Définition du genre :
Depuis quelques années, la synthwave est partout. Elle est sortie de l’underground pour s’inviter dans les plus grands festivals metal. Certains artistes n’hésitent pas à surfer sur la vague comme le groupe Muse qui en a injecté – avec plus ou moins de réussite - dans son album Simulation Theory de 2018. La synthwave s’exporte aussi dans l’univers des séries TV : on la retrouve dans la BO de la série Netflix Stranger Things ou encore au générique de la saison 9 de la série anthologique American Horror Story dont l’action se déroule en 1984. Elle a également fait l’objet, en 2019, d’un documentaire réalisé par Ivan Castell – avec la présence de John Carpenter à la narration – intitulé The Rise Of The Synths. D’un genre plutôt confidentiel au départ, la synthwave est quasiment devenue "mainstream" notamment grâce à ses liens étroits avec la pop culture, en particulier le cinéma et les jeux vidéo.
D’après le site spécialisé Synthspiria, la synthwave peut se définir comme "une reprise et inspiration des genres employant des synthétiseurs, des boîtes à rythmes et autres instruments des eighties en y ajoutant des sonorités modernes issues de la musique électronique." Ce mouvement commence à émerger – sans pour autant être appelé "synthwave" - au début des années 2000 notamment grâce à l’influence de la scène electro française avec des groupes tels que Daft Punk ou Justice. Mais c’est en 2005 qu’elle prend son essor, là encore à travers des artistes français comme Kavinsky et son EP Teddy Boy, sorti sur le label Record Makers, fondé par les membres du groupe Air. On peut également citer Secret Diary (2008) de College (qui fait partie du collectif français Valerie) ou encore l’album Cosmos (2004) du duo américain Zombi pour le versant plus sombre.
Perturbator
Le succès du film Drive en 2011, va donner un sérieux coup de projecteur au genre, et particulièrement à l’une de ses branches, l’Outrun c'est-à-dire la synthwave de la route. Sur la bande originale du film, on retrouve Kavinsky avec son désormais célèbre "Nightcall" ainsi que College et Electric Youth pour le titre "A real Hero". Depuis, le genre connait différentes variantes parmi lesquelles la darksynth, la dreamwave, la vaporwave ou encore la cybersynth. De nombreux artistes ont émergé, avec une grosse mouvance française emmenée par Perturbator, Carpenter Brut, Dan Terminus, Absolute Valentine, Tommy 86, Volkor X, Carbon Killer ou encore Fixions. Mais la synthwave n’est bien sûr pas un genre uniquement français, on peut également citer les Américains GosT, Dance With The Dead et Arcade High, les Australiens de Power Glove ou encore les artistes du collectif Rosso Corsa, présents dès le début des années 2010. Plusieurs labels se sont également engouffrés dans la brèche : le label de metal finlandais Blood Music a signé certains des plus gros artistes de la scène, les Marseillais de chez Lazerdics Records sont dans la course depuis 2016 ou encore la grosse machine new-yorkaise NewRetroWave, célèbre pour sa chaîne YouTube et ses clips à l’esthétique très 80’s. En effet, la synthwave est un genre musical très référencé et le visuel y a une importance particulière, notamment à travers son imagerie rétro puisée dans les années 1980/1990. Musicalement, les synthés des années 1980, l’italo-disco ou encore les bandes-originales de films ont eu une influence indéniable sur le mouvement. Au final, on peut dire que la synthwave puise ses racines dans la nostalgie de la pop culture de ces années-là pour mieux les retranscrire en musique.
Kavinsky
Suite et fin de l'article "Synthwave. Influence de l'esthétique rétro dans la synthwave. L'exemple des jeux vidéo"
https://www.obskure.com/synthwave-analyse-influence-esth%C3%A9tique-retro-jeux-video-2020-12.html
Une webradio : https://retrowave.ru/
Une compilation :
Des vidéoclips :
Des concerts :
Des vidéos sont sous spoilers pour alléger la page