[LIVRES] Les ouvrages de Ryōtarō Shiba

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phoenlx
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[LIVRES] Les ouvrages de Ryōtarō Shiba

Messagepar phoenlx » mar. août 29, 2017 10:34 am

Comme on évoquait il y a quelques jours le film japonais Sekigahara (qui sort ces jours-ci et qui se déroule dans le contexte de cette célèbre bataille de l'ère sengoku jidaii) , et étant donné que ce film s'inspire un peu aussi d'un bouquin pour son scénario et déroulement précis j'en profite pour évoquer un peu l'écrivain auteur du roman : Ryōtarō Shiba

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Ryōtarō Shiba est un écrivain japonais né en 1923 et mort en 1996 ; il est surtout connu pour ses romans historiques (il est considéré comme un maître du genre Jidai shôsetsu, romans d'époque) et on lui doit aussi divers essais culturels et historiques sur l'Histoire du Japon et de la Chine. D'après Iain Maloney, une partie de la popularité de Shiba provient du fait qu'il réussit à rendre ses lecteurs fiers du Japon sans que ses textes soient chauvins ou révisionnistes. C'est un auteur très prolifique et qui a su néanmoins donner aussi une dimension érudite à ses oeuvres.

Quelques éléments biographiques pour commencer :
Il a étudié le mongol à l'université d'Osaka puis a entamé une carrière de journaliste dans un quotidien japonais de droite (Sankei Shinbun), l'un des principaux journaux du Japon. C'est après la Seconde Guerre Mondiale qu'il a commencé à écrire des romans sur l'Histoire japonaise (romans qui se déroulent la plupart du temps au Japon ou dans le sous-continent asiatique)

En 1959 sort son roman Fukuro no Shiro (Le château d'un hibou) qui lui vaut de recevoir le Prix Naoki (prix littéraire japonais qui récompense de jeunes auteurs prometteurs, et créé en hommage à l'écrivain Sanjūgo Naoki, 1991-1934) ..
(je n'ai malheureusement pas beaucoup d'informations sur ce livre, si vous en avez ça m'intéresse ^^)

Entre 1963 et 1968 il a écrit plusieurs histoires qui ont contribué à sa renommée, et se déroulant dans le Japon de l'époque sengoku jidaii (période des Provinces en guerre, XVIème siècle) , époque cruciale et troublée de l'Histoire japonaise marquée par de grands conflits entre les différents clans de samouraï du Pays, et à la fin de laquelle trois grands chefs militaires envisagèrent successivement le rétablissement d’un pouvoir central et l’unification politique du pays : Oda Nobunaga (1534-1582), Toyotomi Hideyoshi (1536-1598) et Tokugawa Ieyasu (1542-1616)

Il faut savoir que Ryotaro Shiba a consacré un roman à chacune de ces trois grands stratèges légendaires. Exemple ci-dessous avec son livre sur Hideyoshi

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résumé Amazon :
Japon, milieu du XVIe siècle. Alors que le pays est déchiré depuis plus de cent ans par des guerres civiles incessantes, Nobunaga, nouveau chef du clan Oda, entreprend à son tour de conquérir les provinces qui entourent son fief. A cette époque, Hideyoshi n'est encore qu'un enfant pauvre de la campagne. Sa mère se remariant, elle le confie aux soins d'un monastère. Mais le gamin rusé a beaucoup trop d'ambition et d'imagination pour rester cloîtré parmi des moines. Fasciné par des marchands ambulants, il s'enfuit avec eux et commence son apprentissage de la vie. Quelques années plus tard, il parvient à se faire engager comme pied-léger au service du grand Nobunaga. Le petit serviteur au faciès simiesque, doué pour les pitreries (d'où son surnom de " Singe "), s'empare alors de la moindre occasion pour se faire remarquer par son seigneur. Dans une société où la culture guerrière est à son apogée, régie par la stricte observance du rang social, il gravit pourtant un à un les échelons du pouvoir en usant de tous les moyens : flatteries, manipulations, mariages, espionnage... Ses talents de diplomate et de tacticien ne tarderont pas à porter leurs fruits. Promu samouraï puis général, Hideyoshi se révèle un stratège de génie, qui enchaîne les batailles victorieuses. Devenu un des favoris de Nobunaga, il se retrouve en position de force lorsque ce dernier est assassiné par un de ses vassaux. Mais Toyotomi Hideyoshi doit encore éliminer ses rivaux pour réaliser son rêve de grandeur : devenir le " Grand Pacificateur ", le maître incontesté du Japon réunifié... Tout en dépeignant avec authenticité une période cruciale de l'histoire du Japon, Shiba Ryôtarô retrace la fascinante saga d'un homme du peuple devenu l'un des plus grands guerriers japonais. Portrait vivant d'un véritable héros national, Hideyoshi, Seigneur Singe dégage la magie particulière d'un grand roman picaresque et épique.


ou ci-dessous ce livre sur Tokugawa Ieyasu, le troisième grand unificateur

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résumé Amazon :
Ieyasu, le célèbre chef de guerre, bâtisseur de la ville d'Edo {devenue Tokyo) et premier shogun de la dynastie des Tokugawa qui dirigea le Japon de 1603 à 1867, n'avait probablement pas dès l'origine une telle ambition. Fils aîné du maître du Mikawa, une petite province prise en étau par les puissants clans Oda et Imagawa, il passe une grande partie de son enfance comme otage chez les premiers puis les seconds. Il retrouve la liberté à quatorze ans et épouse une femme proche des Imagawa. En 1560, il s'allie à Oda Nobunaga, lui apporte un précieux soutien dans sa politique d'expansion territoriale et lui témoigne une loyauté indéfectible au point de faire exécuter sa femme et ordonner à son fils aîné de se faire seppuku. Ieyasu est un homme rustique, peu curieux des gouts raffinés des nobles de la capitale, il a toutefois les qualités d'un guerrier patient et rusé. Il modifie souvent ses alliances au moment où cela l'arrange Il s'allie d'abord à Takeda Shingen, à qui il voue une véritable admiration, puis change d'avis et cause la mort de Shingen et de son fils. En 1586, Ieyasu fait allégeance à Hideyoshi après l'avoir affronté à la bataille de Nagakute... C'est le portrait de l'un des trois plus grands seigneurs de guerre de l'histoire du Japon qui est brossé dans cette saga très documentée. Un grand roman épique où les valeurs chevaleresques et le code d'honneur des samouraïs croisent les intrigues politiques et les conspirations les plus perfides dans une lutte effrénée pour le pouvoir. Shiba Ryôtarô (1923-1996) est considéré au Japon comme le maître du roman historique d'après-guerre. Révélé en 1959 par Fukurô no shiro (Le Château des hiboux), qui obtient le prestigieux prix Naoki, il renouvelle le genre en l'enrichissant d'une véritable dimension érudite. Auteur de centaines d'essais, de récits et de romans historiques, prépubliés en feuilletons et suivis par des millions de lecteurs, il rencontre un immense succès qui a fait de lui l'un des auteurs japonais les plus populaires de la seconde moitié du XXe siècle.


Il a écrit aussi des romans marquants se déroulant durant l'époque Edo, notamment sur les grands bouleversements qui font la transition entre l'époque Edo et Meiji.

On peut citer le livre : Le dernier shogun

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résumé Amazon
Certaines vies ressemblent à des romans. Ainsi en va-t-il de la vie de Yoshinobu, qui devint shôgun non grâce à sa naissance mais à ses talents, et qui, malgré son orgueil de guerrier, préféra la voie de la paix au tumulte des armes. Yoshinobu fut, à la fin du XIXe siècle, le dernier shôgun du Japon féodal. Shiba - auteur de nombreux romans populaires historiques - nous raconte ici les ultimes soubresauts d'un empire qui va s'effondrer, les rivalités de clans et les luttes de palais. A travers sa carrière mouvementée dans un monde en pleine mutation, se dessine le portrait attachant d'un homme solitaire, d'un shôgun éclairé, d'un politicien visionnaire évoluant au milieu de nobles de cour décadents et de samouraïs dévorés d'ambition. Mort en 1913, le dernier shôgun a été le témoin de la naissance du Japon moderne, et vu l'ancien Edo devenir peu à peu ce Tôkyô nostalgique du début du xxe siècle, si magistralement décrit par Kawabata, Sôseki ou Kafû.


Hormis ses romans historiques, on lui doit aussi Kaidô o yuku (« Par les grands-routes »), récit de voyage qui s’est poursuivi sur plus de vingt ans et qui a dépassé le millier d’épisodes, suivi par des millions de lecteurs.

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Re: [LIVRES] Les ouvrages de Ryōtarō Shiba

Messagepar phoenlx » mar. août 29, 2017 10:35 am

Je rajoute la liste complète de ses romans (peu sont malheureusement traduits en français à ce jour)

Fukuro no Shiro (en) 梟の城 (1959)
Kamigata Bushido 上方武士道 (1960)
Kaze no Bushi (en) 風の武士 (1961)
Senun no yume 戦雲の夢 (1961)
Fujin no mon 風神の門 (1962))
Ryoma ga Yuku 竜馬がゆく (1963–66)
Moeyo Ken 燃えよ剣 (1964)
Shirikurae Magoichi 尻啖え孫市 (1964)
Komyo ga tsuji 功名が辻 (1965)
Shiro wo toru hanashi 城をとる話 (1965)
Kunitori monogatari 国盗り物語 (1965)
Hokuto no hito 北斗の人 (1966)
Niwaka Naniwa yukyoden 俄 浪華遊侠伝 (1966)
Sekigahara 関ヶ原 (1966)
Jūichibanme no shishi 十一番目の志士 (1967)
Saigo no Shōgun 最後の将軍 (1967)
Junshi 殉死 (1967)
Natsukusa no fu 夏草の賦 (1968)
Shinshi taikoki 新史太閤記 (1968)
Yoshitsune 義経 (1968)
Touge 峠 (1968)
Musashi 武蔵 (1968)
Saka no ue no kumo (en) 坂の上の雲 (1969)
Yōkai 妖怪 (1969)
Daitōzenshi 大盗禅師 (1969)
Saigetsu 歳月 (1969)
Yoni sumu hibi 世に棲む日日 (1971)
Jousai 城塞 (1971–72)
Kashin 花神 (1972)
Haō no ie 覇王の家 (1973)
Harimanada monogatari 播磨灘物語 (1975)
Tobu ga gotoku 翔ぶが如く (1975–76)
Kūkai no fukei 空海の風景 (1975)
Kochō no yume 胡蝶の夢 (1979)
Kouu to Ryūhō 項羽と劉邦 (1980)
Hitobito no ashioto ひとびとの跫音 (1981)
Nanohana no oki 菜の花の沖 (1982)
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