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Lars von Trier
Lars von Trier
Filmographie:
1984 : Element of Crime
1987 : Epidemic
1991 : Europa
1996 : Breaking the Waves
1998 : Les Idiots
2000 : Dancer in the Dark
2003 : Dogville
2003 : Five obstructions (coréalisé avec Jorgen Leth)
2005 : Manderlay
2006 : Le Direktor
2009 : Antichrist
2011 : Melancholia
2013 : Nymphomaniac volume I
2013 : Nymphomaniac volume II
Petit commentaire perso:
Un réalisateur dont j'apprécie beaucoup le travail, pourtant c'était pas gagner car je suis pas fan des deux premiers films de lui que j'ai vu, à savoir Melancholia que j'ai détester, et Manderlay au quel je n'ai pas accrocher. Puis j'ai vu Nymphomaniac volume I & II, et j'ai adorer ses deux films, ensuite Antichrist que je considère comme son meilleur film parmi ceux que j'ai vu, et je viens de voir à l'instant Dogville que j'ai beaucoup aimer, notamment pour sa fin très brutal.
EDIT : J'ai revu Melancholia pour lui reddoner sa chance, et finalement je le trouve excellent
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phoenlx
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Re: Lars von Trier
ahhhh lui c'est vraiment difficile à décrire
J'ai un peu le même rapport que toi, un rapport d'attirance / haine pour ses films. Mélancholia, mais Antichist aussi, je les ai à la fois détesté et ( pour ce qui est de Mélancholia ) j'ai été marqué par leur ambiance, j'ai du mal à l'expliquer. en fait ce réalisateur est trop pessimiste pour moi, c'est souvent trop glauque. trop sombre. Mais force est de constater que dans ce style là , dans ces tons là, ses réalisations sont léchées, c'est en fait un très bon cinéaste, sans doute l'un du top mondial actuel , mais je ne suis pas en osmose avec lui. j'ai même tendance à fuir un peu ses films, très souvent ils me mettent mal à l'aise, mais pas à la manière d'autres films qui provoquent un malaise "positif" , eux, un truc me gêne, je n'aime pas sortir de ces séances.
j'avais vu aussi Dogville avec Nicole Kidman, très très spécial aussi ( film sans décors aucun ) mais rien que pour le concept, c'est à découvrir. bien sombre aussi.
Et évidemment : Nymphomaniac ( le dernier que j'ai vu, en deux longues parties ) là je dois dire que malgré le côté sombre un truc s'est passé, je crois que c'est mon préféré. La réalisation du premier film est superbe, et l'actrice nous emporte par son jeu, par contre le second j'ai moins aimé
J'ai un peu le même rapport que toi, un rapport d'attirance / haine pour ses films. Mélancholia, mais Antichist aussi, je les ai à la fois détesté et ( pour ce qui est de Mélancholia ) j'ai été marqué par leur ambiance, j'ai du mal à l'expliquer. en fait ce réalisateur est trop pessimiste pour moi, c'est souvent trop glauque. trop sombre. Mais force est de constater que dans ce style là , dans ces tons là, ses réalisations sont léchées, c'est en fait un très bon cinéaste, sans doute l'un du top mondial actuel , mais je ne suis pas en osmose avec lui. j'ai même tendance à fuir un peu ses films, très souvent ils me mettent mal à l'aise, mais pas à la manière d'autres films qui provoquent un malaise "positif" , eux, un truc me gêne, je n'aime pas sortir de ces séances.
j'avais vu aussi Dogville avec Nicole Kidman, très très spécial aussi ( film sans décors aucun ) mais rien que pour le concept, c'est à découvrir. bien sombre aussi.
Et évidemment : Nymphomaniac ( le dernier que j'ai vu, en deux longues parties ) là je dois dire que malgré le côté sombre un truc s'est passé, je crois que c'est mon préféré. La réalisation du premier film est superbe, et l'actrice nous emporte par son jeu, par contre le second j'ai moins aimé
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phoenlx
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Re: Lars von Trier
Bref si je devais les classer par ordre de préférence je dirais ceci ( j'en ai vu que 4 )
1. Nymphomaniac partie 1 et 2 ( mais préférence pour la partie 1 )
2. Melancholia
3. Dogville ( mais j'ai un souvenir un peu lointain )
4. Antichrist
1. Nymphomaniac partie 1 et 2 ( mais préférence pour la partie 1 )
2. Melancholia
3. Dogville ( mais j'ai un souvenir un peu lointain )
4. Antichrist
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Re: Lars von Trier
Mon classement des films de Lars von Trier:
Antichrist : 9/10
Melancholia : 9/10
Nymphomaniac volume I : 8/10
Nymphomaniac voume II : 8/10
Dogville : 8/10
Manderlay : 3/10
Si je faisais mention de la fin très brutal de Doville est du au fait que:
Antichrist : 9/10
Melancholia : 9/10
Nymphomaniac volume I : 8/10
Nymphomaniac voume II : 8/10
Dogville : 8/10
Manderlay : 3/10
Si je faisais mention de la fin très brutal de Doville est du au fait que:
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phoenlx
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Re: Lars von Trier
oui moi aussi, non mais je te rejoins dans le fait qu'il y a sans doute une espèce de "morale" à cette histoire ; mais ça rejoint ce que je disais sur le côté très sombre et pessimiste de ses histoires, durant tout le long faut voir ce qu'elle subit. Et c'est la manière de le montrer, le traitement aussi, il a un style bien à lui de raconter ; à chaque fois que je vois ses films j'ai peur de tomebr en dépression après tellement c'est noir ses trucs, même dans le traitement de l'image ( cf antichrist ) à part de mémoire dans Nymphomaniac un peu dans le premier film, c'est souvent sombre, des couleurs tendant vers le noir, le gros, le marron, il applique lui aussi j'ai l'impression des filtres spéciaux ( comme snyder mais très différents ) c'est souvent de nuit, ça donne un effet vraiment déprimant, même les scènes de jour. le film Melancholia m'avait marqué pour d'autres choses, c'est car j'aime bien l'astronomie et tout ce qui touche au ciel, aux astres ça me parle, le rapport qu'il y a à la lune et à sa présence qui grossit dans ce film c'était vraiment inquiétant ; on ressent par moment une véritable impression de fin du monde qui arrive lentement, inexorablement, et pourtant calmement dans l'indifférence de certains protagonistes ; c'est assez bizarre
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Re: Lars von Trier
Au fait il y a une scène dans Antichrist qui m'a vraiment déranger et ma fait sentir mal à l'aise:
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Re: Lars von Trier
Lui aussi j'ai tout loupé.
"La responsabilité d'un auteur est-elle de raconter des histoires moralement justes ? De faire plaisir aux fans ? Rien de tout ça. L'auteur n'a qu'une seule responsabilité : raconter des histoires qui lui ressemblent et auxquelles il croit." Story, Robert McKee
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phoenlx
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Re: Lars von Trier
oui ba c'est le genre de scènes que j'aime pas voir dans ses films à lui
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Re: Lars von Trier
Antichrist : 9/10
Dancer in The Dark : 9/10
Melancholia : 9/10
Nymphomaniac volume I : 8/10
Nymphomaniac volume II : 8/10
Dogville : 8/10
Manderlay : 3/10
Dancer in The Dark : 9/10
Melancholia : 9/10
Nymphomaniac volume I : 8/10
Nymphomaniac volume II : 8/10
Dogville : 8/10
Manderlay : 3/10
Modifié en dernier par Kevin le jeu. mars 21, 2024 10:51 pm, modifié 3 fois.
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phoenlx
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Re: Lars von Trier
il me reste à voir manderlay et dancer in the dark ( de ta liste ! )
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Meleor
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Re: Lars von Trier
https://fr.wikipedia.org/wiki/Lars_von_Trier
Carrière:
Lars von Trier est notamment célèbre pour être l'un des fondateurs du Dogme95, mouvement d'avant-garde qui définit d'après dix règles précises une autre manière de filmer, en réaction aux productions majoritaires de l'industrie cinématographique. Les films « dogmatiques » selon ce mouvement répondent à un style de réalisation épuré, simplifié et voulu plus authentique : pas ou peu de montage, prise de son en direct, scènes filmées caméra à l'épaule, improvisation, etc. À l'instar de son compatriote Thomas Vinterberg, réalisateur de Festen, il s'écarte plus tard de ces principes. Son film Les Idiots (1998) en est le plus représentatif.
Soucieux d'inventer un cinéma singulier, capable de réfléchir son pouvoir de figuration et de fournir de nouvelles propositions esthétiques, il crée un univers complexe, sombre et volontiers provocant, dont les préoccupations métaphysiques et la vision allégorique sont influencées par les maîtres de l'école scandinave, Carl Theodor Dreyer et Ingmar Bergman et par le réalisateur soviétique Andreï Tarkovski à qui son film Antichrist est dédié. L'individu, l'intimité, la peur et la menace d'accidents dramatiques constituent la matière première de son inspiration.
Ses réalisations, qui explorent les arcanes de la psyché, alternent pathos, ironie et humour noir et dévoilent un sens aigu de la citation, multipliant les hommages aux œuvres majeures du 7e art. Elles synthétisent une multitude de formes puisées tant dans l'histoire du cinéma que du théâtre, de l'opéra, de la littérature et de la peinture. Sa démarche se caractérise, en conséquence, par un travail plastique novateur sur la bande sonore et les prises de vue.
Lars von Trier cherche par ailleurs fréquemment à réinterpréter, voire à réinventer des genres très codifiés tels que la comédie musicale (Dancer in the Dark), le film noir (Element of Crime) ou le film d'épouvante (L'Hôpital et ses fantômes) en leur imprimant un style très personnel qui donne une grande place à la caméra portée.
En 1984, son premier long métrage Element of Crime remporte le Grand Prix de la Commission Supérieure Technique à Cannes. En 1991, il reçoit à nouveau le Grand Prix Technique lors du 44e Festival de Cannes pour Europa, tableau fantasmagorique de l'Allemagne d'après la Seconde Guerre mondiale, alternant la couleur et le noir et blanc. Il se voit également décerner le Prix du Jury, ex-æquo avec Hors la vie de Maroun Bagdadi. En 1996, il remporte le Grand Prix à Cannes et le César du meilleur film étranger pour son film Breaking the Waves, œuvre d'un mysticisme douloureux et présentant une vision très réaliste du sacrifice amoureux et aussi des dangers de la pression sociale exercée par le presbytérianisme de John Knox, prédominant dans l'ouest de l'Écosse.
En 2000, Dancer in the Dark qui superpose les codes du mélodrame et de la comédie musicale, marque une prise de distance avec les règles dogmatiques. Le film gagne la Palme d'or à Cannes et Björk, l'actrice principale, reçoit le Prix d'interprétation féminine.
Le cinéaste se lance ensuite dans la réalisation du premier volet d'une trilogie intitulée USA - Land of Opportunity, conçue comme une allégorie de l'écrasement du faible par le fort et comme une virulente critique de la société américaine. Le tournage se déroule en Europe avec une distribution essentiellement anglo-saxonne. Dans cet opus, le réalisateur réinterprète avec ironie de nombreux symboles bibliques et parodie la structure de récits naturalistes. Il utilise notamment des artifices de littérature par la position d'un narrateur extérieur à l'action et par un découpage en chapitres. Il fait également appel à des procédés venus du théâtre expérimental et des théories de Bertolt Brecht (théâtre épique, distanciation...), réduisant au strict minimum les objets de représentation (scène nue et fond noir) et étiquetant des éléments de décor à la craie sur le sol7. Dogville, au casting remarqué (Nicole Kidman, Lauren Bacall, James Caan...) est présenté au Festival de Cannes 2003. Manderlay suit la même trace en 2005. Mais l'exploitation de ce dernier film est un échec commercial. Le troisième volet, Wasington reste à l'état de projet.
Il change complètement de registre avec une comédie en danois Le Direktør (2007) qui se présente comme une satire du monde de l'entreprise.
À cette période, Lars von Trier est victime d'une profonde dépression qui lui fait envisager de ne plus réaliser de film. Cette période influence la noirceur de son film suivant : Antichrist, mélange de drame psychologique et de film d'horreur à l'imagerie gothique. Les visions hallucinatoires qu'il y expose s'inspirent de tableaux de Jérôme Bosch et de séquences du classique scandinave La Sorcellerie à travers les âges (Häxan) de Benjamin Christensen. Ce film, très controversé, est tourné en anglais avec Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg, récompensée par le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 2009. Il débute et s'achève sur une aria du Rinaldo de Georg Friedrich Haendel.
En 2010, il tourne en Suède un film d'anticipation qui prend pour thème la catastrophe, la fin du monde et la dépression : Melancholia, interprété par Kirsten Dunst — qui obtient le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 2011 — Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland, Charlotte Rampling, Alexander Skarsgård, Stellan Skarsgård et Udo Kier. L'œuvre s'ouvre et se clôt sur l'ouverture de Tristan und Isolde de Richard Wagner.
Lars von Trier réalise, fin 2012, Nymphomaniac, fresque poétique et tragique consacrée à la vie d'une nymphomane, de sa naissance à son cinquantième anniversaire, inspirée de récits du Marquis de Sade et interprétée entre autres par Charlotte Gainsbourg et Shia LaBeouf.
Il est le créateur de la société Zentropa (en 1992) et de sa branche X, Puzzy Power (active entre 1997 et 2000), produisant des films pornographiques destinés aux femmes et homosexuels voulant rompre avec certains clichés de la production actuelle dans ce genre.
Dans les années 1980 et 1990, Lars von Trier a également entrepris un projet atypique intitulé Dimension : filmer régulièrement des acteurs pendant plus de vingt ans à raison de deux à trois minutes chaque année. Ce film à la trame policière dont l'histoire est écrite au fur et à mesure aurait dû être achevé en 2024, mais il a renoncé à ce projet au bout de 6 ans et les 20 minutes tournées ont été incluses à un DVD sorti en 2010.
Carrière:
Lars von Trier est notamment célèbre pour être l'un des fondateurs du Dogme95, mouvement d'avant-garde qui définit d'après dix règles précises une autre manière de filmer, en réaction aux productions majoritaires de l'industrie cinématographique. Les films « dogmatiques » selon ce mouvement répondent à un style de réalisation épuré, simplifié et voulu plus authentique : pas ou peu de montage, prise de son en direct, scènes filmées caméra à l'épaule, improvisation, etc. À l'instar de son compatriote Thomas Vinterberg, réalisateur de Festen, il s'écarte plus tard de ces principes. Son film Les Idiots (1998) en est le plus représentatif.
Soucieux d'inventer un cinéma singulier, capable de réfléchir son pouvoir de figuration et de fournir de nouvelles propositions esthétiques, il crée un univers complexe, sombre et volontiers provocant, dont les préoccupations métaphysiques et la vision allégorique sont influencées par les maîtres de l'école scandinave, Carl Theodor Dreyer et Ingmar Bergman et par le réalisateur soviétique Andreï Tarkovski à qui son film Antichrist est dédié. L'individu, l'intimité, la peur et la menace d'accidents dramatiques constituent la matière première de son inspiration.
Ses réalisations, qui explorent les arcanes de la psyché, alternent pathos, ironie et humour noir et dévoilent un sens aigu de la citation, multipliant les hommages aux œuvres majeures du 7e art. Elles synthétisent une multitude de formes puisées tant dans l'histoire du cinéma que du théâtre, de l'opéra, de la littérature et de la peinture. Sa démarche se caractérise, en conséquence, par un travail plastique novateur sur la bande sonore et les prises de vue.
Lars von Trier cherche par ailleurs fréquemment à réinterpréter, voire à réinventer des genres très codifiés tels que la comédie musicale (Dancer in the Dark), le film noir (Element of Crime) ou le film d'épouvante (L'Hôpital et ses fantômes) en leur imprimant un style très personnel qui donne une grande place à la caméra portée.
En 1984, son premier long métrage Element of Crime remporte le Grand Prix de la Commission Supérieure Technique à Cannes. En 1991, il reçoit à nouveau le Grand Prix Technique lors du 44e Festival de Cannes pour Europa, tableau fantasmagorique de l'Allemagne d'après la Seconde Guerre mondiale, alternant la couleur et le noir et blanc. Il se voit également décerner le Prix du Jury, ex-æquo avec Hors la vie de Maroun Bagdadi. En 1996, il remporte le Grand Prix à Cannes et le César du meilleur film étranger pour son film Breaking the Waves, œuvre d'un mysticisme douloureux et présentant une vision très réaliste du sacrifice amoureux et aussi des dangers de la pression sociale exercée par le presbytérianisme de John Knox, prédominant dans l'ouest de l'Écosse.
En 2000, Dancer in the Dark qui superpose les codes du mélodrame et de la comédie musicale, marque une prise de distance avec les règles dogmatiques. Le film gagne la Palme d'or à Cannes et Björk, l'actrice principale, reçoit le Prix d'interprétation féminine.
Le cinéaste se lance ensuite dans la réalisation du premier volet d'une trilogie intitulée USA - Land of Opportunity, conçue comme une allégorie de l'écrasement du faible par le fort et comme une virulente critique de la société américaine. Le tournage se déroule en Europe avec une distribution essentiellement anglo-saxonne. Dans cet opus, le réalisateur réinterprète avec ironie de nombreux symboles bibliques et parodie la structure de récits naturalistes. Il utilise notamment des artifices de littérature par la position d'un narrateur extérieur à l'action et par un découpage en chapitres. Il fait également appel à des procédés venus du théâtre expérimental et des théories de Bertolt Brecht (théâtre épique, distanciation...), réduisant au strict minimum les objets de représentation (scène nue et fond noir) et étiquetant des éléments de décor à la craie sur le sol7. Dogville, au casting remarqué (Nicole Kidman, Lauren Bacall, James Caan...) est présenté au Festival de Cannes 2003. Manderlay suit la même trace en 2005. Mais l'exploitation de ce dernier film est un échec commercial. Le troisième volet, Wasington reste à l'état de projet.
Il change complètement de registre avec une comédie en danois Le Direktør (2007) qui se présente comme une satire du monde de l'entreprise.
À cette période, Lars von Trier est victime d'une profonde dépression qui lui fait envisager de ne plus réaliser de film. Cette période influence la noirceur de son film suivant : Antichrist, mélange de drame psychologique et de film d'horreur à l'imagerie gothique. Les visions hallucinatoires qu'il y expose s'inspirent de tableaux de Jérôme Bosch et de séquences du classique scandinave La Sorcellerie à travers les âges (Häxan) de Benjamin Christensen. Ce film, très controversé, est tourné en anglais avec Willem Dafoe et Charlotte Gainsbourg, récompensée par le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 2009. Il débute et s'achève sur une aria du Rinaldo de Georg Friedrich Haendel.
En 2010, il tourne en Suède un film d'anticipation qui prend pour thème la catastrophe, la fin du monde et la dépression : Melancholia, interprété par Kirsten Dunst — qui obtient le Prix d'interprétation féminine au Festival de Cannes 2011 — Charlotte Gainsbourg, Kiefer Sutherland, Charlotte Rampling, Alexander Skarsgård, Stellan Skarsgård et Udo Kier. L'œuvre s'ouvre et se clôt sur l'ouverture de Tristan und Isolde de Richard Wagner.
Lars von Trier réalise, fin 2012, Nymphomaniac, fresque poétique et tragique consacrée à la vie d'une nymphomane, de sa naissance à son cinquantième anniversaire, inspirée de récits du Marquis de Sade et interprétée entre autres par Charlotte Gainsbourg et Shia LaBeouf.
Il est le créateur de la société Zentropa (en 1992) et de sa branche X, Puzzy Power (active entre 1997 et 2000), produisant des films pornographiques destinés aux femmes et homosexuels voulant rompre avec certains clichés de la production actuelle dans ce genre.
Dans les années 1980 et 1990, Lars von Trier a également entrepris un projet atypique intitulé Dimension : filmer régulièrement des acteurs pendant plus de vingt ans à raison de deux à trois minutes chaque année. Ce film à la trame policière dont l'histoire est écrite au fur et à mesure aurait dû être achevé en 2024, mais il a renoncé à ce projet au bout de 6 ans et les 20 minutes tournées ont été incluses à un DVD sorti en 2010.
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phoenlx
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Re: Lars von Trier
C'est le genre de films que je n'aime pas revoir les films de Lars Von Trier, et j'ose le dire, souvent je n'aime pas ses films, je n'aime pas les sensations que j'éprouve en les regardant, c'est trop sombre à mon goût mais il y a sombre et sombre, je le trouve terriblement pessimiste mais par moment il semble se complaire dans ce pessimisme, c'est un peu ce qui me gêne. Les cinéastes qui me nourrissent sont soit des optimistes, soit des neutres (mélangeant un peu pessimisme et optimisme et que je qualifierais parfois de "réalistes" car la vie est aussi souvent un mélange de ça) soit des pessimistes mais qui ont toute une palette de talents qui leur permettent de faire passer leur vision, leurs messages de manière atypique (typiquement quand je vois les films d'Aronofsky lui aussi je le trouve très pessimiste mais dans un film comme Mother il y a tout l'enrobage allégorique, l'exercice de style, le jeu de pistes, et c'est à ça que je me rattache, en plus de la pertinence du message ; après, je pense aussi pouvoir dire que c'est pas non plus ma tasse de thé rêvée)
Lars Von Trier c'est encore autre chose, encore une autre manière de faire. A sa manière je reconnais qu'il est brillant aussi, ses films ne laissent pas indifférent (et c'est sans doute le but premier d'un film) mais ce n'est ni le genre de films que j'aime revoir plus tard (une fois découvert) ni que j'ai le réflexe d'acheter en DVD pour pouvoir me les refaire ... Ceci dit j'apprécie davantage certains de ses films par rapport à d'autres, mon pire souvenir est Antichrist.
Lars Von Trier c'est encore autre chose, encore une autre manière de faire. A sa manière je reconnais qu'il est brillant aussi, ses films ne laissent pas indifférent (et c'est sans doute le but premier d'un film) mais ce n'est ni le genre de films que j'aime revoir plus tard (une fois découvert) ni que j'ai le réflexe d'acheter en DVD pour pouvoir me les refaire ... Ceci dit j'apprécie davantage certains de ses films par rapport à d'autres, mon pire souvenir est Antichrist.
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Meleor
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Re: Lars von Trier
Une vidéo sur les BO de Von Trier. Mention spéciale pour les intros de chapitres de Breaking the Waves. Un film que j'ai acheté suite à une critique de Mommy disant que c'était le film le plus bouleversant depuis Breaking the Waves et qui est dans mon lecteur en cours de lecture. Mais j'ai lu une critique me racontant la fin donc j'ai peur que ça gache tout, de Libération un journal pro qui date de Cannes 1996. Un pro doit pas faire ça comme un autre journal m'avait raconté le final de Casino Royale! Un retour dans le passé tout ça car je me souviens bien que télérama m'avait recommandé Breaking The Waves comme chef d'oeuvre, il y a vingt ans, époque ou on a découvert en france Lars Von Trier. Tout ça remue ma quéte du passé de ce que j'ai laissé trainer sans les voir depuis vingt ans, un véritable retour sur ma vie passée comme un bilan tout en reliant ça avec la suite des événements. Les scènes avec Wagner de Mélancholia sont superbes et faudra que je revois ce film en BR, il a des scènes mythiques. Le pessismisme de von Trier ne me dérange pas c'est un cri de rage libérateur et ça fait du bien de montrer la réalité dans toute sa noirceur, crue et vraie à l'image du Festen de Thomas Vinterberg.
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phoenlx
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Re: Lars von Trier
oui c'est pas bien les spoils
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Re: Lars von Trier
Je sais pas si ça m'a gâché le film Breaking the Waves mais ce qui est sur c'est que c'est du Lars Von Trier pur jus!
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phoenlx
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Re: Lars von Trier
une petite vidéo intéressante sur les génériques de Lars Von Trier
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Re: Lars von Trier
The House That Jack Built : 10/10
Antichrist : 9/10
Dancer in The Dark : 9/10
Melancholia : 9/10
Nymphomaniac volume I : 8/10
Nymphomaniac volume II : 8/10
Dogville : 8/10
Manderlay : 3/10
Melancholia : 2/10
Antichrist : 9/10
Dancer in The Dark : 9/10
Melancholia : 9/10
Nymphomaniac volume I : 8/10
Nymphomaniac volume II : 8/10
Dogville : 8/10
Manderlay : 3/10
Melancholia : 2/10
Re: Lars von Trier
Rajout de Breaking the Waves
The House That Jack Built : 10/10
Antichrist : 9/10
Dancer in The Dark : 9/10
Melancholia : 9/10
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Nymphomaniac volume I : 8/10
Nymphomaniac volume II : 8/10
Dogville : 8/10
Manderlay : 3/10
Melancholia : 2/10
The House That Jack Built : 10/10
Antichrist : 9/10
Dancer in The Dark : 9/10
Melancholia : 9/10
Breaking the Waves : 8/10
Nymphomaniac volume I : 8/10
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