j'en aurais donc vu le deuxième épisode.
le fameux hameau de Sa Majesté à Trianon, qui devrait pas être là (je dirais à propos dans ma critique).
parfait du coup, pour le hameau vu qu'on en voit le projet dans la première scène où son architecte (Miquet) le présente à Sa Majesté. ça fait du petit endroit charmant et reposant, à l'écart de tout cérémonial, qu'on a de quoi comprendre que notre reine le préférait au tohubu et au lourd protocole de Versailles. et d'ailleurs, c'est de l'endroit que de souvenir j'aime et ça me donne envie d'y retourner, à un moment où je repasserais par Versailles et Trianon. hélas, ça s'embrouille les pinceaux de la chronologie parce qu'on à le droit à la première visite de l'Empereur Josef II alias le Graf de Falkenstein rend visite à sa royale sœur, ce qui devrait nous faire une date en 1777, or le fameux hameau - même si notre reine n'est pas notre reine sans son hameau, dans un certain sens - ça choque le bon sens (vu qu'il n'est construit que vers 1782/1783). Bon après qu'à cela ne tienne, j'imagine que les autorisations de tourner à Versailles et Trianon, ça court pas les rues donc il aurait peut être pas eu possibilité d'y tourner pour des scènes se déroulant à une époque qui cadre mieux et ça aurait été dommage de point en respirer un peu l'air, de ce mignonnet hameau. On fait ensuite un saut dans le temps (en 1784/1785) et on se retrouve donc avec l'Affaire du collier, tiens vu que décidément ça devait être un journée pour cette Affaire entre ma lecture de Dumas et la version de 1946
Hélas, pas l'Affaire en entier car la suit du point de vue de la Reine : on ne voit donc ni comment l'arnaque se monte et se déroule , ni le procès (à tous hasard, que ça soit une faute ou pas, je rappelle que c'est Sa Majesté elle-même qui a demandé que le procès soit public, de manière à laver son honneur bafoué publiquement). bref, procès dont on a seulement les échos défavorables, qui sifflent aux oreilles de Sa Majesté et, du coup , aux miennes quand dans les réactions de la populace qu'ils ont reconstitué j'entends l'hypothèse que Sa Majesté y est trempée elle-même. mais on va dire que ça passe pour la mauvaise image que cette affaire lui donne involontairement et j'imagine bien que certains ont pas du se priver de dire des commentaires de la sorte, à l'époque. bref, autrement, comme je le craignais voilà qu'on a tous les clichés défavorables à la Reine en seul épisode, ce qui est pas fait pour me rassurer sur l'image que vont renvoyer les épisodes se passant à la Révolution, où a priori son image est au plus bas. en attendant, on le droit à :
-entre autre le fameux "Madame Déficit" ou ce qui revient au même "crier
vive le roi et vive le déficit équivaut à crier
vive le roi et vive la reine ! " . d'ailleurs, à ce propos, je sens qu'on a du avoir une bataille de scénaristes, lorsque je vois qu'ils ont réponse bien tout prête à envoyer dans les dents de ceux qui lui donne du "Madame Déficit" et par leur version même de sa Majesté (sens de l'ironie irréprochable !) : "
Le Déficit n'est pas mon affaire mais celle du ministre des finances". pis en parlant de déficit, cf. ce que je disais dans ma critique de l'épisode 1.
-l'éternel surnom "l'Autrichienne", qui date bien de l'époque (en fait, je ferais presque ce qui sonne comme une des répliques de Geneviève Casile quis sonne un peu Noblesse Oblige de leur version de notre Reine. le retourner en avantage, c'est parce qu'elle est restée Autrichienne, quoi qu'en se francisant un peu, que c'est un personnage qui m'est sympathique)
-la toujours aussi éternelle accusation qu'elle ignore le peuple et la non moins éternelle accusation de frivolité. alors pour ce dernier reproche de frivolité, je veux bien mais en sachant qu'elle ne s'y résume pas. En fait, ce serait plus une sorte de carapace pour se protéger de ce qu'elle détestait à la cour ou plutôt à quoi elle était pas habituée à Wien (je rappelle que la soit disant lourdeur de l'Etiquette Habsburg ne date que du XIXe siècle et pas de l'époque de Maria Theresia. en revanche, le protocole de Versailles, à cette période, était terrible). pis elle avait des côtés aussi très sérieux et graves (comme la mort du premier Dauphin pendant les Etats Généraux et sa réaction dans l'Affaire du Collier, avec sa réplique sur le vaisseau de guerre qui est mieux employé pour dépenser la somme des 1,6 million livres. et j'en demandais pas tant une réplique, où elle reconnaît qu'elle ne le porterait pas car ne lui plaisant pas. rapport au fait que c'est trop chargé et que ça ne va pas avec son style élégant ? ). en tous cas, moments de gravité et tout le reste sont superbement interprétés par Geneviève Casile, dont le talent, la classe , la dignité, la noblesse dans l'interprétation vont une très bonne compensation à tous les clichés. bref, actrice de théâtre et de la plus prestigieuse des institutions (La Comédie française) ça se sent dans son jeu et c'est pas pour me déplaire.
-l'accusation de médiocre intelligence, je suis pas sûre de marcher. elle semblait, au contraire, être la seule à réfléchir ou du moins à ne pas être indécise et mollasonne, comparer à Louis XVI
-Tous ce qui revient à des accusations de collectionner des amants et des relations lesbiennes (ce qui en soit est historiquement faux mais fait bien partie des accusations de l'époque à son encontre).
-quant à l'absence de réforme : eux, au moins, on l'honnêteté de reconnaître que nos souverains ont fait des efforts pour des réformes. et au passage, NOTRE REINE A RIEN AVOIR AVEC LE RENVOI DES MINISTRES REFORMATEURS TURGOT ET DE NECKER, ELLE A MEME RAPPELER LE SECOND !!
bref, en gros, il ne reste donc plus que la seule accusation qui était fondée : les fameux 1500 livres (grosse omodo le prix du fameux collier qu'elle a refusé parce qu'elle trouvait que l'argent serait mieux employé à acheter du vaisseau de guerre) qu'elle a allouer à la princesse de Lamballe pour la charge de surintendante de sa maison. fonction en surplus, comme qui dirait.
petit plus qui m'a personnellement plus : l'apparition du "tableau" de vigée Lebrun que je préfère (celui qui est dans le topic sur notre Reine). enfin, pour être plus précis, le portrait de geneviève casile inspiré par ce célèbre tableau. et, du même coup, ocas' pour moi de rappeler pour ceux qui verrait la reine uniquement comme la tenante de l'Ancien Régime, qui déteste tout progressisme, que grâce à l'intervention de Sa Majesté, Elisabeth Vigée Lebrun a été une des rares femmes peintre de l'époque (voire la rare femme peintre de cette époque) a avoir eu accès à l'Académie de peinture, réservée aux hommes.
on fini sur une petite note affaire du collier et une réplique de Marie Antonia version Geneviève Casile que j'adore par rapport à la fausse signature "Marie Antoinette de France", avec du rappel bien senti qu'une reine ne signe que par son nom et que ses soit disant lettres au cardinal de Rohan sentent l'arnaque à 1000 lieues :
"Marie Antoinette de France ? Et pourquoi pas Marie Antoinette de France et de Navarre, pendant qu'on y est ?"
. on pouvait pas mieux dire mais on rappellera aussi qu'elle n'est pas née fille de France mais fille d'Autriche (donc elle est de Habsburg , de Habsburg-Lorraine ou de Lorraine d'Autriche, comme ils le disaient à l'époque, au choix) et donc qu'elle n'a en théorie pas le droit de rajouter dans sa signature "de France". bref, sinon en fausse signature, ça pourrait même donner du Marie Antoinette de Lorraine d'Autriche, reine de France et de Navarre ou une autre variante dans le genre, tant qu'on y est à déballer toutes ses particules