J'ai été surpris dans tous les sens du terme sur ce film, agréablement et désagréablement, surtout par rapport à la fidélité aux comics en fait sur ce dernier point.
On a deux méchants je trouve assez réussis, remarquablement interprétés, mais qui ne correspondent absolument pas à leur version comics, que ce soit en terme de personnalité ou d'origines. Cheetah en particulier, personnage super bien joué, assez bien développé également mais dont 1. l'origine n'a rien à voir avec celle des comics (encore qu'on peut certes y trouver un parallèle puisque c'est au final bel et bien une entité qui lui donne ses pouvoirs et sa bestialité) et 2 surtout, qui est complètement dispensable. On la retirerait du film que ça ne changerait finalement pas grand chose à l'intrigue et au déroulé des événements, d'autant que son développement finalement fait doublon avec Maxwell Lord. Les deux en fait sont mal dans leur peau et manquent de confiance en eux et refusent de renoncer aux dons que leur a octroyé la pierre de vœux. J'ai donc l'impression finalement que Cheetah, comme on l'a vu plusieurs fois dans le monde des adaptations de comics avec Raimi et Venom ou Shane Black et le Mandarin, que le personnage a été imposé à Jenkins qui n'en voulait pas, car elle est vraiment pas nécessaire au scénario, même si elle reste une bonne touche tout de même. On aurait juste préféré en voir un peu plus, car Cheetah méritait quand même une place plus importante dans son affrontement contre Wonder Woman, dont elle est tout de même l'ennemie jurée. Peut-être dans une suite qui sait puisque le 3 est officiellement annoncé et que Jenkins a laissé entendre qu'elle signerait pour un quatrième.
Quant à Maxwell Lord, il est également réussi, porté par un Diego Luna au top de sa forme. Mais le personnage n'a RIEN à voir avec les comics. C'est encore une fois el syndrome Mandarin. Nommez le autrement je sais pas, ça sert à rien de nous vendre maxwell Lord si vous nous filez un tout autre personnage. Ici pas de roi noir, pas de manipulation des esprits (ou alors de manière très très tirée par les cheveux). C'est fort dommage car l'utilisation d'un Maxwell Lord aurait été particulièrement efficace dans un contexte cinématographique qui permette la réunion de plusieurs héros DC, là où la grande œuvre du personnage aura tout de même été de pousser Wonder Woman à rompre (dans tous les sens du terme) ses principes. Je ne sais pas si vous connaissez cette histoire, mais sinon je vous conseille de lire Infinite Crisis, dans laquelle Maxwell Lord, grâce à ses pouvoirs télépathiques, prend le contrôle de l'esprit de Superman pour prouver la dangerosité des méta-humains et de la ligue des justiciers. De ce fait, Diana réussit à capturer le vilain en le ligotant à l'aide de son lasso de vérité, obligeant Lord à lui révéler comment libérer l'esprit de Superman, ce dernier répond alors tout simplement qu'il faut qu'elle le tue, ce qu'elle fait, acte dévastateur que Superman aura grand mal à pardonner à Diana. Voilà un dilemme particulièrement fort, et une relation donc importante entre Lord et Diana, qui justifie pleinement de voir ce méchant dans un film dédié à l'Amazone. Hélas, le personnage du film n'étant pas du tout pareil, non seulement, cette scène ou ce potentiel ne sera pas utilisé donc, dans un film wonder woman, mais en plus, là où donc, on aurait pu espérer, avec l'avantage d'un univers partagé comme le DCEU, de voir cette scène que je vous ait décrite portée à l'écran, on est obligé d'en faire son deuil. En gros je m'interroge sur l'intérêt réel d'utiliser un perso comme Lord si c'est 1. pour en faire ça 2. pour ne pas justement profiter de l'occasion pour porter ce passage à l'écran.
Bref.
Ici donc Maxwell Lord est un entrepreneur raté (dans une critique évidente de Trump) qui va mettre la main sur une pierre de vœux afin de prendre les pouvoir de cette pierre (autrement dit : il peut exaucer les souhaits des autres, leur prenant en échange ce qu'il leur tient le plus à cœur). C'est grâce à cette pierre que l'on assiste ainsi au retour de Steve Trevor, la pire erreur du film, d'abord dans la mesure où est réellement dispensable de bout en bout. Pas comme Cheetah, qui reste une touche même si pas nécessaire toutefois agréable, mais là, il est insupportable de bout en bout, en plus de suggérer un délire de dépendance assez contradictoire avec ce qu'est Wonder Woman.
On passera également sur les moments assez too much où Diana se prend pour Superman pour revenir aux atouts du film. J'aime énormément le climax de ce film, particulièrement réussi, d'autant que j'y vois un message très clair sur la crise actuelle. Pas celle du Covid, une bien plus grave, la crise écologique, où tous autant que nous sommes avons et auront à prendre nos responsabilités un jour ou l'autre, qu'on le veuille ou non, si nous souhaitons non pas préserver l'environnement, mais tout bonnement, continuer à pouvoir vivre. J'ai vraiment l'impression d'y voir un message très clair là-dedans.
La musique est folle également, avec par ci par là le retour j'ai l'impression de musiques entendues dans BvS, ce qui fait du bien. Enfin pour revenir sur Cheetah, je trouve son look très réussi à l'écran. Pas la version en CGI qui est correcte mais de toute manière ne permet pas de bien la visualiser puisqu'elle est toujours en mouvement, mais bel et bien quand l'actrice apparaît costumée/maquillée. Encore une fois, on sera juste triste que cela ne dure que quelques minutes dans le film entier, alors qu'encore une fois, il s'agit de l'ennemie principale de l'Amazone. Peut-être dans une suite encore une fois.
Bref pour moi ce film a des défauts évidents et clairs, mais reste un très bon moment, que ce soit grâce aux méchants, au climax ou à l'ambiance générale du film, où Jenkins nous donne une belle scène encore une fois de ce qui fait la force des super-héros : à savoir pas leurs pouvoirs, mais bel et bien leur volonté. Je l'ai préféré au premier je pense.
. 
. 
)
(en couchant avec le corps hôte de 
.
.
Excellent...
... Et d'ailleurs, pourquoi il se ramène dans le corps de ce mec, Steve ? Les autres vœux font bien popper des centaines de trucs de nulle part, pourquoi pas lui ?
.
), la scène de découverte du vol totalement foireuse (pas sur son concept (quoique, le coup de l'attrapage de l'avion au lasso