Les Proies ou The Beguiled en VO, titre qui aurait normalement du se traduire différemment est, d'après ce qu'on peut lire sur wikipédia, un titre ambigu, car ne distinguant ni le genre, ni le nombre, Beguil peut dire « Séduire » ou « Envouter », The Beguiled peut signifier « Le séduit » ou « Les séduites ». De quoi se demander si le choix de titre français n'est pas un parti pris vu qu'il zappe l'ambiguité du titre de base .
En ce topic nous parlerons donc du film réalisé par Don Siegel sorti en 1971 et que Sofia Coppola aura de nouveau adapté en 2017, adaptations tirées du roman que l'on doit à Thomas P. Cullinan. Le rôle principal est ici détenu par Clint Eastwood .
Synopsis :
Alors que la guerre de Sécession touche à sa fin, John MacBurney, un soldat nordiste blessé, est secouru sur le point de mourir par une adolescente de douze ans d'un pensionnat sudiste pour jeunes filles. Au départ, les employées du pensionnat et leurs élèves sont effrayées, mais lorsqu'il reprend des forces, il devient l'objet du désir de la directrice, de son assistante et de quelques-unes des pensionnaires. Cette situation sert la stratégie de survie du soldat mais les jalousies, dans ce microcosme féminin à la sexualité réprimée, risque de prendre un tour dramatique...
J'ai ainsi vu cette première adaptation avant de voir d'ici quelques temps la version proposée par Sofia Coppola, et je puis dire que c'était du très bon tout à fait appréciable avec Clint Eastwood dans le rôle de ce Nordiste recueillie par quelques femmes Sudistes face à qui il va user de son charme planifiant de s'échapper et pour ça il faut savoir appâter. C'est de bonne petite allure et je dirais même plus que c'est assez osé, surtout à l'époque et puis même encore un peu maintenant, je pense là au fait qu'il nous embrasse une gamine de 12 ans, là c'est pas rien quand même . Gamine qui s'amourache bien de lui d'ailleurs mais de façon très pure, quand une autre mineure, de 17 ans celle-ci, se montre beaucoup plus coquine . D'ailleurs concernant cette dernière j'aime assez l'actrice .
Ainsi dans un contexte de Guerre de Sécession nous plongeons dans ce petit huis clos où un homme plein de charme et de virilité se fait recueillir dans un pensionnat où ne résident que des femmes dont quelques jeunes filles qui se trouvent inquiètes de sa présence qui a toutefois de quoi en émoustiller plus d'une, certaines tombant d'ailleurs bien sous son charme. Et lui d'en jouer évidemment dans l'espérance de pouvoir s'échapper de là et retrouver ses compagnons. Bref, c'est tout un petit manège qui se produit, donnant une atmosphère avec une certaine part de tension sexuelle, de quoi s'en amuser un peu, toutefois s'il croit maitriser la situation, le John MacBurney se retrouve en fâcheuse posture venant à le rendre assez odieux, ce qui peut être compréhensible mais bon, tout n'est pas excusable non plus . Qui plus est on ne conquiert pas plusieurs femmes au même endroit sans en payer les conséquences comme qui dirait.
Voila, voila, j'en dis pas plus surtout vis à vis de la fin, qui sera peut être pas forcément à plaire à tout le monde, toujours est il que c'est vraiment pas mal du tout, après bien sur il aurait pu être possible de prendre encore un peu plus de temps quand à cette histoire mais en soit c'est plutôt bon . Le scénario a de quoi se montrer assez simple mais on est dans quelque chose d'assez efficace et Clint Eastwood est parfait dans ce rôle d'homme usant de son sex appeal, jouant les séducteurs afin de tenter d'en tirer parti, chose qui viens à lui jouer quelques tours.