L'"Âge sombre" britannique s'éclaire : plus de 60 tombes royales du temps du roi Arthur pourraient avoir été identifiées
Un archéologue britannique spécialiste des "Âges obscurs" - expression correspondant aux énigmatiques 5e et 6e siècles au Royaume-Uni -, avance que de très nombreuses sépultures jusqu'ici ignorées par les archéologues seraient à attribuer aux plus grands rois de cette période de l'histoire. Celle, également, dans laquelle s'inscrit la légende arthurienne.
L’habit ne fait pas le moine, dit le diction. Il semblerait que celui-ci soit aussi valable pour les morts. Dans une étude à paraître dans le Journal of the Royal Society of Antiquaries of Ireland, Ken Dark, archéologue et professeur à l’Université de Reading, au Royaume-Uni, assure que des dizaines de tombes royales britanniques datant du 5 au 7e siècle de notre ère auraient jusqu'à présent été négligées par les chercheurs, sans doute parce qu'elles n'étaient pas assez élaborées et qu’elles ne contenaient pas d’objets funéraires de valeur.
Elles renfermeraient pourtant, selon le spécialiste, les dépouilles de rois, de reines, de princes et de princesses qui auraient régné à l’époque du légendaire roi Arthur. Une période méconnue et souvent mal comprise de l’histoire de Grande-Bretagne, surnommée "Âges sombres" ou "Âges obscurs" (les invasions barbares sont fréquentes, les migrations intenses et l'usage de l'écriture en net recul), qui s’insère entre la fin de la domination romaine de l’île et la chute des royaumes anglo-saxons.
Cette réinterprétation de vestiges considérés jusqu’ici comme mineurs serait d’autant plus déterminante que seule une sépulture de monarque britannique de cette époque est pour le moment référencée, aux côtés d’une poignée de tombes dont l’affiliation royale reste encore débattue : celle d’un certain Catamanus (Cadfan en gallois), dont le nom et la fonction (Rex, pour "roi" en latin) est mentionné dans une inscription sur sa pierre tombale. Si les travaux de Ken Dark venaient à faire consensus, ce ne sont pas moins de 65 tombes de rois britanniques post-romains et de leurs famille, réparties sur une vingtaine de sites funéraires de l’ouest de l’Angleterre et du Pays de Galles, qui viendraient compléter ce maigre inventaire. La plupart des tombes dateraient des 5e et 6e siècles, époque à laquelle la Grande-Bretagne était un patchwork de petits royaumes.
(entier : https://www.sciencesetavenir.fr/archeo- ... ees_162655)