À la merveille
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Re: A la merveille
Non mais y a pas vraiment de scénario chez Malick, là on est clairement dans une autre forme de cinéma.
"La responsabilité d'un auteur est-elle de raconter des histoires moralement justes ? De faire plaisir aux fans ? Rien de tout ça. L'auteur n'a qu'une seule responsabilité : raconter des histoires qui lui ressemblent et auxquelles il croit." Story, Robert McKee
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Re: A la merveille
C'est plus du style, avec la voix-off :
-Où suis-je ? Où vais-je ?
-Une odeur, une pensée, la joie.
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« Vous êtes comme tous les Français, vous n'avez pas lu Tolkien !
Il n'y a que vous autres qui ne l'ayez pas encore lu. »
Louis LAMBERT, Prélude à l'Apocalypse, p. 118 (cit. par Michaël Devaux dans La Feuille de la Compagnie n° 2, p. 85)
Il n'y a que vous autres qui ne l'ayez pas encore lu. »
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Re: A la merveille
Oui j'avoue que parfois ça m'endors mais je sais pas, y a une atmosphère qui me fait toujours tenir jusqu'au bout.
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Re: A la merveille
Je dois dire pour ce film plus que les autres de Malick, j'ai dû tenir de manière intensive
.
D'ailleurs il faudrait que je me mate un jour ceux qui me manque de ce réalisateur.

D'ailleurs il faudrait que je me mate un jour ceux qui me manque de ce réalisateur.
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Bonjour,
Je n'ai encore rien écrit sur ce film vu assez récemment mais l'occasion se présente ici avec l'envie et la disponibilité nécessaires, je la saisis donc au vol.
Tout d'abord, je ne vais pas prétendre ici réaliser une critique à proprement parler, je le ferai sans doute mais pas dans l'immédiat.
Livrer des impressions à petites doses sur le papier virtuel suffira amplement.
Dire aussi que j'ai tenu à me préserver de la lecture de critiques ici ou là même si le processus ne fut pas totalement hermétique et rigoureux vu que certains bruits parvinrent malgré tout à ma conscience. Film assez critiqué, au succès plus que mitigé, ai-je crû comprendre. Avantages et inconvénients ici de tenir à sa virginité de spectateur en quelque sorte.
Bon, peu importe, c'est un aspect du cinéma et pas le plus important à mes yeux : les succès ou échecs niveau entrées ; et cela concerne Terrence Malick tout particulièrement, vue la singularité de son cinéma. Une singularité qui le hisse d'ailleurs au sommet, même si ce regard n'engage que moi. Je dirais simplement que je ne vais pas ici qualifier Malick de " meilleur réalisateur au monde " mais plutôt de celui-là seul qui jusqu'ici offre au spectateur un cinéma et une expérience possible qui répondent complètement à ce que j'attends du cinéma, aussi consciemment sans doute qu'inconsciemment.
To The Wonder (je préfère le titre original car j'aurais opté pour un tout autre titre français pour ma part) est l'expression de ce que veut nous raconter et nous faire ressentir, connaitre Malick sur la vie, Dieu, l'amour, le couple, les sentiments, la grâce, l'existence de certains aspects d'un mode invisible auxquels se connecter ou desquels se départir, l'illusion, la foi, les êtres humains, etc.
Si l'on avait jusqu'ici des écrivains du cinéma, nous aurions là sans doute un poète.
To The Wonder, on y est réceptif ou pas du tout, je crois. Bien que moins réceptif pour ma part à ce dernier film que le précédent (Tree Of Life), j'ai aimé l'expérience que TM vient de procurer au spectateur que je suis. Un couple, une relation même pour étendre le champ du concept, peuvent à un moment donné de la vie passer à un autre cap. Au départ, il semblerait que l'énergie, le sens même de la relation soient perdus. Il n'en est rien. Une épreuve, la distance, les rencontres, les manques, les attirances, les pactes et les tentations pour s'en défaire. L'adultère, la colère, l'amour projeté dans une autre dimension. Sans quoi la fin.
Autant " The Tree Of Life " m'avait donné énormément et fait ressentir un tas de choses, autant le dernier-né de Malick m'a laissé dans l'agréable, les vibrations esthétiques, avec ce doux goût dans la bouche ou dans les yeux, dans la tête surtout. Cette douceur d'avoir croqué et savouré un cinéma que j'aime passionnément. Une vision proche de ce qui me fait vibrer, que ce soit à travers ses plans, ses choix, ses ambiances, ses messages...
Il ne m'a pas subjugué, ici, m'a simplement fait vivre un très agréable moment de cinéma.
Combien puis-je comprendre pourtant en parallèle, sans que cela me gêne pourtant, ceux qui n'y ont pas été réceptifs (si toutefois ils sont restés sans haine et justes), ceux qui s'y sont ennuyés, ceux qui ont eu envie de quitter la salle ou l'ont simplement fait.
C'est ainsi : Malick quand il réalise un film prend un parti. Ce parti tendra à faire fuir autant qu'à attirer plus vite qu'un autre réalisateur, à mes yeux. Il est dans cette forme d'excès qui tire un cinéma modéré sensé plaire au nombre vers des extrêmes artistiques que l'on ne comprendra pas ou auxquelles on adhèrera sans aucune difficulté.
Il fait ce que j'appelle un cinéma intègre. Avec les risques et périls que cela comporte. Avec ces inconforts que le fait de faire son cinéma selon sa sensibilité impliquent.
Malick est un peintre ou un poète, ce n'est pas un financier ou un homme d'affaire dans le profil.
C'est ce qu'il peint que j'aime profondément. Et là, je le trouve aussi unique que Turner dans un autre domaine.
Après on aime ou pas, c'est ainsi encore une fois.
Voilà pour un premier jet. On verra pour la suite.
Je n'ai encore rien écrit sur ce film vu assez récemment mais l'occasion se présente ici avec l'envie et la disponibilité nécessaires, je la saisis donc au vol.
Tout d'abord, je ne vais pas prétendre ici réaliser une critique à proprement parler, je le ferai sans doute mais pas dans l'immédiat.
Livrer des impressions à petites doses sur le papier virtuel suffira amplement.
Dire aussi que j'ai tenu à me préserver de la lecture de critiques ici ou là même si le processus ne fut pas totalement hermétique et rigoureux vu que certains bruits parvinrent malgré tout à ma conscience. Film assez critiqué, au succès plus que mitigé, ai-je crû comprendre. Avantages et inconvénients ici de tenir à sa virginité de spectateur en quelque sorte.
Bon, peu importe, c'est un aspect du cinéma et pas le plus important à mes yeux : les succès ou échecs niveau entrées ; et cela concerne Terrence Malick tout particulièrement, vue la singularité de son cinéma. Une singularité qui le hisse d'ailleurs au sommet, même si ce regard n'engage que moi. Je dirais simplement que je ne vais pas ici qualifier Malick de " meilleur réalisateur au monde " mais plutôt de celui-là seul qui jusqu'ici offre au spectateur un cinéma et une expérience possible qui répondent complètement à ce que j'attends du cinéma, aussi consciemment sans doute qu'inconsciemment.
To The Wonder (je préfère le titre original car j'aurais opté pour un tout autre titre français pour ma part) est l'expression de ce que veut nous raconter et nous faire ressentir, connaitre Malick sur la vie, Dieu, l'amour, le couple, les sentiments, la grâce, l'existence de certains aspects d'un mode invisible auxquels se connecter ou desquels se départir, l'illusion, la foi, les êtres humains, etc.
Si l'on avait jusqu'ici des écrivains du cinéma, nous aurions là sans doute un poète.
To The Wonder, on y est réceptif ou pas du tout, je crois. Bien que moins réceptif pour ma part à ce dernier film que le précédent (Tree Of Life), j'ai aimé l'expérience que TM vient de procurer au spectateur que je suis. Un couple, une relation même pour étendre le champ du concept, peuvent à un moment donné de la vie passer à un autre cap. Au départ, il semblerait que l'énergie, le sens même de la relation soient perdus. Il n'en est rien. Une épreuve, la distance, les rencontres, les manques, les attirances, les pactes et les tentations pour s'en défaire. L'adultère, la colère, l'amour projeté dans une autre dimension. Sans quoi la fin.
Autant " The Tree Of Life " m'avait donné énormément et fait ressentir un tas de choses, autant le dernier-né de Malick m'a laissé dans l'agréable, les vibrations esthétiques, avec ce doux goût dans la bouche ou dans les yeux, dans la tête surtout. Cette douceur d'avoir croqué et savouré un cinéma que j'aime passionnément. Une vision proche de ce qui me fait vibrer, que ce soit à travers ses plans, ses choix, ses ambiances, ses messages...
Il ne m'a pas subjugué, ici, m'a simplement fait vivre un très agréable moment de cinéma.
Combien puis-je comprendre pourtant en parallèle, sans que cela me gêne pourtant, ceux qui n'y ont pas été réceptifs (si toutefois ils sont restés sans haine et justes), ceux qui s'y sont ennuyés, ceux qui ont eu envie de quitter la salle ou l'ont simplement fait.
C'est ainsi : Malick quand il réalise un film prend un parti. Ce parti tendra à faire fuir autant qu'à attirer plus vite qu'un autre réalisateur, à mes yeux. Il est dans cette forme d'excès qui tire un cinéma modéré sensé plaire au nombre vers des extrêmes artistiques que l'on ne comprendra pas ou auxquelles on adhèrera sans aucune difficulté.
Il fait ce que j'appelle un cinéma intègre. Avec les risques et périls que cela comporte. Avec ces inconforts que le fait de faire son cinéma selon sa sensibilité impliquent.
Malick est un peintre ou un poète, ce n'est pas un financier ou un homme d'affaire dans le profil.
C'est ce qu'il peint que j'aime profondément. Et là, je le trouve aussi unique que Turner dans un autre domaine.
Après on aime ou pas, c'est ainsi encore une fois.
Voilà pour un premier jet. On verra pour la suite.
Modifié en dernier par Fullstorm le mer. août 28, 2013 6:46 pm, modifié 1 fois.
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phoenlx
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Je crois que je partage ici totalement ton approche ( autant dans ce qui t'attire dans le film que les nuances, que j'ai ressenti aussi , de même que la compréhension des critiques )
Un film qui me procure aussi moins de vibrations "philosophiques" je dirais que d'autres par le passé du même bonhomme, pourtant toujours intègre comme tu le dis, sans doute plus lui-même que jamais ( c'est ce qui peut déplaire, il repousse plus que jamais les codes de réalisation )
Pourtant, je crois que sans l'actrice principale ( Olga Kurilenko, qui m'a vraiment marqué ) j'aurais eu sans doute plus de mal à tenir ; A l'inverse un film comme Tree of life me tenait par d'autres choses. Je crois que j'aurais rêvé de voir Olga dans Tree of life, peut-être eu-ce été mon Malick absolu ( un peu comme toi ) alors que pour ma part ça restera Le nouveau monde, La ligne rouge, et Les moissons du ciel ( sans que je puisse vraiment les départager ) ; A chaque fan de Malick son Malick préféré finalement, on n'a pas tous le même et c'est sans doute bien ainsi ; Certains spectateurs disent qu'il tourne un peu en rond. peut-être, mais il a pourtant une manière de le raconter qui je trouve continue à surprendre, à distiller du nouveau ( et au fond tous les cinéastes ne font-ils pas de même ? Peu se renouvellent, je suis désolé ) Je vois ça plutôt comme un artiste qui brode sur un même thème ( ou des thèmes multiples mais bien à lui ) ; Il brode il brode, il expérimente , comme un peintre, un poète. Ce n'est assurément pas un cinéma pour les foules, pour les masses. Je ne pense pas pour autant que ce soit un cinéma pour une élite, hermétique, prétentieux comme certains ( je ne le perçois pas ainsi )
ça me rappèle une remarque il y a deux jours de quelqu'un sur la musique classique ( soit disant élitiste ) je ne le pense vraiment pas, certains morceaux parlent au coeur et peuvent le faire pour n'importe qui ; Il suffit sans doute de tomber sur le morceau qui nous parle. C'est pareil pour Malick. Quand je l'ai connu et déjà aimé, j'ignorais certaines références , notamment au peintre Thoreau ( qui l'influence comme d'autres transcendantalistes) , avoir cette culture du repérage des allusions est sans doute un plus mais ça ne m'a pas empêché d'aimer ... Pour moi Malick est un artiste, rien de plus rien de moins mais dans le sens le plus noble du terme. Les artistes ne visent pas à être aimés de tous.
Un film qui me procure aussi moins de vibrations "philosophiques" je dirais que d'autres par le passé du même bonhomme, pourtant toujours intègre comme tu le dis, sans doute plus lui-même que jamais ( c'est ce qui peut déplaire, il repousse plus que jamais les codes de réalisation )
Pourtant, je crois que sans l'actrice principale ( Olga Kurilenko, qui m'a vraiment marqué ) j'aurais eu sans doute plus de mal à tenir ; A l'inverse un film comme Tree of life me tenait par d'autres choses. Je crois que j'aurais rêvé de voir Olga dans Tree of life, peut-être eu-ce été mon Malick absolu ( un peu comme toi ) alors que pour ma part ça restera Le nouveau monde, La ligne rouge, et Les moissons du ciel ( sans que je puisse vraiment les départager ) ; A chaque fan de Malick son Malick préféré finalement, on n'a pas tous le même et c'est sans doute bien ainsi ; Certains spectateurs disent qu'il tourne un peu en rond. peut-être, mais il a pourtant une manière de le raconter qui je trouve continue à surprendre, à distiller du nouveau ( et au fond tous les cinéastes ne font-ils pas de même ? Peu se renouvellent, je suis désolé ) Je vois ça plutôt comme un artiste qui brode sur un même thème ( ou des thèmes multiples mais bien à lui ) ; Il brode il brode, il expérimente , comme un peintre, un poète. Ce n'est assurément pas un cinéma pour les foules, pour les masses. Je ne pense pas pour autant que ce soit un cinéma pour une élite, hermétique, prétentieux comme certains ( je ne le perçois pas ainsi )
ça me rappèle une remarque il y a deux jours de quelqu'un sur la musique classique ( soit disant élitiste ) je ne le pense vraiment pas, certains morceaux parlent au coeur et peuvent le faire pour n'importe qui ; Il suffit sans doute de tomber sur le morceau qui nous parle. C'est pareil pour Malick. Quand je l'ai connu et déjà aimé, j'ignorais certaines références , notamment au peintre Thoreau ( qui l'influence comme d'autres transcendantalistes) , avoir cette culture du repérage des allusions est sans doute un plus mais ça ne m'a pas empêché d'aimer ... Pour moi Malick est un artiste, rien de plus rien de moins mais dans le sens le plus noble du terme. Les artistes ne visent pas à être aimés de tous.
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Oui, je partage ton avis et il est agréable de te lire sans doute parce que tu sais et sens ce que peut procurer Malick à certaines sensibilités.
Quand des personnes amalgament l'appréciation du cinéma Malick à une forme d'élan snob ou élitiste, il y a confusion entre l'attitude de certains avec ce cinéma et son public en général composé de personnalités très variées. Aussi sans doute le fait que l'on tende à rejeter ce que l'on ne comprend pas, cela peut aussi jouer. Se sentant stupide par rapport à ceux qui disent comprendre, il en faut peu ensuite pour les traiter d'élitistes, je suppose.
Alors que justement, pour moi, Malick est plus une question de sensibilité et de foi, de sentiment que d'intellect. Je ne ressens pas pour ma part un besoin d'être cultivé pour apprécier son cinéma, mais plutôt une certaine vision du monde, sensibilité.
Ainsi, si de pauvres esprits se targuent d'aimer Malick parce que cela fait bien, élite, ou je ne sais quoi, c'est avant tout leur problème. Pas envie personnellement qu'on me mette dans le même sac. J'aime Malick aussi naturellement que Mozart. Mozart me fait vibrer et crée sur moi des effets que je trouve forts et plaisants. Ces artistes me transportent et me font rêver par ce qu'ils créent. Idem avec Turner, Friedrich, Renoir parfois ou bien d'autres. C'est ainsi, cela ne se réfléchit pas. Ce n'est pas stratégique. C'est un constat de ce qui nous fait vibrer, ni plus ni moins. Rien, strictement rien d’élitiste dedans, rien de snob, rien d'effet de groupe, de mode, juste une spontanéité parce que ce cinéma frappe autrement plus que les autres.
Si j'apprécie moins son dernier film, je trouve remarquable son choix de rester ce que je perçois comme son cinéma, lui-même. Il est fidèle à ce qu'il est et jusqu’au-boutiste, à mon sens. J'aime ça. D'autant plus que la cause est bonne et non destructrice. C'est un créateur de rêve étonnant, un réalisateur méditant sensibilisant avec brio à certains aspects de l'existence. Il prend le temps d'exister, de vivre, de filmer, d'observer, de goûter à l'instant, à la beauté du monde et des gens.
Alors bien évidemment, c'est ma perception de la chose. Je ne sais ni dans le cœur ni dans la tête des gens pour savoir ce qui les fait vibrer si ils aiment profondément Malick mais j'ai idée que nous ressentons tous qqch de commun pour nous donner cet envie de goûter et goûter encore à son cinéma.
Enfin, je vois que tu apprécie semble-t-il beaucoup l'actrice principal du film, je le comprends, mais cela me renvoie à ces choix entiers et intègres de TM. L'exubérance du personnage ou sa manière de jouer excentrique peuvent agacer. Ce ne fut pas mon cas mais je sais que c'est arrivé. J'apprécie encore son choix car là encore, rien d'insipide. C'est un parti pris. Il a pressenti cette actrice pour incarner ce personnage, il l'a senti ainsi. Comme s'il ne se retournait pas ensuite. Comme si il allait à présent se connecter en lui-même et produire ce que son lien à la vie lui dicte, en y mettant toute son expérience de méditant, toutes ses douleurs, ses appréhensions, ses aspirations, passions, amours, espoirs... Comme si à chaque fois qu'il peignait son cinéma, il se sacrifiait et s'abandonnant à son œuvre d'alors, pour réapparaître plus tard sous une autre forme.
J'aime aussi beaucoup le personnage du prêtre. Celui qu'incarne Ben Affleck m'intéresse moins. Trop introverti et du coup presque secondaire. Complètement secondaire, même. Mais c'est idem, c'est un choix. Une qualité propre à son cinéma aussi. Il peut me donner à réfléchir et à ressentir encore des mois durant après un film. Nul autre réalisateur ne sait produire aussi durablement et systématiquement ou presque cet effet. Il touche à qqch de très intime et profond. Forcément, il sera aussi incompris ou mal aimé dans cette démarche. Dans un monde assez superficiel finalement, je trouve que c'est donc presque extrêmement bon signe qu'il soit parfois critiqué amèrement et déchaîne des passions.
La force de ces images, le temps qu'il s'accorde à donner de l'importance à des choses au détriment d'autres me plait beaucoup personnellement. Pour moi, il ne s'est pas planté avec son dernier film, il a au contraire réussi à exprimer qqch qu'il avait en lui, à sa manière, avec son style et sa sensibilité. Il le fait à mes yeux d'une manière admirable et il sait à mes yeux filmer qqch de très difficilement sondable : l'amour divin, infini, cette grâce ou ce merveilleux auquel l'homme peut s'abandonner pour en devenir son instrument. Il sait transcrire la Grâce, le pardon, l'infini, la beauté, l'amour, la douleur, le désespoir, l'innocence alors que d'autres ne savent même pas l'effleurer quand ils réalisent.
Il faut admettre que les sujets qu'il aborde et filme ne sont pas une mince affaire. Il le fait à mes yeux avec brio en éveillant les cordes sensibles de l'âme et de l'émotion, je ne vais donc pas me mettre à le détester ou l'ignorer. Il est assez unique en son genre, même dans ce que l'on peut estimer moins fort ou moins bon, comme ce dernier film.
Je me demande quel titre encore j'aurais préféré. Dans le doute, le laisser en anglais.
Quand des personnes amalgament l'appréciation du cinéma Malick à une forme d'élan snob ou élitiste, il y a confusion entre l'attitude de certains avec ce cinéma et son public en général composé de personnalités très variées. Aussi sans doute le fait que l'on tende à rejeter ce que l'on ne comprend pas, cela peut aussi jouer. Se sentant stupide par rapport à ceux qui disent comprendre, il en faut peu ensuite pour les traiter d'élitistes, je suppose.
Alors que justement, pour moi, Malick est plus une question de sensibilité et de foi, de sentiment que d'intellect. Je ne ressens pas pour ma part un besoin d'être cultivé pour apprécier son cinéma, mais plutôt une certaine vision du monde, sensibilité.
Ainsi, si de pauvres esprits se targuent d'aimer Malick parce que cela fait bien, élite, ou je ne sais quoi, c'est avant tout leur problème. Pas envie personnellement qu'on me mette dans le même sac. J'aime Malick aussi naturellement que Mozart. Mozart me fait vibrer et crée sur moi des effets que je trouve forts et plaisants. Ces artistes me transportent et me font rêver par ce qu'ils créent. Idem avec Turner, Friedrich, Renoir parfois ou bien d'autres. C'est ainsi, cela ne se réfléchit pas. Ce n'est pas stratégique. C'est un constat de ce qui nous fait vibrer, ni plus ni moins. Rien, strictement rien d’élitiste dedans, rien de snob, rien d'effet de groupe, de mode, juste une spontanéité parce que ce cinéma frappe autrement plus que les autres.
Si j'apprécie moins son dernier film, je trouve remarquable son choix de rester ce que je perçois comme son cinéma, lui-même. Il est fidèle à ce qu'il est et jusqu’au-boutiste, à mon sens. J'aime ça. D'autant plus que la cause est bonne et non destructrice. C'est un créateur de rêve étonnant, un réalisateur méditant sensibilisant avec brio à certains aspects de l'existence. Il prend le temps d'exister, de vivre, de filmer, d'observer, de goûter à l'instant, à la beauté du monde et des gens.
Alors bien évidemment, c'est ma perception de la chose. Je ne sais ni dans le cœur ni dans la tête des gens pour savoir ce qui les fait vibrer si ils aiment profondément Malick mais j'ai idée que nous ressentons tous qqch de commun pour nous donner cet envie de goûter et goûter encore à son cinéma.
Enfin, je vois que tu apprécie semble-t-il beaucoup l'actrice principal du film, je le comprends, mais cela me renvoie à ces choix entiers et intègres de TM. L'exubérance du personnage ou sa manière de jouer excentrique peuvent agacer. Ce ne fut pas mon cas mais je sais que c'est arrivé. J'apprécie encore son choix car là encore, rien d'insipide. C'est un parti pris. Il a pressenti cette actrice pour incarner ce personnage, il l'a senti ainsi. Comme s'il ne se retournait pas ensuite. Comme si il allait à présent se connecter en lui-même et produire ce que son lien à la vie lui dicte, en y mettant toute son expérience de méditant, toutes ses douleurs, ses appréhensions, ses aspirations, passions, amours, espoirs... Comme si à chaque fois qu'il peignait son cinéma, il se sacrifiait et s'abandonnant à son œuvre d'alors, pour réapparaître plus tard sous une autre forme.
J'aime aussi beaucoup le personnage du prêtre. Celui qu'incarne Ben Affleck m'intéresse moins. Trop introverti et du coup presque secondaire. Complètement secondaire, même. Mais c'est idem, c'est un choix. Une qualité propre à son cinéma aussi. Il peut me donner à réfléchir et à ressentir encore des mois durant après un film. Nul autre réalisateur ne sait produire aussi durablement et systématiquement ou presque cet effet. Il touche à qqch de très intime et profond. Forcément, il sera aussi incompris ou mal aimé dans cette démarche. Dans un monde assez superficiel finalement, je trouve que c'est donc presque extrêmement bon signe qu'il soit parfois critiqué amèrement et déchaîne des passions.
La force de ces images, le temps qu'il s'accorde à donner de l'importance à des choses au détriment d'autres me plait beaucoup personnellement. Pour moi, il ne s'est pas planté avec son dernier film, il a au contraire réussi à exprimer qqch qu'il avait en lui, à sa manière, avec son style et sa sensibilité. Il le fait à mes yeux d'une manière admirable et il sait à mes yeux filmer qqch de très difficilement sondable : l'amour divin, infini, cette grâce ou ce merveilleux auquel l'homme peut s'abandonner pour en devenir son instrument. Il sait transcrire la Grâce, le pardon, l'infini, la beauté, l'amour, la douleur, le désespoir, l'innocence alors que d'autres ne savent même pas l'effleurer quand ils réalisent.
Il faut admettre que les sujets qu'il aborde et filme ne sont pas une mince affaire. Il le fait à mes yeux avec brio en éveillant les cordes sensibles de l'âme et de l'émotion, je ne vais donc pas me mettre à le détester ou l'ignorer. Il est assez unique en son genre, même dans ce que l'on peut estimer moins fort ou moins bon, comme ce dernier film.
Je me demande quel titre encore j'aurais préféré. Dans le doute, le laisser en anglais.
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Pour ce qui est du titre je ne déteste pas le français, j'aime bien le mot Merveille, il évoque assez bien la nature et le panthéisme à mes oreilles ( peut-être parceque je suis marqué par le livre " Oiseaux, Merveilleux oiseaux" d'Hubert Reeves et tout ce qu'a écrit Reeves me parle, et me fait cogiter longtemps après, un peu comme l'expression " Poussière d'étoiles " que je trouve profonde. Il y a des mots comme ça, des expressions qui ensuite font partie de nous. Je ne vois pas dans Merveille de connotation péjorative ou autre, perso je trouve que c'est un mot beau, peut-être naïf mais le cinéma de Malick évoque une certaine naïveté ( pas mièvrerie ... ) Mais j'ai toujours préféré les titres français aux titres anglais car je n'aime pas un titre en langue étrangère ( fut-il plus pertinent ) ; on a eu un débat récemment là-dessus et d'autres sont d'un autre avis je respecte.
Pour ce qui est de Olga et des choix d'acteur, je trouve Malick fabuleux car il sait transcender ses personnages. Parfois je me dis que n'importe quel acteur ( même d'ordinaire un peu vulgaire ) apparaîtrait en symbiose avec ses films ; ce type est un alchimiste. Alchimiste des images et des personnes ( il prend les mêmes ingrédients que tout le monde, mais il les tourne d'une manière qui fait émerger du Beau , et pas du vulgaire, du commun, du déjà vu mille fois )
Même si j'ai trouvé que dans son dernier film par moment ça manquait de sublime au niveau des musiques ( j'ai trouvé la BO un peu plus limite que d'habitude alors que dans tous ses autres films, c'est à chaque fois une force , qui me fait apprécier ses oeuvres plus en profondeur ) ; J'attache beaucoup d'importance aux BO en général. Dans To the wonder, le thème que je préfère est le thème à l'orgue entendu dans le générique de fin ( du coup ça me gêne un peu, j'aurais aimé qu'il accompagne une des scènes du film )
...
Pour ce qui est de Olga et des choix d'acteur, je trouve Malick fabuleux car il sait transcender ses personnages. Parfois je me dis que n'importe quel acteur ( même d'ordinaire un peu vulgaire ) apparaîtrait en symbiose avec ses films ; ce type est un alchimiste. Alchimiste des images et des personnes ( il prend les mêmes ingrédients que tout le monde, mais il les tourne d'une manière qui fait émerger du Beau , et pas du vulgaire, du commun, du déjà vu mille fois )
Même si j'ai trouvé que dans son dernier film par moment ça manquait de sublime au niveau des musiques ( j'ai trouvé la BO un peu plus limite que d'habitude alors que dans tous ses autres films, c'est à chaque fois une force , qui me fait apprécier ses oeuvres plus en profondeur ) ; J'attache beaucoup d'importance aux BO en général. Dans To the wonder, le thème que je préfère est le thème à l'orgue entendu dans le générique de fin ( du coup ça me gêne un peu, j'aurais aimé qu'il accompagne une des scènes du film )
...
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Ce n'est pas par principe que je préfèrerais ici garder le titre original , si un titre français est approprié, je n'y vois aucun problème, bien au contraire. Au mot merveille tu attaches des images, idées, couleurs, sentiments, ou ce je ne sais quoi qui te fait ne pas le rejeter. Pour de sans doute mauvaise raison, je le rattache à autre chose, c'est tout simple. Rien de bien logique là-dedans, simplement une question de connotation, de ce à quoi me renvoie le mot. J'aurais par exemple préféré " Au merveilleux " par exemple. Bon, aucune importance finalement puisqu'ici, c'est juste question subjective de connotation, et non de principe.
Que tu prennes l'alchimiste pour qualifier Malick me plait bien en tous cas.
Pour la BO, tu dois avoir raison, j'ai également été moins transporté que pour tree of life mais attribuait un peu cela à la magie du couple images cosmiques et son, à vrai dire. Et finalement, le tout a une dimension moindre car la portée est volontairement différente même si on touche aussi ici à une forme d'amour qui dépasse tout, fait de pardon, d'un caractère inconditionnel, d'un élan vers la vie...
Que tu prennes l'alchimiste pour qualifier Malick me plait bien en tous cas.

Pour la BO, tu dois avoir raison, j'ai également été moins transporté que pour tree of life mais attribuait un peu cela à la magie du couple images cosmiques et son, à vrai dire. Et finalement, le tout a une dimension moindre car la portée est volontairement différente même si on touche aussi ici à une forme d'amour qui dépasse tout, fait de pardon, d'un caractère inconditionnel, d'un élan vers la vie...
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phoenlx
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Re: A la merveille ( To the wonder )
De tous les films de Malick qui traitent de l'amour en tout cas je crois que c'est le plus beau.
Ca ne veut pas dire qu'il me nourrit comme les autres, et me contente de même ( comme j'ai dis, je trouve plus d'ingrédients dans les autres , ils m'ont un peu plus parlé, même si j'ai d'une certaine manière aimé celui-ci, malgré son côté jusqu'auboutiste ) ; Ses films parlent souvent d'amour, mais dans celui-ci il y a un je ne sais quoi de plus. Peut-être Olga
( oui en fait j'ai été très marqué par le rôle
dans ses autres films je ne l'aime pas autant ) Je veux dire, j'aime bien l'actrice, le physique, mais pas forcément les rôles, ce qu'elle dégage par ailleurs, là si, c'est en symbiose avec le tout. Et en un sens, c'est un personnage que je crois j'ai préféré à l'indienne du Nouveau monde, à Jessica Chastain, mais le reste du film par contre m'a moins parlé ( du coup je suis un peu frustré quand même ) Je ressens une impression de manque ; On est pas passé loin de mon film mythique de Malick, mais on est quand même passé un peu à côté. Pas une surprise car j'avais lu des choses avant dessus et je m'y attendais ( je ne l'ai pas vu vierge comme toi ; j'avais lu quelques articles, critiques ) Mais j'ai gardé le recul de toute manière. Le film m'a paru encore plus dépouillé que les autres ; A certains moments je me faisais la réflexion qu'il était très beau visuellement, mais il me manquait quand même le fond. J'avais plus l'impression que Malick expérimentait des paysages, des mouvements de caméra, et je me disais : Bien bien, mais et l'histoire ? et les personnages ? ce qu'ils dégageaient me plaisait mais j'avais le sentiment que le cinéaste avait oublié de leur dire de jouer, et leur rôle dans tout ça
D'ailleurs je crois que c'est un peu ça ( j'ai lu une interview d'Olga où elle disait avoir eu une très grande liberté. Malick leur demande parfois de se lâcher , de laisser exprimer leurs émotions, sans leur donner vraiment de consignes ; C'est très troublant pour les acteurs. Ca peut générer du sublime, des instants magiques qu'il sait capter sur la pellicule mais ça peut aussi donner une forte impression de décousu ( de vide ? )
Quand on le compare à la poésie pour moi c'est ça, un peu comme des fragments de pensée, c'est ça Malick, mais encore plus ici. En fait je comprend ceux qui devant celui-ci s'ennuient car j'étais pas loin de ressentir la même chose parfois. C'est un film que j'ai du mal à classer. J'aimerais que son prochain soit une vraie synthèse de tous les autres.
Ca ne veut pas dire qu'il me nourrit comme les autres, et me contente de même ( comme j'ai dis, je trouve plus d'ingrédients dans les autres , ils m'ont un peu plus parlé, même si j'ai d'une certaine manière aimé celui-ci, malgré son côté jusqu'auboutiste ) ; Ses films parlent souvent d'amour, mais dans celui-ci il y a un je ne sais quoi de plus. Peut-être Olga



Quand on le compare à la poésie pour moi c'est ça, un peu comme des fragments de pensée, c'est ça Malick, mais encore plus ici. En fait je comprend ceux qui devant celui-ci s'ennuient car j'étais pas loin de ressentir la même chose parfois. C'est un film que j'ai du mal à classer. J'aimerais que son prochain soit une vraie synthèse de tous les autres.
Qu'importe la destination c'est le voyage qui compte
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Re: A la merveille ( To the wonder )
J'aime bien te lire sur ce film, cela suscite des réflexions et un échange qui m'intéresse, me donne aussi l'impression de découvrir certains aspects de ce que je ressentais sans pour autant l'avoir identifié et verbalisé.
En te lisant, j'ai envie de répondre que par ce film comme par d'autres films, Malick ne me semble pas chercher à te raconter une histoire de bout en bout comme si il fallait que le spectateur que tu es n'ait qu'à ingurgiter le tout, repu, sur un mode semblable à un tas d'autres cinémas.
Ce que je perçois, ce que j'interprète, en spectateur, c'est que par ses vagues esthétiques, sa sensibilité et sa créativité quand il s'agit d'aborder les thèmes qui lui sont chers, de donner son film au public, il nous donne une occasion de vivre qqch. Ce qqch doit mûrir, être ressenti, peut malmener, faire cogiter, emporter, transporter. C'est en cela que je trouve aussi pertinent et juste que tu aies employé à son sujet le terme d'alchimiste.
Pour moi, Malick est une forme de catalyseur. Parce qu'il est là, parce qu'il croise ta vie par le cinéma à un moment donné, à plusieurs moments donnés si c'est ce que tu souhaites, il va procurer un effet. Tu donnes à cet effet une importance ou pas. Si tu lui en donnes, tu peux faire mûrir qqch. Et là, cela me rappelle complètement la méditation.
Un peu comme si ses films étaient des graines jetées dans la terre, savamment conçues et que tu étais le terreau, la lumière et l'eau. Ou plutôt qu'il utilisait les graines de chacun ( ce que l'on est dans ce que nous avons de plus profond, de parcelles divines, presque) pour les développer au travers de son terreau, de sa lumière, de son eau. Comme si les spectateurs étaient les graines et Malick le grand jardinier artiste qui saura faire naître ces plantes que nous pouvons devenir.
Bon, ma métaphore peut paraitre ici fort dithyrambique mais ce qu'il faut comprendre ici est ma perception et mon avis sur ce qu'il tend à mes yeux à produire dans son cinéma. Les films de Malick, comme ce dernier procurent ce qu'il faut pour susciter des effets sur le spectateurs, en comptant sur une sensibilité commune. Mon rapprochement à la méditation est simple. D'un point de vue extérieur, qqn, surtout ignare en la matière, peut avoir l'impression que le méditant perd son temps ou cultive une illusion, qqch qui ne sert à rien. En fait, l'ignare ne voit rien. Toute la réalité de ce qui est vécu par le méditant va produire des effets directement dans le monde quand il vit alors même qu'il est empreint de son travail de méditant, si il en a fait suffisamment et qu'il se tourne vers des objectifs où l'action est privilégiée, le dialogue, etc.
Quand Malick s'attarde sur un champ, opère tel ou tel mouvement de caméra s'attarde sur un mouvement de rideau, de lumière, de parure, d'astéroïde, choisit de baigner le tout dans un ballet de notes bien déterminé, à tel moment, c'est l'effet procuré qui compte. Un effet qui intuitivement a le potentiel de te connecter à qqch en toi de très profond. Il arrive à frapper des cordes sensibles qu'à mes yeux aucun autre n'arrive à percevoir la présence ou n'arrive à faire sonner.
Pour moi, il ne peut faire son cinéma tel qu'il le fait que parce qu'il passe du temps à méditer énormément, ce qui développe son regard et sa sensibilité artistique, ses choix aussi de passer du temps à filmer ceci ou cela sans que cela soit tjs compris.
Il se trouve qu'en changeant le rythme du vécu, en prenant une pause et en méditant, on peut se rendre compte des bienfaits de la démarche. Le regard extérieur de l'ignare sur la méditation sera aussi vide que l'ignorance, alors même que devant lui, le méditant se connecte à la vie, s'attarde sur savourer ce qu'elle a justement de plus merveilleux.
C'est ce merveilleux qu'il arrive à percevoir, sur lequel il a pris le temps de s'attarder, qu'il traduit avec des mains de génie de cinéaste, qu'il nous transmet, si l'on veut bien s'ouvrir à sa perception.
C'est comme cela en tous cas que je perçois son cinéma, son denier film, même son avant dernier.
La Pocahontas du nouveau monde a cette merveille comme Olga à un moment donné. Comme la plupart de ses personnages qui y accèdent ou pas mais s'y trouvent confrontés à un moment donné.
Et là, je trouve très doué " A la merveille ". Sur les thèmes qu'il aborde, si l'on veut bien prendre l'attitude du laisser aller, d'un rythme différent, si l'on veut se laisser porter, si de plus on médite pas mal, je crois qu'on ne peut que s'offrir le luxe d'apprécier doublement, triplement, son cinéma.
APrès, c'est mon approche personnelle, je ne veux pas parler au nom des autres, d'où l'usage du " je " que j'utilise par décence (et certes pas par égocentrisme, bien évidemment)... A ce propos, les gens se cachant les avis des autres pour ne parler que de leur avis manquent justement de cette décence. Dire que ce film est nul ou que personne n'aime ce film sont pour moi de lâches généralités indécentes masquant le propos personnel, alors même qu'il serait autrement plus juste d'écrire, certes en employant le " je ", " je ne suis personnellement pas réceptif à son cinéma, à son film...".
En te lisant, j'ai envie de répondre que par ce film comme par d'autres films, Malick ne me semble pas chercher à te raconter une histoire de bout en bout comme si il fallait que le spectateur que tu es n'ait qu'à ingurgiter le tout, repu, sur un mode semblable à un tas d'autres cinémas.
Ce que je perçois, ce que j'interprète, en spectateur, c'est que par ses vagues esthétiques, sa sensibilité et sa créativité quand il s'agit d'aborder les thèmes qui lui sont chers, de donner son film au public, il nous donne une occasion de vivre qqch. Ce qqch doit mûrir, être ressenti, peut malmener, faire cogiter, emporter, transporter. C'est en cela que je trouve aussi pertinent et juste que tu aies employé à son sujet le terme d'alchimiste.
Pour moi, Malick est une forme de catalyseur. Parce qu'il est là, parce qu'il croise ta vie par le cinéma à un moment donné, à plusieurs moments donnés si c'est ce que tu souhaites, il va procurer un effet. Tu donnes à cet effet une importance ou pas. Si tu lui en donnes, tu peux faire mûrir qqch. Et là, cela me rappelle complètement la méditation.
Un peu comme si ses films étaient des graines jetées dans la terre, savamment conçues et que tu étais le terreau, la lumière et l'eau. Ou plutôt qu'il utilisait les graines de chacun ( ce que l'on est dans ce que nous avons de plus profond, de parcelles divines, presque) pour les développer au travers de son terreau, de sa lumière, de son eau. Comme si les spectateurs étaient les graines et Malick le grand jardinier artiste qui saura faire naître ces plantes que nous pouvons devenir.
Bon, ma métaphore peut paraitre ici fort dithyrambique mais ce qu'il faut comprendre ici est ma perception et mon avis sur ce qu'il tend à mes yeux à produire dans son cinéma. Les films de Malick, comme ce dernier procurent ce qu'il faut pour susciter des effets sur le spectateurs, en comptant sur une sensibilité commune. Mon rapprochement à la méditation est simple. D'un point de vue extérieur, qqn, surtout ignare en la matière, peut avoir l'impression que le méditant perd son temps ou cultive une illusion, qqch qui ne sert à rien. En fait, l'ignare ne voit rien. Toute la réalité de ce qui est vécu par le méditant va produire des effets directement dans le monde quand il vit alors même qu'il est empreint de son travail de méditant, si il en a fait suffisamment et qu'il se tourne vers des objectifs où l'action est privilégiée, le dialogue, etc.
Quand Malick s'attarde sur un champ, opère tel ou tel mouvement de caméra s'attarde sur un mouvement de rideau, de lumière, de parure, d'astéroïde, choisit de baigner le tout dans un ballet de notes bien déterminé, à tel moment, c'est l'effet procuré qui compte. Un effet qui intuitivement a le potentiel de te connecter à qqch en toi de très profond. Il arrive à frapper des cordes sensibles qu'à mes yeux aucun autre n'arrive à percevoir la présence ou n'arrive à faire sonner.
Pour moi, il ne peut faire son cinéma tel qu'il le fait que parce qu'il passe du temps à méditer énormément, ce qui développe son regard et sa sensibilité artistique, ses choix aussi de passer du temps à filmer ceci ou cela sans que cela soit tjs compris.
Il se trouve qu'en changeant le rythme du vécu, en prenant une pause et en méditant, on peut se rendre compte des bienfaits de la démarche. Le regard extérieur de l'ignare sur la méditation sera aussi vide que l'ignorance, alors même que devant lui, le méditant se connecte à la vie, s'attarde sur savourer ce qu'elle a justement de plus merveilleux.
C'est ce merveilleux qu'il arrive à percevoir, sur lequel il a pris le temps de s'attarder, qu'il traduit avec des mains de génie de cinéaste, qu'il nous transmet, si l'on veut bien s'ouvrir à sa perception.
C'est comme cela en tous cas que je perçois son cinéma, son denier film, même son avant dernier.
La Pocahontas du nouveau monde a cette merveille comme Olga à un moment donné. Comme la plupart de ses personnages qui y accèdent ou pas mais s'y trouvent confrontés à un moment donné.
Et là, je trouve très doué " A la merveille ". Sur les thèmes qu'il aborde, si l'on veut bien prendre l'attitude du laisser aller, d'un rythme différent, si l'on veut se laisser porter, si de plus on médite pas mal, je crois qu'on ne peut que s'offrir le luxe d'apprécier doublement, triplement, son cinéma.
APrès, c'est mon approche personnelle, je ne veux pas parler au nom des autres, d'où l'usage du " je " que j'utilise par décence (et certes pas par égocentrisme, bien évidemment)... A ce propos, les gens se cachant les avis des autres pour ne parler que de leur avis manquent justement de cette décence. Dire que ce film est nul ou que personne n'aime ce film sont pour moi de lâches généralités indécentes masquant le propos personnel, alors même qu'il serait autrement plus juste d'écrire, certes en employant le " je ", " je ne suis personnellement pas réceptif à son cinéma, à son film...".
Modifié en dernier par Fullstorm le jeu. août 29, 2013 7:41 pm, modifié 1 fois.
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phoenlx
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Re: A la merveille ( To the wonder )
oui, bien évidemment d'accord avec tout ( et intéressante ta réflexion sur la méditation )
Je ne la pratique pas, mais j'en comprend intuitivement les bienfaits potentiels ;
Aujourd'hui on vit dans un monde qui va vite Full, je ne crois pas que ce soient les choses qui soient valorisées. Le fait de se poser, de méditer sur les choses, d'arrêter un peu le temps, de regarder et de voir, ce que dans le mouvement on ne voit pas ( un rideau une fleur peu importe )
Je pense que Malick est influencé par d'autres formes d'art, peinture etc. Pour moi en effet, il doit beaucoup observer le monde, lire des poètes, regarder des tableaux mais aussi le monde réel ( champs, forêts .. ) Il en comprend donc certes plus l'essence que le citadin pris dans la mouvance de sa vie rapide tumultueuse. les gens ne regardent plus certaines choses, dont ils pensent que c'est dérisoire, c'est compréhensible aussi ( et on le fait parfois tous quand on est stressé et autre ) ce qui n'est pas bien je trouve c'est le point auquel on est parvenu où pour certains ça devient galvaudé, galvaudé de justement apprécier un peu le monde, vouloir arrêter ce tumulte pour revenir aux choses essentielles ( certains diront que ce ne sont pas les choses essentielles mais je pense qu'ils se trompent )
Les films de Malick nous rapprochent de celà. C'est comme contempler un tableau, c'est peut etre pour ça que je compare à la peinture. La peinture, c'est figer un paysage, un personnage, une pièce, un objet. Dans les films très souvent, surtout ceux d'aujourd'hui ( américain machin et truc on se comprend , action etc ! ) c'est une autre philosophie, on va vite, adrénaline, c'est un peu le manège, la fête foraine, on veut balancer le spectateur dans le vide , le but n'est pas de voir ce qui est fixe mais de se laisser ennivrer par le mouvement ( les vaisseaux spatiaux, les voitures de fast and furious, les cascade machin, on se comprend )
Moi ça va un peu mais par moment je veux sortir de ça. La vie elle-même devient de plus en plus comme ça. les gens sont pressés. Ils ne regardent plus, ils pensent ( à ce qu'ils doivent faire, qui les stresse ) J'aime le cinéma de Malick car pour moi c'est un peu un retour aux sources, à notre vraie nature. Le monde est tel qu'il est et sans doute sublimé aussi ( les paysages sont rarement aussi beaux que les siens, en fait lol ou alors il faut vraiment aller dans des lieux particuliers, les filmer avec du matos de pro !!! ) Il y a donc aussi un travail artistique mais c'est un travail honnête malgré tout. Pour moi c'est de l'art, on montre la vie, la vraie mais on la sublime aussi. C'est tout l'inverse de l'artificiel, du factice, du surjoué qu'on voit souvent, du fait de filmer le quotidien ( il vise sans doute quelque chose de plus élevé, il vise le sublime mais en partant parfois de gestes quotidiens, ça peut paraître paradoxal mais encore une fois, je crois qu'on peut le rapprocher de certains peintres ) c'est casse gueule. Pour parvenir à ça il ne suffit pas non plus de le vouloir, honnêtement, il faut aussi un vrai talent d'artiste et d'alchimiste ( en effet je pense finalement ma parabole profonde ) Il a sans doute ça dans le sang.
Mais il met beaucoup de temps à réaliser ses films aussi et ça joue. Aujourd'hui le temps ( rapide ) dans les films est à rapprocher de la durée ( souvent courte ) de réalisation des films. Mais ça se commande pas, pour faire quelque chose de bien il faut souvent y mettre du temps. Il n'est sans doute pas tenu par des délais, ou alors il s'en fou, mais pour parvenir à ce résultat et cette manière de faire il faut sans doute être totalement éloigén de toute logique mercantile , autant dire que très très rares sont les personnes qui sont vraiment dans cet esprit. Ba il faut bien vivre et manger !! L'artiste le vrai est celui sans doute qui sacrifie tout ( je ne sais pas trop comment Malick se débrouille, si ses films sont rentables, il en tourne peu et semble pas non plus attirer les foules ) s'il se débrouille autrement mais en tout cas, ce qu'il fait est sans doute une grosse prise de risque ; mais prise de risque sans doute nécéssaire pour arriver à son résultat.
Je ne la pratique pas, mais j'en comprend intuitivement les bienfaits potentiels ;
Aujourd'hui on vit dans un monde qui va vite Full, je ne crois pas que ce soient les choses qui soient valorisées. Le fait de se poser, de méditer sur les choses, d'arrêter un peu le temps, de regarder et de voir, ce que dans le mouvement on ne voit pas ( un rideau une fleur peu importe )
Je pense que Malick est influencé par d'autres formes d'art, peinture etc. Pour moi en effet, il doit beaucoup observer le monde, lire des poètes, regarder des tableaux mais aussi le monde réel ( champs, forêts .. ) Il en comprend donc certes plus l'essence que le citadin pris dans la mouvance de sa vie rapide tumultueuse. les gens ne regardent plus certaines choses, dont ils pensent que c'est dérisoire, c'est compréhensible aussi ( et on le fait parfois tous quand on est stressé et autre ) ce qui n'est pas bien je trouve c'est le point auquel on est parvenu où pour certains ça devient galvaudé, galvaudé de justement apprécier un peu le monde, vouloir arrêter ce tumulte pour revenir aux choses essentielles ( certains diront que ce ne sont pas les choses essentielles mais je pense qu'ils se trompent )
Les films de Malick nous rapprochent de celà. C'est comme contempler un tableau, c'est peut etre pour ça que je compare à la peinture. La peinture, c'est figer un paysage, un personnage, une pièce, un objet. Dans les films très souvent, surtout ceux d'aujourd'hui ( américain machin et truc on se comprend , action etc ! ) c'est une autre philosophie, on va vite, adrénaline, c'est un peu le manège, la fête foraine, on veut balancer le spectateur dans le vide , le but n'est pas de voir ce qui est fixe mais de se laisser ennivrer par le mouvement ( les vaisseaux spatiaux, les voitures de fast and furious, les cascade machin, on se comprend )
Moi ça va un peu mais par moment je veux sortir de ça. La vie elle-même devient de plus en plus comme ça. les gens sont pressés. Ils ne regardent plus, ils pensent ( à ce qu'ils doivent faire, qui les stresse ) J'aime le cinéma de Malick car pour moi c'est un peu un retour aux sources, à notre vraie nature. Le monde est tel qu'il est et sans doute sublimé aussi ( les paysages sont rarement aussi beaux que les siens, en fait lol ou alors il faut vraiment aller dans des lieux particuliers, les filmer avec du matos de pro !!! ) Il y a donc aussi un travail artistique mais c'est un travail honnête malgré tout. Pour moi c'est de l'art, on montre la vie, la vraie mais on la sublime aussi. C'est tout l'inverse de l'artificiel, du factice, du surjoué qu'on voit souvent, du fait de filmer le quotidien ( il vise sans doute quelque chose de plus élevé, il vise le sublime mais en partant parfois de gestes quotidiens, ça peut paraître paradoxal mais encore une fois, je crois qu'on peut le rapprocher de certains peintres ) c'est casse gueule. Pour parvenir à ça il ne suffit pas non plus de le vouloir, honnêtement, il faut aussi un vrai talent d'artiste et d'alchimiste ( en effet je pense finalement ma parabole profonde ) Il a sans doute ça dans le sang.
Mais il met beaucoup de temps à réaliser ses films aussi et ça joue. Aujourd'hui le temps ( rapide ) dans les films est à rapprocher de la durée ( souvent courte ) de réalisation des films. Mais ça se commande pas, pour faire quelque chose de bien il faut souvent y mettre du temps. Il n'est sans doute pas tenu par des délais, ou alors il s'en fou, mais pour parvenir à ce résultat et cette manière de faire il faut sans doute être totalement éloigén de toute logique mercantile , autant dire que très très rares sont les personnes qui sont vraiment dans cet esprit. Ba il faut bien vivre et manger !! L'artiste le vrai est celui sans doute qui sacrifie tout ( je ne sais pas trop comment Malick se débrouille, si ses films sont rentables, il en tourne peu et semble pas non plus attirer les foules ) s'il se débrouille autrement mais en tout cas, ce qu'il fait est sans doute une grosse prise de risque ; mais prise de risque sans doute nécéssaire pour arriver à son résultat.
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Tu sais, je pense qu'il croit profondément en ses idées et les fera vivre coûte que coûte sans jamais les trahir.
Il me fait penser à ces figures intègres dont la trahison ultime et le suicide de l'esprit serait de renier sa foi, ses idées, avant toute autre chose.
Comme nous l'avons dit plus haut, cela ressemble bien là à ce que l'on pourrait dénommer du cinéma intègre.
Sinon, tes références aux peintures dont a pu s'inspirer Malick vont complètement avec le regard du méditant car même une peinture peut être justement l'objet même d'une méditation, objet du regard du méditant, création conséquente aussi à un élan méditatif... Je préserve encore mon regard vierge de critiques lues sur le film et veux m'épargner de la culture, du bruit et du commentaire ambiants, aussi pertinents soient-ils, pour le moment en tous cas. On verra ensuite. Le moment viendra où je voudrai sortir de cette forme d'innocence pour entrer dans ce monde des critiques aigres ou douces , souvent conflictuelles des réceptifs et des moins réceptifs au cinéma de Malick.
Il me fait penser à ces figures intègres dont la trahison ultime et le suicide de l'esprit serait de renier sa foi, ses idées, avant toute autre chose.
Comme nous l'avons dit plus haut, cela ressemble bien là à ce que l'on pourrait dénommer du cinéma intègre.
Sinon, tes références aux peintures dont a pu s'inspirer Malick vont complètement avec le regard du méditant car même une peinture peut être justement l'objet même d'une méditation, objet du regard du méditant, création conséquente aussi à un élan méditatif... Je préserve encore mon regard vierge de critiques lues sur le film et veux m'épargner de la culture, du bruit et du commentaire ambiants, aussi pertinents soient-ils, pour le moment en tous cas. On verra ensuite. Le moment viendra où je voudrai sortir de cette forme d'innocence pour entrer dans ce monde des critiques aigres ou douces , souvent conflictuelles des réceptifs et des moins réceptifs au cinéma de Malick.
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Sur ce que j'ai pu constater ( sur allociné notamment ) apparemment même certains qui d'habitude promeuvent son cinéma, ont été assez envers le film ( notamment Ame ) mais bon je ne pense pas que ce soit le cas de tout le monde non plus.
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Ah oui, tu me fais penser que je voulais ajouter ses nuances justement dans mes propos : s'ajoute au monde des critiques et des conflits encore d'autres divergences qui peuvent cependant sans doute mieux cohabiter parcequ' à sensibilité ou réceptivité plus proche. Ainsi, même parmi ceux qui sont à la base plutôt réceptifs au cinéma de Malick, des sensibilités légèrement ou sensiblement différentes ainsi que nos individualités propres nous conduisent aussi à une divergence d'opinion. Rien qui me dérange non plus tant que les gens restent respectueux des goûts d'autrui. Je sais par exemple que Melian par exemple, alors que nous sommes très proches est pourtant différemment sensible aux films de Malick que moi. Elle l'appréciera mais je resterai bien plus envahi par ce goût immodéré pour son cinéma et ses films qu'elle. Il n'y a pas là à tout expliquer, juger, mais partager nos perceptions a cependant son intérêt et peut être très enrichissant.
Reste que ce dernier Malick n'est pas une déception. Je m'attends un peu à tout de la part du cinéaste en fait, mais pas à un changement de style. Je pense que son empreinte méditative et esthétique fait partie désormais de qui il est. Sa sensibilité au divin également. Ce n'est d'ailleurs pas la prochaine fois qu'il fait incarner des personnages empreint de doute sur la foi. Je suppose qu'il est passé par là. Les crises de foi. Après, sa foi même peut évoluer, tout en restant conquise par une perception qui reste là, comme celle que tu as de l'essence divine de Spinoza ou d'Einstein. Dont l'expression est entre autre ce merveilleux, justement.
2001 l'Odyssée de l'espace touche à un infini sur d'autres plans et d'autre manière. Kubrick pourtant a des points communs avec Malick. Probablement dans le brio et certains objets de leur préoccupation.
Reste que je suppose Malick autrement plus méditant, ce qui constitue non une supériorité mais bel et bien une différence sensible. Qui s'exprime elle-même par le coup de pinceau, forcément assez différent, aussi talentueux soit-il chez les deux cinéastes. Bon, le temps est peut-être désormais venu de m'imprégner de ce que le monde des critiques en pense, désormais. M'enfin c'est pas une nécessité, j'aime bien apprécier une oeuvre sans ses commentaires, c'est un peu comme dans une galerie de peinture. Je n'aime pas par exemple apprécier une oeuvre parce que son commentaire l'explique ou l'enrichit. J'exige qu'elle me frappe d'entrée sans qu'on ait besoin de me séduire par le texte. Je veux rester connecté à cet essentiel en peinture qui est que la beauté et le graphisme, les idées même ou sentiments, l'émotion véhiculer, doivent frapper le spectateur sans mot dire. Ensuite seulement, une fois l'intérêt présent et éveillé par le seul graphisme, le texte peut enrichir l'expérience. C'est en tous cas mon approche. Pour apprécier Malick, c'est pareil, j'aime assez l'apprécier, comme son dernier, sans le texte à son propos. Cela modifie l'expérience ensuite, même subtilement.
Reste que ce dernier Malick n'est pas une déception. Je m'attends un peu à tout de la part du cinéaste en fait, mais pas à un changement de style. Je pense que son empreinte méditative et esthétique fait partie désormais de qui il est. Sa sensibilité au divin également. Ce n'est d'ailleurs pas la prochaine fois qu'il fait incarner des personnages empreint de doute sur la foi. Je suppose qu'il est passé par là. Les crises de foi. Après, sa foi même peut évoluer, tout en restant conquise par une perception qui reste là, comme celle que tu as de l'essence divine de Spinoza ou d'Einstein. Dont l'expression est entre autre ce merveilleux, justement.
2001 l'Odyssée de l'espace touche à un infini sur d'autres plans et d'autre manière. Kubrick pourtant a des points communs avec Malick. Probablement dans le brio et certains objets de leur préoccupation.
Reste que je suppose Malick autrement plus méditant, ce qui constitue non une supériorité mais bel et bien une différence sensible. Qui s'exprime elle-même par le coup de pinceau, forcément assez différent, aussi talentueux soit-il chez les deux cinéastes. Bon, le temps est peut-être désormais venu de m'imprégner de ce que le monde des critiques en pense, désormais. M'enfin c'est pas une nécessité, j'aime bien apprécier une oeuvre sans ses commentaires, c'est un peu comme dans une galerie de peinture. Je n'aime pas par exemple apprécier une oeuvre parce que son commentaire l'explique ou l'enrichit. J'exige qu'elle me frappe d'entrée sans qu'on ait besoin de me séduire par le texte. Je veux rester connecté à cet essentiel en peinture qui est que la beauté et le graphisme, les idées même ou sentiments, l'émotion véhiculer, doivent frapper le spectateur sans mot dire. Ensuite seulement, une fois l'intérêt présent et éveillé par le seul graphisme, le texte peut enrichir l'expérience. C'est en tous cas mon approche. Pour apprécier Malick, c'est pareil, j'aime assez l'apprécier, comme son dernier, sans le texte à son propos. Cela modifie l'expérience ensuite, même subtilement.
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Moi de même ; Mais pas que pour Malick. Un film c'est d'abord une rencontre personnelle ( Après les discussions viennent éventuellement enrichir, mettre le focus sur ce qu'on a pas vu , montrer le point de vue des autres, ça peut être intéressant de comparer les approches )
Ce que tu dis sur Melian m'interpèle. Pourquoi tu es plus marqué par Malick , alors que vous êtes proches par la personnalité.
Ben justement, peut-être que tout en étant proches, vous avez aussi des nuances
( Je peux t'assurer que "vue de l'extérieur" je te trouve un peu différent d'elle, votre symbiose n'implique pas forcément ressemblance et d'ailleurs ceci est sans doute une des raisons , lol ) ;
ceci aussi malgré des points communs évidents, et d'ailleurs je crois qu'elle aime quand même bien ses films.
A te lire je crois que tu es encore un plus gros fan de Malick que moi ( c'est dire
) Tu es vraiment "à fond" ! Mais c'est intéressant.
J'ai bien aimé toutes tes réflexions sur l'enfance lors des discussions sur The tree of life ( il semble évident que ton expérience de père récente a joué ) Tu aurais peut-être eu un rapport un peu différent au film sinon.
Bon autrement, tu mord la vie Full ça se sent, tu la ressens, profondément, à l'extrême ( je ne pense pas que tu simules
) Perso je ne suis pas étonné que tu aimes Malick, ça coule même de source, quand on te connait un peu, vu ton rapport à l'existence, aux gens, à la nature , à la vie ..
On peut se tromper parfois mais moi , en général, je pense pouvoir deviner en voyant une personne si elle va plutôt aimer Malick ou plutôt ne pas l'aimer , bien que j'ai parfois des surprises ( sur le forum il y a un ou deux fans que je n'imaginerais pas, et des non fans que j'imaginerais bien fans ) Melian je la considère comme une fane aussi mais avec un degré différent, peut-être.
Je crois que déjà il faut aimer , basiquement, le cinéma contemplatif et qui prend son temps. Certaines personnes n'aimeront jamais ça.
Le cinéma moderne ne nous habitue plus à ça ( c'est donc valable pour Malick mais d'autres films que certains rejètent bien vite aussi )
Moi je suis mal à l'aise devant du Lars von trier par exemple, je n'aime pas ses films, un truc me déplait dedans, des atmosphères déplaisantes, mais parfois je me force quand même de les voir car ça procède un peu de la même logique contemplative. Tout ça ce sont des oeuvres qui prennent leur temps ( trop diront certains
) Mais c'est pas ça qui est un mal, selon moi. Kubrick que tu cites est bien sûr de la même école mais idem, je préfère Malick à Kubrick. D'ailleurs les délires de la fin de 2001 me laissent toujours autant perplexe ( presque de marbre ) j'aime mieux de ce film tout ce qui précède justement le trip final lol
Les "démonstrations" ( je terme convient mal mais j'en trouve pas d'autre ) panthéistes de Malick je les ressens bien et les comprend. Kubrick parfois je me demande où il veut en venir. Il parle un langage que je ne comprend pas toujours alors que celui de Malick ne me pose aucun problème ...
En tout cas tout ça ce ont des films qui ne sont plus très bien perçus à notre époque comme j'ai dis fait de rapide, de fast ( fast food, fast truc ceci , fast cinéma, fast and furious , fast dans le métro ) Encore que ( je nuance, un peu comme au lycée thèse antithèse
) n'oublions pas quand même que d'autres courants comme par hasard émergent ( slow food pour prendre la parabole alimentaire, etc ) Je pense que le monde moderne, beaucoup de personnes en ressentent aussi la folie, le côté de plus en plus éloigné de la réalité, le monde est comme un balancier de toute manière, quelque chose engendre souvent un mouvement inverse, et il y a des courants qui ne trompent pas ( mode pour le yoga , certaines modes pour la méditation, le bouddhisme etc !! ) Donc en un sens je me demande si des cinéastes comme Malick ne sont pas AUSSI un peu "à la mode" , peut-être pour des types de cinéphiles encore minoritaires, mais qui ne le seront plus dans l'avenir ?
a voir
Ce que tu dis sur Melian m'interpèle. Pourquoi tu es plus marqué par Malick , alors que vous êtes proches par la personnalité.
Ben justement, peut-être que tout en étant proches, vous avez aussi des nuances

ceci aussi malgré des points communs évidents, et d'ailleurs je crois qu'elle aime quand même bien ses films.
A te lire je crois que tu es encore un plus gros fan de Malick que moi ( c'est dire

J'ai bien aimé toutes tes réflexions sur l'enfance lors des discussions sur The tree of life ( il semble évident que ton expérience de père récente a joué ) Tu aurais peut-être eu un rapport un peu différent au film sinon.
Bon autrement, tu mord la vie Full ça se sent, tu la ressens, profondément, à l'extrême ( je ne pense pas que tu simules

On peut se tromper parfois mais moi , en général, je pense pouvoir deviner en voyant une personne si elle va plutôt aimer Malick ou plutôt ne pas l'aimer , bien que j'ai parfois des surprises ( sur le forum il y a un ou deux fans que je n'imaginerais pas, et des non fans que j'imaginerais bien fans ) Melian je la considère comme une fane aussi mais avec un degré différent, peut-être.
Je crois que déjà il faut aimer , basiquement, le cinéma contemplatif et qui prend son temps. Certaines personnes n'aimeront jamais ça.
Le cinéma moderne ne nous habitue plus à ça ( c'est donc valable pour Malick mais d'autres films que certains rejètent bien vite aussi )
Moi je suis mal à l'aise devant du Lars von trier par exemple, je n'aime pas ses films, un truc me déplait dedans, des atmosphères déplaisantes, mais parfois je me force quand même de les voir car ça procède un peu de la même logique contemplative. Tout ça ce sont des oeuvres qui prennent leur temps ( trop diront certains

Les "démonstrations" ( je terme convient mal mais j'en trouve pas d'autre ) panthéistes de Malick je les ressens bien et les comprend. Kubrick parfois je me demande où il veut en venir. Il parle un langage que je ne comprend pas toujours alors que celui de Malick ne me pose aucun problème ...
En tout cas tout ça ce ont des films qui ne sont plus très bien perçus à notre époque comme j'ai dis fait de rapide, de fast ( fast food, fast truc ceci , fast cinéma, fast and furious , fast dans le métro ) Encore que ( je nuance, un peu comme au lycée thèse antithèse

a voir

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Re: A la merveille ( To the wonder )
Ah mais en disant que Melian et moi étions proche, je faisais référence à ce qui nous lie tous deux. 8 ans de couple et de quotidien ce n'est pas rien, et comme à l'heure d'aujourd'hui nous nous entendons toujours très bien, il eût été déplacé de ne pas user du mot " proche ". Nous sommes complémentaires avec nos différences, c'est entendu, et je ne crois pas avoir identifié nos personnalités comme semblables, à aucun moment. Heureusement que les couples solides et vivants ne sont pas seulement l'union de personnalités identiques ou semblables, ce serait bien triste !
Cependant, nous avons suffisamment de quoi partager tous les deux, en termes d'avis, de goûts, d'un tas de choses, sans quoi son absence induirait une absence d'échange et de partage ou seulement sur le plan de la divergence ou du conflit. Pas génial pour un couple.
Bref, nos sensibilités sur Malick ont ces différences qui malgré tout n'assombrissent en rien là où nous convergeons à son sujet et nous entendons bien. Entre autre l'esthétique et certains des thèmes abordés. Même si Melian s'ennuiera plus vite de qqch dont je trouverai une substance philosophique que j'affectionne. Peu importe, j'ai pour ma part besoin de vivre avec qqn d'à la fois proche et différent, c'est comme ça que je vois le bien-être d'un couple me concernant en tous cas. je ne cherche pas l'identique ou le contraire, bien plus la relation où s'échangent des flux de tous ordres, son intensité, sa vérité, sa profondeur, quand bien même les personnalités divergent ou convergent selon les sujets. Les perspectives sur l'existence, la vie, doivent par contre cohabiter et entrainer qqch qui fait du bien autant à l'u qu'à l'autre. Cela doit rester épanouissant pour chacun et l'individualité de chaque élément du couple doit être préservée, respectée et certainement pas sacrifié mais plutôt protégée, comprise, aimée dans sa propre différence. Quand plus rien ne s'échange dans un couple, peu importe la nature des personnalités des individus qui le composent, je trouve par contre que cela n'a plus de sens.
On en revient au sujet même abordé par Terrence Malick dans " À la merveille " . La distance, l'envie de vivre autre chose pour chacun d'eux, une différence flagrante de personnalité, un dialogue particulier, des rencontres, des souffrances, à un moment donné conduisent au risque que le couple perde tout son sens. L'amour est fatigué et le second souffle a peine à arriver. Jusqu'à ce que...
Il est inévitable je crois qu'un couple où les deux éléments qui le composent existent pleinement et ne se sacrifient pas (car des couples parfois sont composés d'un élément fort et d'un autre suiveur seulement, sans s'affirmer) , avec le temps, passe par des crises. Crises qu'il survit, qu'il dépasse, ou pas. La possibilité de dépasser ces crises et d'aller plus loin, continuer l'aventure dépend en grande partie de l'amour qu'il nous reste pour l'autre, je crois, ensuite de la gravité de la crise, et surtout de ce qui s'est échangé jusqu'ici et ce qui peut encore s'échanger, se vivre. Tant que la volonté des deux va dans le sens de la survie du couple malgré les crises, malgré les difficultés, contexte et environnement, fragilité et heurts, il y a de l'espoir. Dès qu'un seul des deux n'a plus cette volonté c'est râpé, on peut tourner la page et passer à autre chose.
Je me permets de parler ainsi du couple avec le recul de plusieurs longues histoires vécues avec intégrité, intensivité, passion ou en tout cas vérité. Plusieurs années la plupart du temps. Ce, depuis mes 18 ans. Connu à peine le célibat à partir de cet âge, et pourtant, plusieurs fortes histoires de couple. J'aime vraiment ma relation avec Melian car non seulement bat-elle les records de temps que j'avais jusqu'ici (je ne dépassais pas le chiffre 7, choisissant à chaque fois d'y mettre un terme, non pas superstition, mais parce que je l'ai constaté après coup, circonstances étant là pour ce faire), que nous avons un enfant ensemble, mais qu'il s'agit à mes yeux d'une relation saine et épanouissante pour les deux, les trois individus de la petite famille que nous composons.
Le film de Malick traduit peut-être une histoire personnelle ou s'en inspire, peut-être pas. Je n'ai pas creusé auprès de ce qu'il se dit sur le film ou sur l'Homme. peut-être aussi n'en a-t-il pas touché mot. En tous les cas à travers l'aventure d'un couple et ses aléas, le cinéaste donne une perspective de la vie, laquelle se rapproche de Tree Of Life justement. Une épreuve et ce que l'on en fait, alors que la vie continue, comme elle a toujours continué dans son mouvement passionnant et passionné vers l'avant, sans jamais s'arrêter, pour constituer l'infini.
J'ai pour ma part fortement apprécié un des messages qu'il donne la continuité du couple implique à un moment de faire appel à qqch d'autre que ce qui le composait jusqu'ici. Une relation même d'amitié peut passer par des hauts et des bas et si l'énergie et l'élan de la relation n'est plus là en apparence, on peut tjs le transmuter, si on le souhaite, en une relation se nourrissant d'un amour d'une autre nature. Prends la perspective de plusieurs couples qui se sont peut-être confiées à toi, s'aiment toujours et ont du vécu, les dizaines et les dizaines d'années passées ensemble. Concernant ceux qui sont ensemble alors que cela a toujours un sens (ils partagent tjs des choses, sont bienveillants l'un vis à vis de l'autre, restent proches), certains m'a-t-il semblé vivent avec cette énergie autre que celle qui anime les jeunes couples ou le reflet de ce qu'ils ont pu être à leur début. Malick parle de cette merveille. A mon sens. C'est beau, touchant, et très vrai, je crois bien. Je souhaite qu'avec Melian, nous continuions notre aventure jusqu'à la mort, au moins. Même si l'énergie de l'amour doit à un moment donné transmuter. Et j'y crois.
Cependant, nous avons suffisamment de quoi partager tous les deux, en termes d'avis, de goûts, d'un tas de choses, sans quoi son absence induirait une absence d'échange et de partage ou seulement sur le plan de la divergence ou du conflit. Pas génial pour un couple.
Bref, nos sensibilités sur Malick ont ces différences qui malgré tout n'assombrissent en rien là où nous convergeons à son sujet et nous entendons bien. Entre autre l'esthétique et certains des thèmes abordés. Même si Melian s'ennuiera plus vite de qqch dont je trouverai une substance philosophique que j'affectionne. Peu importe, j'ai pour ma part besoin de vivre avec qqn d'à la fois proche et différent, c'est comme ça que je vois le bien-être d'un couple me concernant en tous cas. je ne cherche pas l'identique ou le contraire, bien plus la relation où s'échangent des flux de tous ordres, son intensité, sa vérité, sa profondeur, quand bien même les personnalités divergent ou convergent selon les sujets. Les perspectives sur l'existence, la vie, doivent par contre cohabiter et entrainer qqch qui fait du bien autant à l'u qu'à l'autre. Cela doit rester épanouissant pour chacun et l'individualité de chaque élément du couple doit être préservée, respectée et certainement pas sacrifié mais plutôt protégée, comprise, aimée dans sa propre différence. Quand plus rien ne s'échange dans un couple, peu importe la nature des personnalités des individus qui le composent, je trouve par contre que cela n'a plus de sens.
On en revient au sujet même abordé par Terrence Malick dans " À la merveille " . La distance, l'envie de vivre autre chose pour chacun d'eux, une différence flagrante de personnalité, un dialogue particulier, des rencontres, des souffrances, à un moment donné conduisent au risque que le couple perde tout son sens. L'amour est fatigué et le second souffle a peine à arriver. Jusqu'à ce que...
Il est inévitable je crois qu'un couple où les deux éléments qui le composent existent pleinement et ne se sacrifient pas (car des couples parfois sont composés d'un élément fort et d'un autre suiveur seulement, sans s'affirmer) , avec le temps, passe par des crises. Crises qu'il survit, qu'il dépasse, ou pas. La possibilité de dépasser ces crises et d'aller plus loin, continuer l'aventure dépend en grande partie de l'amour qu'il nous reste pour l'autre, je crois, ensuite de la gravité de la crise, et surtout de ce qui s'est échangé jusqu'ici et ce qui peut encore s'échanger, se vivre. Tant que la volonté des deux va dans le sens de la survie du couple malgré les crises, malgré les difficultés, contexte et environnement, fragilité et heurts, il y a de l'espoir. Dès qu'un seul des deux n'a plus cette volonté c'est râpé, on peut tourner la page et passer à autre chose.
Je me permets de parler ainsi du couple avec le recul de plusieurs longues histoires vécues avec intégrité, intensivité, passion ou en tout cas vérité. Plusieurs années la plupart du temps. Ce, depuis mes 18 ans. Connu à peine le célibat à partir de cet âge, et pourtant, plusieurs fortes histoires de couple. J'aime vraiment ma relation avec Melian car non seulement bat-elle les records de temps que j'avais jusqu'ici (je ne dépassais pas le chiffre 7, choisissant à chaque fois d'y mettre un terme, non pas superstition, mais parce que je l'ai constaté après coup, circonstances étant là pour ce faire), que nous avons un enfant ensemble, mais qu'il s'agit à mes yeux d'une relation saine et épanouissante pour les deux, les trois individus de la petite famille que nous composons.
Le film de Malick traduit peut-être une histoire personnelle ou s'en inspire, peut-être pas. Je n'ai pas creusé auprès de ce qu'il se dit sur le film ou sur l'Homme. peut-être aussi n'en a-t-il pas touché mot. En tous les cas à travers l'aventure d'un couple et ses aléas, le cinéaste donne une perspective de la vie, laquelle se rapproche de Tree Of Life justement. Une épreuve et ce que l'on en fait, alors que la vie continue, comme elle a toujours continué dans son mouvement passionnant et passionné vers l'avant, sans jamais s'arrêter, pour constituer l'infini.
J'ai pour ma part fortement apprécié un des messages qu'il donne la continuité du couple implique à un moment de faire appel à qqch d'autre que ce qui le composait jusqu'ici. Une relation même d'amitié peut passer par des hauts et des bas et si l'énergie et l'élan de la relation n'est plus là en apparence, on peut tjs le transmuter, si on le souhaite, en une relation se nourrissant d'un amour d'une autre nature. Prends la perspective de plusieurs couples qui se sont peut-être confiées à toi, s'aiment toujours et ont du vécu, les dizaines et les dizaines d'années passées ensemble. Concernant ceux qui sont ensemble alors que cela a toujours un sens (ils partagent tjs des choses, sont bienveillants l'un vis à vis de l'autre, restent proches), certains m'a-t-il semblé vivent avec cette énergie autre que celle qui anime les jeunes couples ou le reflet de ce qu'ils ont pu être à leur début. Malick parle de cette merveille. A mon sens. C'est beau, touchant, et très vrai, je crois bien. Je souhaite qu'avec Melian, nous continuions notre aventure jusqu'à la mort, au moins. Même si l'énergie de l'amour doit à un moment donné transmuter. Et j'y crois.
Re: A la merveille ( To the wonder )
Oups, je viens de me rendre compte t'avoir répondu en n'abordant que le début de ton message. je vais répondre à la suite.
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egrim
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Re: A la merveille ( To the wonder )
*gros hs*
ah ouais mais là si ya phenlx plus fullstorm on va plus s'en sortir, va falloir poser des jours de congés pour lire les topics !
salut fullstorm, ça faisait un bail que je ne t'avais pas croisé sur un forum !
ah ouais mais là si ya phenlx plus fullstorm on va plus s'en sortir, va falloir poser des jours de congés pour lire les topics !

salut fullstorm, ça faisait un bail que je ne t'avais pas croisé sur un forum !
Nous luttons pour protéger nos frères, nous luttons pour défendre nos clans, mais plus important encore, nous luttons pour préserver notre honneur. N'oublions jamais les tourments dont nous souffrons et pour chaque tort qui s'abat sur nous, faisons payer nos ennemis par le sang. Car nous sommes les fils de Grungni ! Seuls, nous ne sommes que des rochers, mais unis nous avons la force des montagnes
Re: A la merveille ( To the wonder )

Bonjour egrim !
Ha ha ! Ta réflexion est délicieuse ! Il est vrai que quand tous deux échangeons, ici ou ailleurs, les autres parfois peuvent ne voir là qu'un échange d'interminables pavés ! Je comprends leur appréhension quand la machine se met à démarrer mais en même temps j'avoue apprécier qu'on ne réduise pas nos échanges à la longueur des dits pavés ou à le dureté du roc qui les composent. Je peux au moins souhaiter que si lecture il y a , on y trouvera son compte. Et tant pis si cela ne se produit pas. Toujours est-il que ni phoenix ni moi-même ne le faisons exprès, c'est tout naturel. Avec lui, je peux me lâcher, je sais qu'il me lit de bout en bout et il sait que je fais de même avec ses propres pavés. D'autant plus que nos pavés mutuels sont rarement en conflit. Personnellement, cela convient à ma perception de l'échange sur forum et je m'y retrouve, bien évidemment. Avec la plupart des autres personnes, je me sens obligé de veiller à ne point faire de pavés, mais à raccourcir les écrits. Je n'ai pas ménager phoenix sur cet aspect, d'où ce petit sentiment de liberté supplémentaire.
Après, très franchement, si tu veux te joindre à notre discussion, fais donc, je ne voudrais aucunement donner l'impression que la discussion n'appartient ici qu'à nous deux. Même si on n'aime pas Malick, j'apprécie pour ma part au moins qu'on respecte et comprenne un peu ma façon de l'aimer ou celle d'un public passionné. Les jugements sur les goûts des autres sont parfois tellement inutiles que pesants ! Alors même qu'on peut s'en garder et voir, écouter, lire, ressentir, sans même juger l'autre, surtout négativement, simplement parce que différent de soi.
Re: A la merveille ( To the wonder )
Bon, Fred, je finis de répondre à ton message plus haut. Le Melancholia de LVT dans son aspect contemplatif ne m'avait pas laissé indifférent, et même si je comprends qu'il puisse te mettre mal à l'aise, vraiment, je crois que j'ai apprivoisé finalement son cinéma, là où Malick n'en eut nul besoin puisque tout coula de source.
Possible ainsi que je sois plus fan encore que toi de TM, je ne sais pas. Bon, tu as l'air de comprendre qu'il ne pouvait en être autrement vu ce que tu connais de moi. Des mots qui me touchent, surtout qu'ils ne caricaturent pas. Après, voilà, j'aime différemment différents types de cinémas, et si le cinéma contemplatif a tendance à toucher des cordes sensibles, je suppose pouvoir sombrer dans l'ennui devant quelques uns de ses specimens. AU point que je ne retiendrai même pas le titre, or je crois bien que cela m'est déjà arrivé !
Bref, le contemplatif de Malick, j'aime vraiment. Celui de Kubrick, un peu comme toi, moins pour la fin de 2001. Plus sensible aux parties précédentes même si je trouve très douée son approche. ET ne parlons même pas de Shining que j'apprécie vraiment dans un tout autre genre. Il y a pourtant aussi de ce rythme particulier et de ce contemplatif. Tournés vers l'atmosphère, l'ambiance, le personnage et l'histoire horrifiques, mais ils sont là.
Bon, je vais arrêter là car je crois avoir finalement fait le tour de ce que je voulais te répondre dans l'essentiel, une fois la lecture exhaustive de ton message opérée.
Possible ainsi que je sois plus fan encore que toi de TM, je ne sais pas. Bon, tu as l'air de comprendre qu'il ne pouvait en être autrement vu ce que tu connais de moi. Des mots qui me touchent, surtout qu'ils ne caricaturent pas. Après, voilà, j'aime différemment différents types de cinémas, et si le cinéma contemplatif a tendance à toucher des cordes sensibles, je suppose pouvoir sombrer dans l'ennui devant quelques uns de ses specimens. AU point que je ne retiendrai même pas le titre, or je crois bien que cela m'est déjà arrivé !

Bref, le contemplatif de Malick, j'aime vraiment. Celui de Kubrick, un peu comme toi, moins pour la fin de 2001. Plus sensible aux parties précédentes même si je trouve très douée son approche. ET ne parlons même pas de Shining que j'apprécie vraiment dans un tout autre genre. Il y a pourtant aussi de ce rythme particulier et de ce contemplatif. Tournés vers l'atmosphère, l'ambiance, le personnage et l'histoire horrifiques, mais ils sont là.
Bon, je vais arrêter là car je crois avoir finalement fait le tour de ce que je voulais te répondre dans l'essentiel, une fois la lecture exhaustive de ton message opérée.
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phoenlx
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Re: A la merveille ( To the wonder )
En tout cas c'est beau ce que tu écris ( notamment sur vous )
personnel , touchant ( prise de risque aussi je trouve car tu te livres pas mal, et souvent en fait .. ) Mais je comprend assez bien pourquoi un tel film t'a plu, tout comme le précédent. Loin de moi l'idée de vouloir me mêler mais concernant votre couple si j'ai un conseil à vous donner c'est chérissez le encore longtemps, on sent qu'il est solide, sincère, profond
Tout ça me donne envie de revoir le film. Pour ma part je crois que j'ai été plus marqué par Tree of life quand même mais je sais pourquoi, et au-delà des scènes de l'enfance, de la famille, ce sont les scènes cosmiques qui m'ont beaucoup parlé aussi ( et l'intégration subtile des deux ) Mais Tree of life m'a aussi parfois un peu ennuyé ( dans le dernier tiers je dirais )
Je crois qu'un film ultime ( pour moi ) aurait été une espèce de mélange des deux films. Un film avec en gros les acteurs de A la merveille ( oui je suis très marqué par Olga
) mélangés peut-être à certains de Tree of life , un film avec les scènes cosmiques, et qui traite finalement .. de l'amour ( comme dans A la merveille ) de la naissance, de l'enfance, de la mort ( comme dans Tree of life ) le tout rapporté au cosmos. Mais bon à mes yeux les deux films se complètent.
personnel , touchant ( prise de risque aussi je trouve car tu te livres pas mal, et souvent en fait .. ) Mais je comprend assez bien pourquoi un tel film t'a plu, tout comme le précédent. Loin de moi l'idée de vouloir me mêler mais concernant votre couple si j'ai un conseil à vous donner c'est chérissez le encore longtemps, on sent qu'il est solide, sincère, profond

Je crois qu'un film ultime ( pour moi ) aurait été une espèce de mélange des deux films. Un film avec en gros les acteurs de A la merveille ( oui je suis très marqué par Olga

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egrim
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Pour répondre rapidement à full
je n'ai vu aucun des films de Malick, je ne peux ainsi participer à votre discussion.
Et puis, j'avoue, j'ai un peu honte de glisser mes réponses au milieu des votre, qui sont organisées, argumentées, analysées, etc.
Je ne suis qu'un humble trublion
je n'ai vu aucun des films de Malick, je ne peux ainsi participer à votre discussion.
Et puis, j'avoue, j'ai un peu honte de glisser mes réponses au milieu des votre, qui sont organisées, argumentées, analysées, etc.
Je ne suis qu'un humble trublion
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Qu'est-ce que ça a à voir
Non par contre c'est vrai que si tu ne connais pas ses films, c'est gênant
Perso j'ai commencé avec Le nouveau monde donc je te conseillerais peut-être celui-là si tu commences un jour mais chacun te donnera un conseil différent ; C'est un cinéaste qui peut plaire ou déplaire, il faut le savoir
Soit tu accroches et c'est l'extase , soit tu t'endors et ça fait une sieste ( en gros
)

Non par contre c'est vrai que si tu ne connais pas ses films, c'est gênant



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Re: A la merveille ( To the wonder )
après un petit tour sur wiki, en fait j'ai vu la ligne rouge
il y a quelques années déjà (je dirai que c'était en 2001)
Et à l'époque, je m'étais, effectivement, endormi
il y a quelques années déjà (je dirai que c'était en 2001)
Et à l'époque, je m'étais, effectivement, endormi

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Re: A la merveille ( To the wonder )
Merci de confirmer ma théorie 

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Re: A la merveille ( To the wonder )
Je l'avais déjà posté, mais voici une petite vidéo sympa à propos de To the wonder ( A la merveille )
son dernier film qui n'est pas mon préféré, mais représentatif de son style comme tous les autres ..
son dernier film qui n'est pas mon préféré, mais représentatif de son style comme tous les autres ..
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Bon après, j'ai du mal avec les films, que j'appelle, d'ambiance.
A titre d'exemple, même si ça n'a rien à voir, je n'ai jamais réussi à regarde Blade runer
A titre d'exemple, même si ça n'a rien à voir, je n'ai jamais réussi à regarde Blade runer
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Re: A la merveille ( To the wonder )
oui ça se commande pas ( moi j'aime souvent mais ça dépend lesquels. Blade runner typiquement j'ai bloqué pendant longtemps ; Ma dernière vision fut plus juteuse ) ça peut aussi dépendre de l'époque , quand ce sont des vieux films, parfois je n'accroche pas trop à un certain parlé, aux doublages. mais les films lent me plaisent de plus en plus à condition qu'il y ait une vraie consistance sur le fond. Certains sont je trouve plus prétentieux que d'autres. J'ai par exemple souvent du mal avec un certain cinéma français.
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Re: A la merveille ( To the wonder )
Merci Fred pour tes mots bienveillants sur le couple que je forme avec Melian.Elle m'est tellement chère ainsi que notre fils, même si parfois la vie veut qu'on lui happe certaines attentions supplémentaires. Tiens,, tant que nous parlons de cet aspect et du rôle de père quant à mon approche de Tree Of Life. Nous en avions déjà discuté tous deux à l'époque. Il est fort possible que ma paternité toute récente alors ait exacerbé ma sensibilité quand j'ai vu le film, alors même que la perte d'un enfant fût traitée ! Je ne le renie point. Dire que c'est ça qui m'a fait l'aimer tant, je ne crois pas, cependant. Cela a sans doute joué, forcément, mais ce n'est qu'une contribution de plus alors même que le talent et la sensibilité du cinéaste, ses thèmes, sa vision du cinéma ont fait tout le reste, largement suffisants pour m'enflammer, que je sois récemment père ou pas. Peu de films savent pour moi avec un tel génie oser faire s'imbriquer évènements cosmiques et infiniment petit. Je suis fasciné par le lien qui unit pourtant ce même infiniment grand et cet infiniment petit, alors que pour moi les deux univers sont totalement liés par des liens que la science n'a pas fini de découvrir.
Tiens, je me suis abonné pour la deuxième année à " Science et Vie " , j'y recherche sans doute ce lien parmi d'autres choses. je crois aussi que la science vu à travers ce magasine me laisse l'espoir de goûter à ce merveilleux dont parle Malick. Même si l'approche sera ici scientifique et non mystique ou artistique. L'univers est une oeuvre d'art, je trouve. J'y vois donc un artiste, sous forme d'énergie, ou d'idée, mais d'intelligence créative, et non le pur fruit du hasard. EN cela je crois en un Dieu semblable au tien par certains aspects.
Que de parenthèses j'ouvre ici, en cet élan de plume fougueux ! C'est la faute à Malick. Mais à toi aussi ! C'est la mienne, après tout. Et tant mieux que cela soit notre faute, si le méfait est d'en discuter librement et un peu passionnément.
Sinon, pour revenir à d'autres aspects de ton message, je dirais que vu l'effet qu'Olga a sur toi, j'entends bien, très bien même, ce que tu écris ici !
Bon, tu le sais, pour moi Tree Of LIfe est un peu le film parfait à mes yeux, donc je n'y enlèverais ni n'y rajouterais rien. Aucun moment d'ennui pour ma part même si je comprends encore une fois parfaitement qu'il ait pu ennuyer, de bout en bout ou à certains passages.
J'ai trouvé que les moments cosmiques s'imbriquaient parfaitement dans cette vie humaine aux échelles infiniment plus minimes, or tout se complète et le tout m'a subjugué. Sache que sa seule évocation produit encore des échos difficilement descriptibles en moi, je n'éprouve d'ailleurs nullement le besoin de le revoir. Savoir pourquoi, je ne saurais dire. C'est ainsi, point-barre. D'autres films que j'ai vivement appréciés pourront susciter l'exact opposé. Tree Of Life se distingue encore sur cet aspect.
Tiens, je me suis abonné pour la deuxième année à " Science et Vie " , j'y recherche sans doute ce lien parmi d'autres choses. je crois aussi que la science vu à travers ce magasine me laisse l'espoir de goûter à ce merveilleux dont parle Malick. Même si l'approche sera ici scientifique et non mystique ou artistique. L'univers est une oeuvre d'art, je trouve. J'y vois donc un artiste, sous forme d'énergie, ou d'idée, mais d'intelligence créative, et non le pur fruit du hasard. EN cela je crois en un Dieu semblable au tien par certains aspects.
Que de parenthèses j'ouvre ici, en cet élan de plume fougueux ! C'est la faute à Malick. Mais à toi aussi ! C'est la mienne, après tout. Et tant mieux que cela soit notre faute, si le méfait est d'en discuter librement et un peu passionnément.

Sinon, pour revenir à d'autres aspects de ton message, je dirais que vu l'effet qu'Olga a sur toi, j'entends bien, très bien même, ce que tu écris ici !

Bon, tu le sais, pour moi Tree Of LIfe est un peu le film parfait à mes yeux, donc je n'y enlèverais ni n'y rajouterais rien. Aucun moment d'ennui pour ma part même si je comprends encore une fois parfaitement qu'il ait pu ennuyer, de bout en bout ou à certains passages.
J'ai trouvé que les moments cosmiques s'imbriquaient parfaitement dans cette vie humaine aux échelles infiniment plus minimes, or tout se complète et le tout m'a subjugué. Sache que sa seule évocation produit encore des échos difficilement descriptibles en moi, je n'éprouve d'ailleurs nullement le besoin de le revoir. Savoir pourquoi, je ne saurais dire. C'est ainsi, point-barre. D'autres films que j'ai vivement appréciés pourront susciter l'exact opposé. Tree Of Life se distingue encore sur cet aspect.
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