Un petit topo annexe sur le personnage historique réel qu'évoque le bouquin :
Sun Zi et sur l'art de la guerre qu'il élabora. Je me sers d'un lien wikipédia mais ça évoque un peu certaines problématiques du manga.
L'Art de la guerre (en chinois : 孙子兵法, pinyin : sūn zǐ bīng fǎ, littéralement : « Stratégie militaire de maître Sun ») est le premier traité de stratégie militaire écrit au monde (VIe siècle av. J.-C. – Ve siècle av. J.-C.). Son auteur, Sun Zi (孙子, sūn zǐ), y développe des thèses originales qui s'inspirent de la philosophie chinoise ancienne.
C'est l'essence de la guerre psychologique illustrée notamment par la guerre d'Indochine, la Guerre du Viêt Nam et la guerre sino-vietnamienne.
La tradition associe l'Art de la Guerre, à un général nommé Sun Wu, qui aurait vécu à la fin du VIe siècle av. J.-C., et serait entré au service du roi Helu de l'état de Wu. Selon Sima Qian, Sun Wu aurait fait lire ses Treize chapitres au roi, avant de le conseiller lors de ses campagnes contre l'état de Chu.
http://fr.wikipedia.org/wiki/L'Art_de_la_guerre
L'ouvrage est basé sur le principe suivant : gagner ou perdre une guerre ne se fait pas par hasard, ni par l'intervention des dieux ou des esprits. C'est une question de méthode et de stratégie. De bons principes stratégiques conduisent à la victoire, il est donc important de les étudier.
Il y a deux concepts de base dans ce livre :
* d'abord, « prendre les possessions de l'adversaire en entier » (au début du chapitre 3), et les conserver – si possible – intacts, en particulier les civils, car l'ennemi d'aujourd'hui est le sujet de demain. Tout est relié, de sorte que la guerre portée à autrui a un effet sur le pays (appauvrissement, morts) au moment de la guerre, puis après aussi sur le monde (destructions, rancunes, déstabilisation). Historiquement, cette idée se justifie par le fait qu'une guerre, du temps de Sun Zi, était forcément entre chinois (les autres pays du monde étaient très mal connus). Le vainqueur récupérait les sujets du vaincu, car la notion d'ennemi héréditaire n'existait pas.
* ensuite, le shi : ce mot renvoie au concept de l'engagement de forces anodines pour faciliter la victoire . Ce déploiement repose sur la préparation, le travail, la bonne connaissance du terrain et des forces en présence (par l'espionnage), et l'adaptation aux circonstances. Il s'agit de s'insérer dans le dao, d'aller avec le flux.
Ce livre guide aussi le lecteur sur les cinq éléments à prendre en compte dans l'élaboration d'une stratégie :
1. la cause morale : le « dao » adresse la moralité et la vertu d'une bataille ;
2. les conditions temporelles : le paradis est signifié par le « yin » et le « yang » de la pensée daoiste. Ces conditions se manifestent par l'été, l'hiver et l'alternance des quatre saisons ;
3. les conditions géographiques : la terre comprend le proche et le loin, le danger et l'aisé, les terrains ouverts et les passages étroits ;
4. le dirigeant: le commandant doit être sage, honnête, bienveillant, courageux et strict ;
5. l'organisation et la discipline : la délégation de l'autorité et les zones de responsabilité au sein d'une organisation doivent être parfaitement compris.
Considérant la guerre comme une réalité inévitable, il montre comment la réflexion peut mener à la victoire, comment l'analyse des faiblesses de l'ennemi peut fonder une tactique, si l'on sait les exploiter, et même les aggraver ; il met l'accent sur la psychologie du combat et sur l'importance de la ruse et de la fuite.
Ces principes stratégiques sont appliqués au domaine militaire, mais peuvent l'être aussi à celui des affaires, de la politique ou de la société. Ce vieil ouvrage apparaît ainsi étonnamment moderne par ses dimensions psychologiques et morales.
L'Art de la guerre est étudié aujourd'hui dans les écoles militaires occidentales, ce qui donne l'occasion de comparer cet enseignement à celui d'autres stratèges. Cette comparaison est difficile, car Sun Zi reste très « théorique » et n'édicte pas de « procédures » comme dans les ouvrages occidentaux.
Sun Zi recommande d'épargner l'ennemi en fuite. Cette stratégie est opposée à celle de Napoléon Bonaparte, qui avait pour principe au contraire de pilonner les fuyards au moyen de l'artillerie afin de ne plus les voir revenir.
Le point de vue de Sun Zi est qu'il faut permettre à l'ennemi de s'enfuir, sinon il se bat avec la « rage du désespoir » et risque d'infliger des pertes sévères, surtout s'il se sait perdu. De plus, Sun Zi dit aussi qu'il faut tromper l'adversaire en fuite, toujours lui laisser croire qu'il peut s'enfuir. Cette lecture est néanmoins sujette à des divergences d'interprétation.
Le pdf complet sur Sun Tzu et l'art de la guerre :
http://classiques.uqac.ca/classiques/su ... un_tse.pdf