Super Mario 64 (スーパーマリオ64, Sūpā Mario Rokujūyon) est un jeu de plates-formes développé par Nintendo sous la direction de Shigeru Miyamoto et publié par Nintendo pour la Nintendo 64. Il sort au Japon et aux États-Unis en 1996 puis en Europe et en Australie en 1997. Épisode de la série des Super Mario, c'est l'un des jeux de lancement de la console. Il s'agit du premier jeu de la série entièrement en 3D temps réel et proposant à ce titre une liberté totale de mouvement, de larges niveaux ouverts, et une 3D polygonale en contraste avec les sprites en 2D des Mario précédents. Il conserve également de nombreux éléments du gameplay et de l'univers des précédents volets. Immense succès critique et commercial, le jeu s’écoule à plus de onze millions d’exemplaires à travers le monde, en faisant ainsi le jeu le plus vendu de la Nintendo 64 et de la cinquième génération de consoles. Considéré comme l’un des titres les plus marquants de l’histoire du jeu vidéo, il est acclamé comme révolutionnaire, en particulier pour son système de caméra dynamique et l’utilisation novatrice du contrôle analogique. Il redéfinit également le jeu de plates-formes, établissant un nouveau standard pour le genre, de la même façon que Super Mario Bros. en 1985. Posant les bases du jeu vidéo en 3D, il aura une influence durable sur les jeux à venir. Super Mario 64 est réédité sur la console iQue Player pour le marché chinois en 2003, puis sur la console virtuelle Wii en 2006. Il bénéficie d'un remake sur Nintendo DS en 2004 sous le nom de Super Mario 64 DS.
Nombre de joueurs : 1
Accessoires : Aucun
Textes : Français
Voix : Anglais
Sortie japonaise : 23 juin 1996
Sortie américaine : 26 septembre 1996
Sortie européenne : 1er mars 1997
Ventes : 11,89 millions d'unités
1996. Après dix ans de règne sans partage ou presque sur l'univers de la plate-forme 2D, Mario s'attaque à un nouveau défi, entrer dans l'ère de la 3D en tant que fer de lance de la toute nouvelle console de Nintendo, la N64. Face à Sony qui gagne du terrain avec sa Playstation, "Big N" se doit de marquer le coup pour faire oublier le retard avec lequel est enfin arrivée celle qui doit succéder à la mythique Super Nintendo dans le cœur des fans de la marque. Pari gagné pour Super Mario 64 qui s'imposera comme un modèle de référence pour tous les jeux de plates-formes 3D à venir.
Bowser a kidnappé la Princesse Peach et Mario part à sa rescousse. Une fois encore, ce Mario ne risque pas de se distinguer par l'originalité de son scénario... En revanche, en terme de réalisation, de gameplay, et surtout d'innovations, Super Mario 64 représente à lui seul une étape-clé dans l'évolution du jeu vidéo, et pas seulement en matière de jeu de plates-formes. Avec ce titre intégralement réalisé en 3D, Mario abandonne l'éternelle vue de profil, mais ne se limite pas non plus à faire progresser le joueur dans un environnement en trois dimensions perpétuellement cloisonné, à la façon d'un Crash Bandicoot. Imaginez, dans le contexte de l'époque : il s'agit là du premier jeu de plates-formes 3D avec une totale liberté de mouvements, doté d'une caméra libre incroyablement ingénieuse, automatique et qui autorise de changer le point de vue manuellement en toutes circonstances. Rien que la maniabilité au stick analogique, à la fois confortable, innovante et précise est une révolution en soi. Mario se dirige avec une telle aisance, une telle fluidité, que c'est un réel plaisir de prendre le paddle en main et voir évoluer le célèbre plombier dans cet énorme château et ses quinze niveaux regorgeant de secrets. Chaque stage s'avère immense, de plus en plus complexe, et bien que peu originaux dans leurs thèmes (désert, lave, neige...), chacun d'eux propose son lot de trouvailles géniales. Quelques boss sont également de la partie, dont bien entendu le redoutable Bowser qu'il faut affronter par trois fois, toujours de la même manière : en l'attrapant par la queue et en le faisant tournoyer pour le lancer sur une bombe. Même s'il s'éloigne complètement du gameplay purement plates-formes des épisodes précédants, Super Mario 64 en est le digne héritier. Il réalise avec prouesse de représenter une véritable vitrine des capacités de la console, sans pour autant sacrifier ses qualités ludiques sur l'autel de la technologie. Avec Super Mario 64, Shigeru Miyamoto, réalisateur et producteur, a changé à jamais notre perception du jeu vidéo. Défintivement culte, le jeu de lancement de la console peut également être considéré comme LE jeu de la Nintendo 64.
Classique indémodable du jeu vidéo, ne souffrant pour ainsi dire d'aucun défaut majeur, peaufiné à la perfection et bénéficiant d'une jouabilité optimale, Super Mario 64 a su poser les bases du jeu de plates-formes 3D avec brio. Contribuant en grande partie au succès du lancement de la console, il mérite encore aujourd'hui son statut de référence et compte parmi les rares titres que l'on refait avec toujours autant de bonheur. Malgré son âge, il a conservé toute sa capacité à laisser le joueur pantois devant ses arguments techniques et son énorme potentiel ludique, et c'est là toute sa force.
Super Mario 64, le jeu le plus important de l'industrie vidéoludique ?
Super Mario 64 représente à lui seul l'évolution la plus importante du jeu vidéo, le passage à la 3D. Gifle monumentale, preuve irréfutable que le game design est l'élément primordial à la création d'une pièce maîtresse comme celle-ci, les déplacements libres, la gestion de la caméra, l'impression constante de découverte, la diversité des environnements, Super Mario 64 est l'icône même de la réussite à 100 % : un jeu tellement en avance sur son époque qu'il supplante encore les productions actuelles avec une finesse intemporelle. Encore aujourd'hui salué unanimement par les critiques, il a reçu de nombreuses récompenses et est souvent très bien placé dans les listes des meilleurs jeux de tous les temps par beaucoup de critiques. GameSpot l'a ainsi nommé l'un des quinze jeux les plus influents de tous les temps, tandis que sur le top 100 des meilleurs jeux de tous les temps de jeuxvideo.com, ce jeu est à la première place. Le jeu a posé toutes les bases du jeu de plates-formes 3D et était en avance sur tous les plans, tant et si bien que le débat sur son héritier est encore ouvert. Si le système de caméra ne fonctionne pas toujours aussi bien qu'il le devrait, de nombreux aspects du jeu ont été loués : musique, graphismes et absence de temps de chargement. Le jeu a également été une référence pour tous les jeux de plateformes en 3D qui ont suivi, ayant redéfini l'expérience de la plateforme en 3D, influençant de nombreux concepteurs de jeu à créer leur propre offre. Remarquable pour ses sensations de liberté et sa non-linéarité, il a été le premier jeu à offrir une caméra libre qui pouvait être contrôlée indépendamment du personnage. La plupart des jeux en 3D à cette époque utilisaient une vue à la troisième personne, ou une caméra fixée dans une position relative au personnage du joueur, ou fixée par rapport au niveau. Pour permettre au joueur d'explorer librement, et pour permettre un contrôle plus fluide dans un monde en 3D, les développeurs ont créé un système dynamique où la caméra était opérée par Lakitu, un personnage niché sur un nuage juste derrière Mario. Nintendo a ainsi déclaré que le contrôle de la caméra est ce qui a permis aux jeux de plateforme de faire leur transition vers la 3D, changeant à jamais ce qu'attendent les joueurs des mouvements en 3D. Ce système de caméra deviendra le standard des jeux de plateformes en 3D dans le futur, et le stick analogique de la Nintendo 64 a lui permis un contrôle du personnage plus précis et plus vaste que la croix directionnelle d'autres consoles, et Super Mario 64 avait utilisé cela d'une façon qui était unique en son temps. Les contrôles sont ainsi entièrement analogiques et permettent une étendue de mouvements à 360 degrés dans l'espace 3D. Le stick analogique permis aussi certaines subtilités comme contrôler la vitesse à laquelle marche Mario en inclinant plus ou moins le stick.