Allez Casablanca, ce soir ! et puis mes impressions, du coup, sans plus tarder
On commence bellement avec une belle musique tragique qui se mue superbement en Marseillaise, avant de planter le décor dans le Maroc Français de la Seconde Guerre Mondiale. (un démarrage tout en douceur mais très mené, donc, et qui nous fait bien entrer dans le film aussi bien du côté Français que du côté nazi). On a évidemment, d’autres magnifiques morceaux dans une BO variée mais dont j’ai surtout retenue l’intro mentionnée plus haut. Beau casting aux performances excellentes, aussi, surtout Humphrey Bogart, qui est vraiment le type du flegmatique, que j’aime, et Ingrid Bergmann, qui forment un duo bien marquant. Curtiz nous offre autant une fresque du temps, des personnages que de la ville aussi, mixé avec un petit côté tragédie, d’ailleurs. De quoi nous très bien plonger dans l’atmosphère du Paris et du Maroc français occupé, en somme, notamment avec des flash-back très bien placés et qui ne gênent pas le rythme du film. Et puis ce film c'est aussi UNE scène - ok, j'exagère la plus part des scènes sont superbes et la fin marque aussi, à sa manière, avec une réplique extrêmement culte - superbement magnifique où les soldats allemands chantent leur hymne sur lequel les Français chantent la Marseillaise (le choc de deux mondes) et qui est d'une très bonne puissance. Et, donc, pour soigner le tout qui est déjà un beau petit chef d'œuvre à lui seul gouverné par la force du destin inévitable (peut-être un peu aider par les protagonistes, certaines fois

), on a une fin qui va bien avec. Une superbe fresque, quoi et la preuve qu'on a pas besoin de faire des films fleuves pour avoir du résultat (oui, je sais, j'aime quand même énormément, les films fleuves, aussi. mais ça c'est du détail.

Ce film plante tout aussi, est tout aussi prenant que s'il avait fait 3 heures ou plus. voire même ici, sa durée relativement courte 1h 38 lui donne toute sa force. le scénario se suffit à lui-même et dans cette durée, je dirais que le film a remplit ces fonctions.) Dans ce qui m'a moins plus, je ne vois pas pour le moment mais je ne vois pas (autrement, il aurait eu le droit à un 20 direct.)
Coup de cœur, en tous les cas, et film qui mérite son statut de classique : beau spécimen du cinéma des années 1940, sinon (avec les défauts que ça peut impliquer, par contre, du coup).