Parlons aujourd'hui de Crying Freeman, le manga ! (ci-dessous : je poste les trois premiers tomes de l'édition française pour introduire le topic mais il y en a beaucoup plus, voir sur le site manga-news )
Beaucoup d'entre vous j'imagine connaissent Crying Freeman, le film avec Marc Dacascos (sorti en 1995 et réalisé par Christophe Gans, voir le topic)
Pour ma part j'aime beaucoup ce film et c'est d'ailleurs par son biais que j'avais la toute première fois entendu parler du manga. Je ne connais que partiellement le manga ayant pu récupérer quelques tomes en brocante (il faut que je complète ma collection ) mais comme c'est la base de cette histoire, je me disais qu'un petit topic ne serait pas inutile, d'autant que les auteurs de ce manga sont associés à d'autres titres que je connais mieux et très intéressants.
Crying Freeman est un manga de type seinen (donc plutôt adulte et sombre) ; Il a été prépublié dans le magazine Weekly Big Comic Spirits de l'éditeur Shogakukan de 1986 à 1988. Ce manga est sorti en 10 tomes en France aux éditions Kabuto en 2005-2006. Notons aussi une édition plus ancienne (édition Glénat) en deux tomes, en 1995 dans la collection Kaméha.
Crying Freeman est un manga qui mélange des scènes de crime, de la nudité, des atmosphères dramatiques, des ambiances rappelant le thriller, et des arts martiaux. C'est un pur récit adulte, il faut le savoir, donc à réserver à un public averti.
Résumé de l'histoire :
Un potier japonais est enlevé, drogué, puis utilisé comme tueur par une organisation mafieuse chinoise. Après avoir mené sa première mission avec succès, à la surprise de ses commanditaires, il devient leur tueur attitré. Il est alors soumis à un rude entrainement au terme duquel un dragon est tatoué sur l'ensemble de son corps.
Tueur au sang-froid hors pair, il refuse pourtant d'abattre une jeune femme ayant vu son visage et qui pourrait le compromettre en témoignant auprès de la police ou des yakuzas, tous à la recherche du "Freeman". Après l'avoir aidée à fuir, il décide d'en faire sa femme.
Le Freeman est nommé chef des 108 Dragons, une branche fictive des Triades chinoises et son épouse est acceptée par l'organisation. Un immense tigre est alors tatoué sur son corps.
À chaque meurtre, le Crying Freeman ne peut s'empêcher de verser des larmes, d'où son surnom.
( source de l'image : AnimeNewsNetwork.com )
Présentation des deux auteurs, et contextes de leurs oeuvres.
Il est scénarisé par Kazuo Koike (ci-dessus à gauche) et dessiné par Ryôichi Ikegami (ci-dessus à droite)
Si vous ne connaissez pas ces auteurs, sachez que Ikegami est l'un des élèves du fameux et grand Shigeru Mizuki (mangaka célèbre notamment pour ses récits autour des Yokai).; Ikegami est spécialiste des récits qui se déroulent dans le milieu du crime japonais, récits de yakusa etc, on peut citer comme titre majeur le manga Sanctuary. Il a également collaboré avec Buronson (le mangaka de Ken le survivant) sur une adaptation de l'Histoire des Trois Royaumes, célèbre récit épique chinois. Ikegami est un dessinateur avant tout, il ne s'occupe que de l'aspect graphique des oeuvres et collabore avec des scénaristes pour toutes ses oeuvres.
Parlons donc de l'autre membre du duo de Crying Freeman, Kazuo Koike, lui aussi a beaucoup oeuvré sur ce genre de récits. Il a scénarisé plusieurs mangas appartenant au courant gekiga, des mangas assez violents avec des ronins (comme le célèbre Baby Cart, aussi appelé Lone Wolf and Cub) ; C'est aussi à Kazuo Koike que l'on doit notamment le manga Lady Snowblood (adapté en un très bon film que je recommande et qui a inspiré Tarantino pour certaines scènes de Kill Bill, comme je l'explique dans ce topic) A noter d'ailleurs que Ikegami quant à lui a écrit une histoire annexe à ce récit (une side story, ou gaiden)
je poste quelques unes des premières pages du tome 1 de Crying Freeman, pour vous donner une idée du style graphique