ça y est, roman terminé!
J'ai donc fini le cycle du Sorceleur - je sais qu'il y a un roman hors-série en plus, mais on verra ça une autre fois
Que dire, que dire?
ATTENTION SPOILERS LEGERS.
Le tome 7 est de loin le meilleur sur les tomes 3, 4, 5, 6 et 7, les vrais romans et pas les nouvelles. L'auteur n'a pas raté sa conclusion. Il est regrettable qu'on ai été obligé de se coltiner dans les tomes 3, 4, 5 des lignes, des lignes et des lignes d'un intérêt douteux, de rallongements du récits, avec le sentiment parfois que l'auteur était incapable de savoir quoi faire d'un personnage et de son intrigue à part meubler.
Alors tout n'est pas parfait. Il y a un énorme goût d'inachevé par rapport à l'intrigue avec Avallach et la Chasse Sauvage. Et je comprend que les jeux aient après cherché à répondre, à conclure cette intrigue, même en prenant quelques libertés avec les romans (justification tirée par les cheveux pour justifier la résurrection douteuse d'un personnage).
Pour autant, le tome réussi son pari: conclure la saga sur une note amère, une résolution triste malgré la victoire de Geralt - victoire coûteuse en amis - Ciri et Yennefer contre Vilgefortz et ses sbires, avec l'interdiction d'un happy ending réel pour nos héros, enfin tout dépend comme on interprète la fin du tome très ... arthurienne.
C'est à la fois une réussite et un échec cuisant de l'auteur ça: cet ajout de la geste arthurienne dans le tome 7. Que Ciri puisse voyager entre les mondes ça me va. Qu'elle atterrisse dans notre monde à plusieurs époques c'est cool. Que l'auteur soit influencé par la geste arthurienne est manifeste et c'est bien. Mais je trouve que l'on perd en crédibilité quand on se retrouve avec des noms de personnages arthuriens dans l'univers du Sorceleur (Nimue, la Dame du Lac, le Roi Pêcheur) sans aucune explication justifiant ces noms ou un lien avec la geste arthurienne de notre monde. C'est assez dommage, voir ridicule.
Le maître mot de cette saga serait je pense le cynisme. C'est une oeuvre cynique. Désenchantée, très critique envers les histoires du genre héroïc-fantasy, très critique envers notre monde surtout. L'auteur a de grandes connaissances en histoire, en géopolitique, en sciences (botanique, médecine, chasse, guerre) et est très doué dans ce tome pour se mettre dans la peau d'un historien à plusieurs niveaux. C'est je trouve une grande réussite que de parvenir à décrire une bataille sous plusieurs angles différents, dont celui d'un hobbit médecin qui soigne les blessés, d'un participant à la bataille, dans la bataille et des années après quand il écrit ses mémoires ... et dans l'exposé de jeunes soldats d'une école militaire commentant les événements des années après
c'est fascinant, et ainsi, il arrive à rendre son univers plus crédible, réaliste, plus vivant, pas figé dans le temps.
Sapkwoski est un bon écrivan, qui a une vision intéressante; il a des lacunes, qui se sont fait sentir dans plusieurs tomes, mais il a su se rattraper plusieurs fois. Les deux derniers tommes, 6 et 7, malgré encore quelques lacunes, sont nettement meilleurs que les 3, 4 et 5 selon moi.