

Les fleurs tardives tremblant sur les murailles ruinées

Déjà se penchent pour entendre cette flûte elfique,

A travers les allées ensoleillées de la forêt et ses salles par des arbres étayées

Serpentant parmi le vert avec une note claire et froide

Comme un maigre filament lointain de verre d' argent.

La marée haute descend , l'année bientôt sera puisée ;

Et tous tes arbres , Kortirion , lamentes-les.

Au matin la pierre à aiguiser sonna sur la lame,

Au soir l'herbe et les fleurs dorées furent déposées

Pour se faner , et les champs dénudés.

Et déjà ternie vient l'aube plus tardive,

Plus pâles les doigts de la lumière du soleil rampent de par le gazon

Les jours s'en vont. Parties comme des phalènes , les nuits

Lorsque des ailes blanches voletantes dansèrent comme des satellites

Autour de chandelles dans l'air sans vent.

Lammas est passé. La Lune de la Moisson a décru.

L'été meurt , qui si brièvement régna.

Maintenant les fiers ormes enfin commencent à perdre courage,

Leurs feuilles innombrables tremblent et commencent a pâlir,

Voyant au loin les lances glacées.

D'hiver marchant à la bataille contre le soleil.

Lorsque la lumineuse Toussaint faiblit , leur jour est achevé,

Et portées sur des ailes d'ambres blêmes elles volent

Dans des vents qui ne leur prêtent attention sous le ciel morne,

Et tombent comme des oiseaux mourants sur les étangs.


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III

Hrivion


Hélas! Kortirion , Reine des Ormes , hélas !

Cette saison convient le mieux à ton antique ville

Avec des voix résonnantes tristes qui passent lentement,

Serpentant avec une musique décroissante doucement descendant

Les chemins de brume enfilés. Ô période déclinante,

Lorsque le matin se lève tard tout duveté de givre,

Et que les ombres tôt venues voilent les bois lointains!

Inaperçus les Elfes passent silencieusement, leurs cheveux luisants,

Ils les revêtent de crépuscule , sous des capuches secrètes

De gris , leurs capes bleu nuit ceinturées de bandes

De lumière d'étoiles givrée cousue par des mains d'argent.

La nuit ils dansent sous le ciel sans plafond,

Lorsque les ormes nus enlacent en une dentelle nuageuse

Les Sept Etoiles , et à travers les branches ,l’œil

Comtemple luisant-froid le visage de la lune haute.

Ô Peuple Ancien , doux peuple immortel !

Vous chantez maintenant des chants anciens qui s'éveillèrent auparavant

Sous des étoiles primordiales avant l'Aube ;

Vous dansez comme des ombres miroitantes dans le vent,

Comme auparavant vous dansâtes sur l'herbes brillante

D'Eldamar , avant que nous fussions , avant

Votre traversée de larges mers pour atteindre cette côte mortelle.

Maintenant voit-on tes arbres , vieille et grise Kortirion.

A travers des brumes blafardes , s'élevant hauts et pâles.

Comme des vaisseaux vagues qui lentement dérivent au loin

loin , loin vers des mers vides au-delà de la barre

De ports nuageux solitaires :

Ils laissent derrière pour toujours les havres bruyants

Où leurs équipages un temps tinrent des festins fiers

En glorieuse aisance , maintenant comme des spectres venteux

Ils sont soufflés sur des airs froids vers des côtes sans amis,

Et silencieux sur la marée sont portés.

Dénudé est son royaume devenu , Kortirion,

Dépouillé de son habit , de sa splendeur partie.

Comme des chandelles allumées dans un temple assombri

Les bougies funéraires du Chariot d'Argent

Maintenant flamboient par-dessus l'année tombée.

L'hiver est venu. Sous le ciel désertique

Les Elfes sont silencieux. Mais ils ne meurent pas !

Ici en attente ils endurent l'hiver mauvais

Et le silence .Ici je demeurai moi aussi ;

Kortirion , je rencontrerai l'hiver ici.


IV

Mettanyë


Je ne voudrais trouver les dômes brûlants et les sables

Où règne le soleil , ni ne m'aventurerais dans les neiges périlleuses,

Ni ne chercherais dans des montagnes sombres les terres cachées

D'hommes depuis longtemps perdus vers lesquelles aucun chemin ne va;

Je ne prête attention à aucun appel bruyant de cloche qui sonne

De sa langue de fer dans les tours des rois terrestres.

Ici sur les pierres et les arbres repose un sort.

De perte jamais oubliée , de mémoire plus bénie

Que la richesse mortelle . Ici invaincus demeurent

Le Peuple Immortel sous les ormes flétris,

Alalminorë auparavant dans des royaumes antiques.

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J.R.R. Tolkien

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Dictionnaire Tolkien, Géographie Imaginaire : La Terre du Milieu - [...] En réalité, le Légendaire est traversé, dès les plus anciens poèmes (comme "Kortirion parmi les arbres" en 1915), par une dynamique perpétuelle de la perte et de la restauration qui manifeste la possibilité de retrouver ce qui était perdu et de percevoir encore ce qui n'est plus perceptible. Dans Les Archives du Notion Club, roman inachevé rédigé en 1945-1946 en parallèle avec Le Seigneur des Anneaux, Tolkien développe une conception élaborée d'un passé dans lequel histoire et mythe se confondent et dont les traces pourraient resurgir dans le présent, à partir de rêves hantés de réminiscences visuelles et linguistiques, au point de l'affecter et d'y provoquer des phénomènes de grande ampleur, comme (pour prendre un exemple postérieur à la vie de l'auteur) la Grande Tempête frappant l'Angleterre de 1987 en écho à l'engloutissement de Numenor.
Une interview réalisée par Dennis Gueroult pour la BBC en 1965 montre que, quand la Faërie n'est pas une autre terre mais provient du passé, elle correspond avant tout à un monde possible, inventé :

"G.: Je pensais qu'on pouvait considérer que Midgard est la Terre du Milieu ou qu'il y a une sorte de connexion ?
T.: Oh oui, c'est le même mot. Beaucoup de gens ont fait cette erreur de croire que la Terre du Milieu est une sorte de Terre particulière ou une autre planète comme dans la science-fiction mais c'est juste un mot de forme ancienne pour ce monde dans lequel nous vivons, imaginé comme entouré par l'Océan.
G.: Il me semblait que la Terre du Milieu était en un sens comme vous dites ce monde dans lequel nous vivons mais à une époque différente.
T.: Non... à un autre stade imaginaire, oui."

La Terre du Milieu entretient une relation atypique au réel : un ailleurs qui est encore ici, un passé qui agit au présent, selon d'autres lois que l'histoire. Elle est bien, comme la Faërie que découvrent Niggle ou le forgeron de Grand Wootton dans d'autres récits de Tolkien, notre terre, mais dans la mesure où celle-ci est enchantée. La Faërie est, au fond, "le royaume ou l'état dans lequel les fées ont leur être. La Faërie recèle (...) les mers, le soleil, la lune, le ciel, ainsi que la terre et toutes choses qui s'y trouvent: arbres et oiseaux, eau et pierres, pain et vin, et nous-mêmes, mortels, lorsque nous sommes gagnés par l'enchantement." (MC, p.144). Si la Terre du Milieu est une "géographie imaginaire", du point de vue tolkienien, c'est parce qu'elle est le lieu où l'on peut encore percevoir une présence elfique, le lieu d'un enchantement marqué à la fois par la cohérence du monde subcréé et par la distance produite par un passé lointain. Un lieu imaginaire, sans doute, mais qui ne s'oppose pas au réel, dans la mesure où il en révèle un autre état.[...]




Image
Garçon.
"N'avez-vous donc point d'espoir ?" dit Finrod.
"Qu'est-ce que l'espoir ?" dit-elle. "Une attente du bien, qui, bien qu'incertaine, se fonde sur ce qui est connu ? Alors nous n'en avons pas."
"C'est là une chose que les Hommes appellent 'espoir'... "Amdir l'appelons-nous, 'expectation'. Mais il y a autre chose de plus profond. Estel l'appelons-nous.

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Re: Les Arbres de Kortirion, de JRR Tolkien

Messagepar phoenlx » mar. nov. 06, 2012 9:42 am

Merci pou ce topic ( en réponse à la question qu'on se posait hier ) ; Encore un topic de grande valeur que tu crées là décidément tu les collectionnes ! Oui maintenant grâce à toi ça me revient aussi ces petits poèmes qu'on trouve il me semble dans le premier volume des contes perdus , c'est très beau en effet ( C'est d'ailleurs typiquement le genre de textes de Tolkien qu'il m'a fallu deux lectures pour apprécier comme il se doit ; Vers 2004 quand j'ai lu les contes perdus - en partie - la première fois et que j'étais tombé sur ce genre de textes ça me semblait un peu trop éloigné de ce que je connaissais déjà, le seigneur des anneaux, le silmarillion, avec les noms qui changeaient le côté plus poétique , moins épique et c'est plutôt en les redécouvrant par la suite que j'ai réalisé à quel point j'étais passé à côté de quelque chose. La manière qu'a Tolkien d'exprimer l'idée de déclin est toujours touchante.

Concernant les noms tiens par contre c'est bizarre je dois faire encore la confusion dans ma tête mais il me semblait que dans Les contes perdus Kortirion évoquait en fait Tirion de Valinor ( et était un synonyme de Kor ) mais je dois me tromper si c'est la ville de Tol Eressëa ; Je confond toujours. par contre l'image que tu as posté (et qui correspond à l'illustration de Ted Nasmith pour la couverture du silmarillion avec les navires et où on voit la tour blanche ) dans mon esprit ça aussi c'étaient les rivages de Valinor, pas de Tol Eressëa :shock: Je mourrai moins bête
Une chose que je n'ai pas vraiment saisi, c'est le rapport entre le lai de la Nimrodel ( et la chanson Namarië, l'adieu à la Lorien chanté par Galadriel dans Le seigneur des anneaux - très belle chanson d'ailleurs et certaines vidéo fanworks lui rendent bien hommage - et ces 4 poèmes, si ce n'est évidemment l'idée du déclin et de la transition d'atmosphères et d'époque :penseur:
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Re: Les Arbres de Kortirion, de JRR Tolkien

Messagepar itikar » mar. nov. 06, 2012 10:47 am

phoenlx a écrit :Merci pou ce topic ( en réponse à la question qu'on se posait hier ) ; Encore un topic de grande valeur que tu crées là décidément tu les collectionnes !


Merci :jap:

Oui maintenant grâce à toi ça me revient aussi ces petits poèmes qu'on trouve il me semble dans le premier volume des contes perdus , c'est très beau en effet ( C'est d'ailleurs typiquement le genre de textes de Tolkien qu'il m'a fallu deux lectures pour apprécier comme il se doit ; Vers 2004 quand j'ai lu les contes perdus - en partie - la première fois et que j'étais tombé sur ce genre de textes ça me semblait un peu trop éloigné de ce que je connaissais déjà, le seigneur des anneaux, le silmarillion, avec les noms qui changeaient le côté plus poétique , moins épique et c'est plutôt en les redécouvrant par la suite que j'ai réalisé à quel point j'étais passé à côté de quelque chose. La manière qu'a Tolkien d'exprimer l'idée de déclin est toujours touchante.


Oui, et il a mis juste 6 jours à écrire la première version :shock:

Concernant les noms tiens par contre c'est bizarre je dois faire encore la confusion dans ma tête mais il me semblait que dans Les contes perdus Kortirion évoquait en fait Tirion de Valinor ( et était un synonyme de Kor ) mais je dois me tromper si c'est la ville de Tol Eressëa ;


Tu as je pense (car c'es tun peu flou dans ma tête) :penseur: à la fois tort et raison.

En effet, ce poême se situe au sein de son travail sur "les contes perdus", et son Légendaire a été par la suite assez largement remanié.
Notamment, la place de Tol Eressëa : dans les contes perdus, il s'agit de la terre que d'écouvre Eriol (Ælfwine d'Angleterre), appellé à devenir l'Angleterre après des bouleversements importants.
Dans ce contexte, Kortirion est Warwick, la ville anglaise où Tolkien a composé ce poême je crois.

Par la suite, Ronald a créé la cité de Tirion a Valinor (dont la capitale est resté Valmar ou Valimar) et Kortirion de Tol Eressëa est alors devenue Avallónë.

Tu as en partie raison car le texte que j'ai utilisé dans mon introduction est issue du silmarillion (enfin, de l'encyclopédie de David Day - notice Tol Eressëa - qui se réfère au silmarillion), à la différence où j'ai substitué le mot Avallónë à Kortirion. (petite astuce :mdr: )

Je confond toujours. par contre l'image que tu as posté (et qui correspond à l'illustration de Ted Nasmith pour la couverture du silmarillion avec les navires et où on voit la tour blanche ) dans mon esprit ça aussi c'étaient les rivages de Valinor, pas de Tol Eressëa :shock: Je mourrai moins bête


Je peux me tromper mais je pense qui'l s'agit effectivement de Tol Eressëa, d'ailleurs on devine une "petite île" plus qu'une côte, non ? Et le taniquetil est bien plus haut je crois ...

Une chose que je n'ai pas vraiment saisi, c'est le rapport entre le lai de la Nimrodel ( et la chanson Namarië, l'adieu à la Lorien chanté par Galadriel dans Le seigneur des anneaux - très belle chanson d'ailleurs et certaines vidéo fanworks lui rendent bien hommage - et ces 4 poèmes, si ce n'est évidemment l'idée du déclin et de la transition d'atmosphères et d'époque :penseur:


Là encore tu as raison : c'est juste pour l'ambiance, car je trouvais que ces deux chansons allaient bien avec les rimes du poème.
Et effectivement, elles n'ont pas été choisies au hasard, masi pour les raiosns que tu évoques (le déclin des elfes, la nostalgie, la fin d'un âge ...)

Voilà (un peu) plus de détails sur Tol Eressëa :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Tol_Eress%C3%ABa
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Messagepar phoenlx » mar. nov. 06, 2012 11:40 am

Merci pour ces détails oui je m'embrouille toujours entre la version Contes perdus et silmarillion ( j'ai d'ailleurs plus celle du silmarillion en tête )
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Náin

Re: Les Arbres de Kortirion, de JRR Tolkien

Messagepar Náin » mar. nov. 06, 2012 11:41 am

C'est pour ca qu'il faut que je me relise le silmarillon moi

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Messagepar phoenlx » mer. déc. 28, 2016 12:42 pm

Il faudrait retrouver les images manquantes dans ce topic. ça me donne envie de me replonger dans Les Contes perdus ^^
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Maedhros
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Messagepar Maedhros » sam. déc. 31, 2016 7:19 pm

C'est un beau poème, après le dernier des aventures de Tom Bombadil, mon préféré. Il est triste et mélancolique et me fais pleurer.
Si vous voulez le contacter, veiller le faire par courriel.

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Messagepar phoenlx » sam. déc. 31, 2016 7:22 pm

oui il y a des petites perles dans Les aventures de Tom Bombadil
c'est d'ailleurs un livre que j'ai acquis plutôt récemment, aujourd'hui je suis beaucoup plus sensible qu'à une époque à toute la poésie qui émane de certains vers de Tolkien liés à la nature et c'est particulièrement le cas dans ceux-ci. C'est tout le parfum des bordures de la Comté qu'on peut ressentir (ces lieux que j'aurais d'ailleurs aimé voir plus présents dans les films mais malheureusement un peu vite expédiés)

Et dans les contes perdus il y a de très beaux textes aussi, très évocateurs
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Messagepar Maedhros » sam. déc. 31, 2016 7:24 pm

Oui, j'aime beaucoup le dernier poème et aussi de la cloche marine, mais beaucoup plus le dernier.
Si vous voulez le contacter, veiller le faire par courriel.


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