Je me suis décidé à voir ce film hier soir et je puis dire que ça nous fait du très bon de la part de Ari Aster pour son premier long métrage

. C’est de quoi bien gouter à une atmosphère bien teinté d’étrange, que nous ayons un petit zeste lynchien et une mise en scène qui contribue bien à l’ambiance qui se dégage de ce film où plane l’ombre de la folie avec cette famille qui ne vit pas un bonheur absolu et dont la mère est assez torturée quand à ce qu’elle a pu vivre avec la sienne…
C’est du film qui possède sa part de contemplation, nous avons une bonne prise de temps quand à cette histoire où nous avons une certaine descente aux enfers, que l’on observe cette famille au sein de laquelle nous avons une gamine bizarre avec laquelle on se demande ce que nous allons avoir en terme d’étrange. Nous avons également du petit jeu entre le faux et le réel par rapport aux miniatures que fabrique la mère, de quoi donner une touche particulière à certaines scènes avec ceci, et que ça joue également par rapport aux cadrages, on peut penser par rapport à une série comme Mr. Robot. Concernant l’ambiance sonore, c’est là aussi pas mal avec les effets données et je parlais de zeste lynchien, il aurait été pas mal que le réalisateur s’inspire un petit peu plus de lui pour donner encore plus de cachet à son œuvre mais c’est déjà pas mal quand à la barque dans laquelle il nous place et que y ait de quoi bien s’y laisser embarquer en se demandant quel va donc être le fin mot de l’histoire avec cette crise que traverse cette famille faisant que des affres du passé aient de quoi ressortir. Je me suis demandé si on n’avait pas du Doppelganger dans l’affaire également mais déjà là-dessus, ce n’est pas le cas, mais c’est de la piste sur laquelle il aurait pu être possible d’aller. En tout cas, quoi qu’il en soit, c’est une histoire où il y a de quoi bien perdre la boule

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Toni Collette nous campe très bien cette mère désemparée par la situation, ayant de quoi virer foldingue après bien des épreuves qu’elle a vécue. On va dire qu’elle trouve une part de réconfort auprès de son mari incarné par Gabriel Byrne qui est celui qui semble le mieux garder la tête sur les épaules et n’est pas forcément du genre à s’enflammer, encore que faut pas pousser trop loin

. J’ai bien apprécié le voir dans ce rôle, à être celui qui fait en sorte de tempérer quelque peu les choses face à un risque d’implosion totale et évite au maximum du possible la combustion de la famille

. Autrement pour ce qui concerne Alex Wolff, que je préfère à son frère qu’on a vu jouer dans le désastre live du Death Note version US, nous avons du bon également et c’est pas mal aussi Milly Shapiro qui nous campe une gamine plutôt étrange.
A travers ce récit où nous avons une bonne petite expression de l’horreur et pour lequel est convoqué l’Exorciste tout en prenant du chemin différent faisant que l’on peut plus penser à du Rosemary’s Baby, nous avons également l’évocation de Paimon. Jusque là j’avais surtout entendu ce nom via le jeu en ligne Genshin Impact et que nous ayons une représentante en mode kawaii, là avec le Paimon dont nous entendons parler c’est beaucoup moins mignon

. Somme toute j’ai plutôt bien apprécié cette réalisation donc, c’est de quoi bien se laisser embarquer et gouter à l’ambiance qui s’en dégage comme je disais, c’est de l’histoire assez terrible et sombre. C’est plutôt efficace et sans en faire des tonnes, Ari Aster nous propose une très bonne réalisation qui ne laisse clairement pas de marbre

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