La première fois que j'ai vu Dark Crystal, le film, j'ai découvert ce genre de film - un peu comme Sixième sens, entre autres - qui sont en quelque sorte deux films en un. C'est-à-dire que le film est ce qu'il est - et je peux comprendre qu'il puisse ne pas plaire surtout si on est allergique aux marionnettes - jusqu'au fameux moment de la conjonction, donc après 95% de film, et là le film se transcende d'un coup et son sens s'auto révolutionne. Il devient bien plus que le film qu'il semblait être, et prend toute sa dimension philosophique, métaphysique, et bien évidemment et surtout morale et humaniste. En cinq minutes, les auteurs ont transformé un (très joli) film lambda de divertissement et d'héroïc fantasy en chef d’œuvre absolu et essentiel du cinéma et de la pop culture, j'oserais dire de l'humanité. Je pense sans exagérer que de nombreuses œuvres de la pop culture n'auraient jamais existées sans lui -ex en bande dessinée, le Grand pouvoir du Schrinkel de Rosinski et Van Hamme (auteurs de Thorgal) ...
Et j'explique ici juste pourquoi ce film est numéro un ex æquo parmi une dizaine d'autres films que j'estime être génialissimes, ou en tout cas qui m'ont en partie façonné au cours du temps.
Quelques articles analytiques à lire :
https://www.ecranlarge.com/films/dossie ... ndemodable...Dark Crystal nous encourage donc à regarder en nous-mêmes, à dépasser le cadre de nos idées reçues, à accepter l'ambivalence du monde, en même temps que la nôtre. Il nous expose l'idée, pas si folle que ça, que ce n'est pas en rejetant le mauvais au profit du bon que l'on évolue. Bien et Mal sont intrinsèques à notre constitution mais ils ne représentent que deux faces d'une même pièce et sont à ce titre tout aussi indispensables l'un que l'autre. Il suffit juste d'en prendre conscience, d'accepter cette idée et de travailler sur soi pour trouver l'équilibre de notre propre cristal intérieur...
Un résumé possible du
principe de l'ombre et de la lumière, jalon de la théorie du bonheur - ou de l'acceptation de soi dans la joie, dit autrement.
http://www.ed-wood.net/dark_crystal.htmL'apothéose du cinéma de fantasy, comme ils disent

La série est héritière d'une mission impossible si elle veut mieux faire


Garçon.
"N'avez-vous donc point d'espoir ?" dit Finrod.
"Qu'est-ce que l'espoir ?" dit-elle. "Une attente du bien, qui, bien qu'incertaine, se fonde sur ce qui est connu ? Alors nous n'en avons pas."
"C'est là une chose que les Hommes appellent 'espoir'... "Amdir l'appelons-nous, 'expectation'. Mais il y a autre chose de plus profond. Estel l'appelons-nous.