
Jarhead : La Fin de l'innocence est un film américain sorti le 4 novembre 2005 aux Etats-Unis et le 11 janvier 2006 en France. Il s'agit de l'adaptation des mémoires d'Anthony Swofford, ancien Marine ayant servi durant la Guerre du Golfe lors de l'opération "Bouclier du désert".
Été 1990, Anthony Swofford, fils et petit-fils de militaires, est envoyé dans le désert saoudien alors qu'il vient de fêter ses 20 ans. Alors que la guerre du Golfe vient d'éclater, son bataillon de Marines est l'un des premiers à se déployer dans cet immense désert. Mais commence alors une attente longue et interminable pour ces jeunes déracinés, qui ne cessent de se gaver d'images et d'idéologie guerrières et de bière. Face à un « ennemi fantôme », des tensions extrêmes apparaissent entre les Marines malgré l'inaltérable amitié qui les lie.

C'est Jake Gyllenhaal qui obtient le rôle d'Anthony Swofford. Peter Sarsgaard, Jamie Foxx et Anthony Cooper complètent le casting.

Le réalisateur, Sam Mendes, à propos du récit d'Anthony Swofford :
À ma première lecture du livre d'Anthony Swofford, j'ai surtout été sensible à son approche subjective de la guerre, vue à travers les yeux d'un homme à la recherche de lui-même. J'ai été passionné par le mélange de machisme, d'humour, de situations surréalistes, et d'observations politiques très pointues. Ce récit de guerre, qui ne ressemblait à aucun autre, nous parle d'une guerre qui ne ressembla à aucune autre. Pouvait-il donner naissance à un film de guerre qui ne ressemblait à aucun autre ? […] Nos souvenirs de la guerre du Golfe ce sont ces minuscules images télévisées, parfaitement propres, de frappes “chirurgicales” sur des villes en modèle réduit, dont on ne pouvait même pas concevoir qu'elles fussent habitées. Sur le terrain, les militaires n'avaient aucune idée de la situation. Nous non plus, d'ailleurs, puisque nous n'y avions pas accès. C'est pour cela que j'ai eu envie de découvrir ce conflit à travers les yeux d'un fantassin. Les expériences de Tony dans le désert révèlent la face cachée de la guerre du Golfe, elles sont à l'exact opposé de ce que nous croyons être “normal” dans le déroulement de toute guerre