La Flibustière des Antilles est un film de Jacques Tourneur sorti en 1951. Il s'agit du premier film de pirates à avoir une femme pour personnage principale, le capitaine Anne Providence, fortement inspirée d'Anne Bonny. Le film raconte donc l'histoire du capitaine Providence, protégée de Barbe Noire, qui terrorise les Antilles. Suite à la prise d'un navire anglais, elle prend à son bord un prisonnier français, qui se révélera finalement être un lieutenant à la solde des anglais dont la mission était de capturer la femme pirate...
Un film de pirates classique qui a tous les grands éléments du genre, petites îles paradisiaques, planches, batailles navales et même une petite visite, malheureusement qu'en intérieur, du port de Nassau. Cependant l'intérêt du film repose sur deux éléments, le premier étant bien évidemment son protagoniste féminin, une première à cette époque. Le second est que du coup, l'éternel et si agaçant cliché qui fait de la belle prisonnière l'amante du capitaine pirate au grand cœur, est ici totalement inversé et, encore mieux, le prétendu amour n'est en réalité qu'une supercherie. Ajoutons à cela un Barbe Noire charismatique (certes loin de celui campé par Robert Newton dans Barbe Noire le pirate) et le film se démarque alors nettement des autres.
On regrettera en revanche un certain nombre de choses. Tout d'abord le fait que l'on ne puisse échapper, même si c'est un amour non partagé, à la sempiternelle romance que le protagoniste principal, qui plus est ici une femme, se doit d'avoir. On aura également beaucoup de mal, même si c'est une généralité pour l'époque, avec la mode masculine des années 1950 en plein XVIII (visage glabre, cheveux courts coiffés de telle manière...) ! Certains passages enfin sont très peu cohérents et particulièrement artificielles, notamment la "prise par surprise" des pirates à Nassau.
Même si le film ne se montre pas à la hauteur d'un Aigle des mers, il reste néanmoins fort divertissant, grâce notamment à son personnage principal féminin et à la présence de Barbe Noire.
. Découvrir cette femme pirate qu'on avait eu à l'époque, et ça a de quoi donner bien envie dans l'ensemble. Et tu dis par rapport à la mode masculine des années 50, ça oui évidemment on échappe jamais trop à certains soucis pour appâter le public féminin, mais au moins à l'époque y avait un peu plus de charisme à côté que maintenant on va dire avec certains spécimens qu'on peut avoir 
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. Nous avons le confort de la romance qui se tisse entre elle et un homme qui ne la laisse pas insensible, bien propre sur lui. Là c'est sur que niveau du look on peut reprocher un petit peu à ce que ça soit fait pour plaire à la bonne petite ménagère de l'époque qui cependant avait plus de gout qu'actuellement où on leur fourgue des mannequins qui ne sont guère des acteurs 
. Louis Jourdan ça a quand même plus de gueule et de talent d'acteur qu'un Dane Dehaan par exemple. Bon il est pas mannequin mais c'est pour un brin de comparaison disons. Enfin bref...au delà de la petite romance de circonstance ça reste de bonne facture par contre plutôt que de prendre le chemin scénaristique que nous avons dans ce film, je trouve qu'il aurait été bon d'avoir une vraie recherche d'un trésor, c'est dommage de ne pas avoir cocher cette case. 
