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Le cinéma hollywoodien en crise ?

Sujets et réflexions sur le cinéma, au-delà des débats sur des films particuliers, cette rubrique aborde les débats plus larges sur le 7ème art, les genres, les musiques de films, les événements, cérémonies, etc.
SauronGorthaur
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Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar SauronGorthaur » dim. juin 26, 2016 11:03 am

Warcraft, Alice au Pays des Merveilles, Tarzan... et si les flops en série cachaient une crise profonde du cinéma hollywoodien ?

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Jamais les super héros, les franchises, les remakes, les reboots, les suites et les univers étendus n’ont jamais été aussi présents ni attirés autant de spectateurs. Mais si derrière les chiffres faramineux de ces grosses machines se cachaient les premiers symptômes d’une crise hollywoodienne sans précédent ?

http://www.ecranlarge.com/films/dossier/958590-warcraft-alice-au-pays-des-merveilles-tarzan-et-si-les-flops-en-serie-cachaient-une-crise-profonde-du-cinema-hollywoodien#mJVCPwGxUyvVvS4M.99

L’odeur du dollar au petit matin…

Lorsqu’en 2013, George Lucas et Steven Spielberg évoquent une future « implosion » de l’économie du cinéma grand public, l’industrie et les cinéphiles les écoutent avec attention. Preuve que le sujet est sensible, producteurs, journalistes et cinéastes vont commenter durant des mois cette prise de position de deux maîtres en matière de blockbusters (qu’ils ont quasiment inventé), que ce soit pour abonder dans leur sens ou critiquer sévèrement cette prédiction.

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Un regard superficiel sur l’état de santé d’Hollywood tendrait à leur donner tort. Il suffit de jeter un œil à l’encombrement actuel de superproductions sur les écrans, aux chiffres étourdissant des franchises super-héroïques, au succès planétaire d’un Star Wars sérialisé ou tout simplement à la ferveur de millions de fans surexcités à la moindre annonce sortie des studios Disney pour se convaincre de la toute-puissance du 7ème Art.

Ainsi, 2015 a vu les licences les plus commerciales régner sur le box-office, occasionnant des pluies torrentielles de dollars. Fast & Furious 7, Avengers : l’Ere d’Ultron ou encore Jurassic World ont dépassé allègrement le milliard de dollars, tandis que d’autres plus « modestes », comme 50 Nuances de Grey ou Les Mignons ont tout de même amassé centaines de millions de dollars. Et Pourtant…

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Panique à bord ?

Et si Disney fait indiscutablement la course en tête, grâce aux succès planétaires de Captain America, Star Wars ou encore son Livre de la Jungle, l’industrie du recyclage a toussé et subi une vilaine poussée de fièvre depuis le début 2016. C’est bien simple, quasiment toutes les suites dotées de budgets importants, sur lesquelles les studios avaient misé se sont plantées violemment.

Le Chasseur et la Reine des Glaces, Zoolander 2, Tortues Ninja 2 (sur le sol américain), Divergente 3, Mise à l’Epreuve 2, Alice au Pays des Merveilles 2, Nos Pires Voisins 2 (et assez probablement S.O.S Fantômes) ont grandement déçu. Qu’il s’agisse de suite de film culte ou de continuation de succès, le public semble pour la première fois se désintéresser massivement des suites à répétition.

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Signe qui ne trompe pas, Universal a décidé de repousser en catastrophe son Pitch Perfect 3, pourtant suite de deux énormes hits. Comme si soudainement, le projet sentait le roussi...

Plus inquiétant pour Hollywood, même certains succès se révèlent décevants ou insuffisants au vu des sommes investies par les studios. Batman V Superman, en dépit d’un score que lui envierait nombre de productions plus humbles, n’aura pas atteint le milliard à l’international et même pas les 350 millions de dollars sur le sol américain, une performance très en deçà des projections de Warner qui comptait sur le film pour projeter en orbite sa collection de blockbusters DC.

Et le reste de l’été ne s’annonce pas meilleur. Il semble presque acquis que Tarzan sera un flop, le Bon Gros Géant de Steven Spielberg s’annonce également comme un semi-échec public, tandis que Warcraft a réalisé un score absolument catastrophique, pire que celui de John carter, sur le sol US.

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Pour Toi Public

Une situation qui pourrait n’être qu’un toussotement passager, si le public se répartissait sur d’autres productions (et encourageait donc « naturellement »), studios et producteurs à changer progressivement leur fusil d’épaule. Mais plusieurs facteurs indiquent que le public n’a pas changé de salle, il a peut-être changé de loisir.

Si la tendance observée aux Etats-Unis sur les six premiers mois de 2016 se poursuit, Hollywood aura vendu cette année un nombre extrêmement bas de tickets. En volume, les plus faibles ventes depuis 20 ans, pour un résultat carrément inquiétant, puisqu’on n’avait pas connu semblable désaffection depuis les années 1920, avant l’irruption du parlant.

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Le très sérieux site The Numbers évoque ainsi des ventes de tickets pour 2016 culminant à 1 210 469 234 unités, quand elles atteignaient 1 577 038 165 en 2002.

Non seulement moins de personnes se rendent en salles, mais la portion du public qui déserte le plus rapidement les salles représente des individus entre 18 et 40 ans selon la MPAA, qui fournit un rapport détaillé et annuel chaque année. Parmi eux, les 18 / 24 ans sont ceux qui abandonnent le plus vite les salles. Problème : ce sont également les spectateurs les plus enclins à dépenser des sommes importantes pour leurs divertissements, comprendre : voir un film plusieurs fois ou dépenser plus d’argent pour le voir en 3D ou en Imax.

Un Colosse aux tout petits pieds d’argile

Ne pas prendre en compte l’inflation dans les recettes, inventer des records absurdes (le plus gros succès de la troisième semaine de novembre pour un film d’horreur avec des sandales), augmenter le prix des billets, ou s’appuyer de plus en plus sur les marchés étrangers et/ou émergeants permettent encore de sauver largement la face.

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Ainsi, Warcaft représentera sans doute une forme de succès, étant donné sa réussite historique en Chine. Mais miser sur des marchés, certes potentiellement énormes, mais dont l’insécurité juridique est une réalité – que les relations sino-américaines se dégradent et l’Empire du Milieu aura tôt fait de réviser ses quotas, déjà sujet à d’âpres discussions – représente un risque énorme.

Sans compter que la nature des gains à Hollywood a changé. Dans les années 80, Hollywood dépensait 20cts en promotion pour gagner 1 Dollars. Aujourd’hui, les studios engagent jusqu’à 60cts en marketing pour empocher ce même Dollar. Leur marge se réduit donc drastiquement, poussant à une terrible fuite en avant en matière d’investissement, mais aussi à une hausse du prix des billets.

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Netflix for the win

Ce que nous apprend le rapport de la MPAA, c’est que le public le plus consommateur de cinéma et de fiction en général passe désormais massivement par le biais d’applications mobiles et d’offres groupées, telles que Netflix, Hulu ou encore Amazon (et bien sûr, le téléchargement).

L’intérêt pour le cinéma, et les blockbusters, ne se tarit pas, il se déplace. On assiste donc à peu près à ce que décrivaient il y a 3 ans à peine Steven Spielberg et George Lucas. Une énorme embolie de la production, devenue trop coûteuse, transformée en paquebot impossible à manœuvrer pour des studios qui risquent de plus en plus d’essuyer des pertes phénoménales.

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Si une crise majeure paraît de plus en plus inévitable, la nouvelle n’est pas forcément mauvaise en tant que telle. Après tout, c’est justement après la crise des studios des années 60 qu’est né le Nouvel Hollywood, considéré encore comme un véritable âge d’or créatif pour le cinéma américain.

Une chose est sûre, l’industrie regarde ces données d’un œil inquiet. Pour le deviner, il suffit de voir que des médias, ouvertement favorables aux studios et l’industrie, et certainement pas désireux de la voir se casser la figure (The Hollywood Reporter, The Atlantic, Variety, etc) relaient ces données et les partagent.

Reste à savoir si Hollywood fait face à une vilaine toux, ou une grosse tuberculose, voire à une bactérie résistante, mal traitée à coups de productions génériques bas de gamme.

Somewhere
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Re: Le cinéma hollywoodien en crise?

Messagepar Somewhere » dim. juin 26, 2016 11:10 am

La première cause de cette crise est simple, tous les films cités sont mauvais. :mdr:
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Re: Le cinéma hollywoodien en crise?

Messagepar Re-Van » dim. juin 26, 2016 11:10 am

Warcraft a fait un flop ? :shock:

SauronGorthaur
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Re: Le cinéma hollywoodien en crise?

Messagepar SauronGorthaur » dim. juin 26, 2016 11:14 am

Somewhere a écrit :La première cause de cette crise est simple, tous les films cités sont mauvais. :mdr:

:rire:
:super:


Re-Van a écrit :Warcraft a fait un flop ? :shock:

Et bah apparement oui, aux USA surtout.

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Somewhere » dim. juin 26, 2016 11:16 am

Warcraft oui, il a rapporté à peine 42 millions aux US, alors qu'il a un budget de 160 millions.
"La responsabilité d'un auteur est-elle de raconter des histoires moralement justes ? De faire plaisir aux fans ? Rien de tout ça. L'auteur n'a qu'une seule responsabilité : raconter des histoires qui lui ressemblent et auxquelles il croit." Story, Robert McKee
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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar SauronGorthaur » dim. juin 26, 2016 11:36 am

En fait les Américains accordent plus d'importance à ce qui se passe chez eux que dans les autres pays.Si le film est un succès à l'étranger mais pas aux USA, ça passe plus pour un échec qu'un succès

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Regnak » dim. juin 26, 2016 11:50 am

Si ça permet d'avoir autre chose que la pisse habituelle, ce n'est peut-être pas une si mauvaise chose qu'Hollywood se tape une petite crise de temps en temps. Ça ne serait pas la 1ère fois.
Holland March: Munich.
Jackson Healy: What?
Holland March: Guy without his balls. A Munich.
Jackson Healy: Munich, is a city in Germany, Munich. München.
Holland March: You sure?
Jackson Healy: My dad was stationed there.
Holland March: Right. Hitler only had one ball.

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar phoenlx » dim. juin 26, 2016 12:17 pm

même avis que regnak :lol: et je suis peu surpris pour ma part
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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar SauronGorthaur » dim. juin 26, 2016 1:08 pm

Le soucis c'est que quand on voit les réactions des studios après l'échec de Fantastic Four et les retours négatifs de BvS, on se rend compte qu'ils n'ont toujours pas compris le problème ....

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise?

Messagepar Smaug the stupendous » dim. juin 26, 2016 2:16 pm

Somewhere a écrit :La première cause de cette crise est simple, tous les films cités sont mauvais. :mdr:


Il me semblait que de l'autre côté de miroir avait reçu de bons retours et Warcraft, même s'il se tape un score de merde sur RT, a quand même eu de bonnes critiques de la part des geeks. Quand à Tarzan, vu qu'il n'est pas encore sorti, il est peut-être un peu trop tôt pour juger.
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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Myrdred » dim. juin 26, 2016 2:39 pm

C'est très loin de ne concerner que le cinéma, ce sont les mêmes problèmes qu'on retrouve ailleurs, d'autres domaines comme le jeu vidéo, la bd ou même la littérature en souffrent (qui n'écrit pas un livre de nos jours ? Voyez les infâmes horreurs proposées dans les librairies) et les exemples pourraient fuser, c'est un phénomène très caractéristique de l'époque, les spin-off et les suites à répétition servent en principe à miser sur des valeurs sûres sauf qu'ils ont l'effet inverse car des flops dans ceux-ci décrédibilisent vite les licences et les entraînent au fond du trou (on a l'exemple actuel de Dragon Ball et Saint Seiya dans les animes qui plongent totalement alors qu'ils étaient au rang d'anciennes gloires, la crédibilité prend un sacré coup) et de fait plus personne ne croira à un dérivé d'une ancienne gloire et à la fin il ne restera rien à remettre au goût du jour et il faudra à nouveau créer même si on risque de passer par de sacrés échecs, c'est la chute qui attend tous ces domaines avant qu'un renouveau puisse faire son apparition, le renouveau n'a simplement pas sa place actuellement, il sera submergé par le reste et si quelques œuvres se démarquent, elles restent trop peu nombreuses et marginales que pour faire la différence actuellement. Le temps fera son œuvre.
Je préfère les trésors de mon esprit à toutes les richesses de la terre.

"...he had sacrificed much in pursuit of the Ultimate Truth... a permanent chair at the University of Covenant... a seat in the King's court... and, there was no denying it, his soul."


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Re: Le cinéma hollywoodien en crise?

Messagepar SauronGorthaur » dim. juin 26, 2016 4:06 pm

Smaug the stupendous a écrit : Quand à Tarzan, vu qu'il n'est pas encore sorti, il est peut-être un peu trop tôt pour juger.

c'est vrai, mais les retours ( réaction des critiques presses, de ceux qui ont vu les bandes-annonces etc.) sont des indicateurs utiles, et il semble qu'ils soient assez négatifs envers Tarzan.

Myrdred a écrit :C'est très loin de ne concerner que le cinéma, ce sont les mêmes problèmes qu'on retrouve ailleurs, d'autres domaines comme le jeu vidéo, la bd ou même la littérature en souffrent (qui n'écrit pas un livre de nos jours ? Voyez les infâmes horreurs proposées dans les librairies) et les exemples pourraient fuser, c'est un phénomène très caractéristique de l'époque, les spin-off et les suites à répétition servent en principe à miser sur des valeurs sûres sauf qu'ils ont l'effet inverse car des flops dans ceux-ci décrédibilisent vite les licences et les entraînent au fond du trou (on a l'exemple actuel de Dragon Ball et Saint Seiya dans les animes qui plongent totalement alors qu'ils étaient au rang d'anciennes gloires, la crédibilité prend un sacré coup) et de fait plus personne ne croira à un dérivé d'une ancienne gloire et à la fin il ne restera rien à remettre au goût du jour et il faudra à nouveau créer même si on risque de passer par de sacrés échecs, c'est la chute qui attend tous ces domaines avant qu'un renouveau puisse faire son apparition, le renouveau n'a simplement pas sa place actuellement, il sera submergé par le reste et si quelques œuvres se démarquent, elles restent trop peu nombreuses et marginales que pour faire la différence actuellement. Le temps fera son œuvre.

:poignée de main:

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar phoenlx » jeu. juin 30, 2016 11:40 am

je suis complètement d'accord avec l'analyse de Myrdred.
en fait le gros soucis c'est qu'on ne veut plus prendre aucun risque de nos jours. Mais en ne voulant pas prendre de risques financiers, on se condamne à la médiocrité et à terme, je trouve ce pari débile et perdant quand même vu que le public finit par se lasser des suites et pire comme tu le dis, des séries / films / romans d'origine qui finissent décrédibilisés, tout le monde sort perdant et même des trucs qui pourraient s'ils étaient bien exploités donner de bonnes suites éventuelles vont finir par ne plus faire rêver personne, au final, tout le monde est perdant, et comme tu le dis il faudra bien en revenir à un esprit d'innovation, d'invention. Inventer des choses nouvelles, avoir de nouvelles idées scénaristiques, stylistiques etc et cesser de vouloir copier ce qui marche (en moins bien la plupart du temps) en bref, il faudra à nouveau prendre des risques pour progresser, et s'ils veulent faire à nouveau du business en matière de cinéma, de séries, ils seront obligés de passer par là. pour le moment à mon avis ça rapporte encore beaucoup donc ils continuent cette politique, mais tôt ou tard ils vont sentir le revers de baton et il sera terrible. Ils s'adapteront de toute manière. Ils seront obligés ou ce sera la mort de l'industrie du cinéma, la mort de la littérature, la mort de l'art, et je ne le crois pas. Je pense qu'on vit une crise mais toute crise est appelée à finir (malheureureusement après des périodes parfois longues et il est dommage pour nous d'en vivre une, je préfèrerais pour ma part vivre une vraie période de révolution artistique et euphorique en la matière, mais il y a sans doute aussi d'autres contextes qui expliquent cela. Le monde, la crise économique. Prenons le Japon et les mangas et animes par exemple. Aujourd'hui en 2016 ce n'est plus du tout le même contexte que dans les années 70 ou début 80 lors de leur pleine prospérité économique. Eux aussi vivent une crise. En plus le contexte géopolitique a sans doute rarement été aussi morose (certains vont dire : la guerre froide, tout ça mais pour moi c'est incomparable) et de la guerre froide est née paradoxalement aussi la compétition entre les états unis et les soviétiques, la conquête spatiale accélérée, le rêve spatial, les séries de SF inspirées de tout ça, le space opéra, 2001, star wars, et plein de séries similaires, des animes, comme les univers Matsumotiens, au final c'était un vrai boost pour les idées, pour l'art, pour le dessin animé, pour les films. L'après seconde guerre mondiale a sans doute aussi joué ce rôle mais aujourd'hui tout a été dit sur cette guerre, il faut arrêter de tourner en boucle :lol: ou alors le faire intelligemment. Par exemple en adoptant des démarches encore peu explorées comme l'uchronie (je pense à la série TV inspirée du roman de K Dick Le Maître du haut chateau) ça au moins c'est assez original, mais après si tout le monde s'empare aussi du créneau au cas où il aurait du succès ça va vite lasser le public.

Pour en revenir au contexte (géopolitique, mondial, terrorisme etc) il joue sur le moral des gens, il joue sur l'économie (malheureusement) donc sur l'art et l'industrie du cinéma, des animes. ce n'est pas bon. ça a tendance à couper les budgets, ça tue le rêve. en ce moment on le voit bien par exemple, l'ambition n'est plus au spatial comme à une époque. les gens pensent plus à leur porte monnaie (ou à survivre quand ils vont à paris ou Bruxelles) qu'à la conquête de Mars ou de Titan voire proxima du centaure. c'est très triste. Mais ce contexte là même finira peut-être par changer (bien que je crains qu'il soit installé pour longtemps car je vois tout ça comme une énorme impasse dans laquelle on s'est fourré comme des blaireaux à force d'accumuler certaines erreurs stratégiques) ; mais le jour où il changerait (changera) ça pourrait à nouveau libérer les énergies, libérer le rêve, l'espoir renouvelé en la science, la technologie, le futur, le futur fera à nouveau rêver, la prosperité économique reviendra et ceci profitera pour sûr à l'art, au cinéma. aux mangas.

En ce moment ce qu'ils peuvent exploiter (malheureusement) c'est le pessimisme ambiant. Les oeuvres actuelles qui marchent sont souvent sombres, ce n'est sans doute pas un hasard. Elles sont violentes. Elles sont noires. Le labyrinthe de Pan. Game of Thrones (avec tout son cynisme sur les relations humaines) , des oeuvres comme ça. c'est un peu triste, mais au moins, ça prouve qu'il y a encore un créneau pour les artistes du moins ceux qui sont malins et brillants à la fois. qui savent exploiter ça (sans faire dans le racoleur comme parfois aussi ou le trop facile)
En ce moment beaucoup d'oeuvres exploitent aussi les théories du complot et c'est aussi assez malin (mais je n'aime pas cette mode étant pour ma part souvent démarqué de ces mouvements dont beaucoup sont par ailleurs dangereux)

L'artiste a aussi une responsabilité. Il véhicule souvent des messages, et en général j'apprécie souvent une oeuvre en jugeant à la fois le fond et la forme, pour moi c'est indissociable. En ce moment il est rare que je tombe sur l'alchimie fond / forme que j'aime.

J'espère qu'on sortira de l'impasse actuel mais je suis pessimiste pour le court terme. Les gens ce qu'ils veulent c'est de l'optimisme, du rêve. de la nouveauté, de l'excitation, mais dans le bon sens du terme, pas du réchauffé, pas du "trop facile", ils ne veulent plus être pris pour des cons (il y a encore quelques moutons que ça ne gène pas et les studio se font encore pas mal de blé avec mais bientôt même ces derniers seront lassés et le retour de baffe sera terrible car ce public en plus peut être cinglant parfois dans ses critiques aussi :lol: autant qu'il peut être dithyrambique avec certaines merdes )

...
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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar SauronGorthaur » jeu. août 04, 2016 11:34 pm

Surfons sur l'actualité en prennant le cas Suicide Squad comme nouvel élément:

«Suicide Squad»: Le film symptôme de la machine (infernale) hollywoodienne

CINEMA Entre critiques assassines, coulisses difficiles et records au box-office, « Suicide Squad » est à l’image de tout ce qui cloche à Hollywood…


http://www.20minutes.fr/cinema/1904847-20160804-suicide-squad-film-symptome-machine-infernale-hollywoodienne

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Sorti mercredi dans les salles françaises, Suicide Squad a réalisé, avec 307.000 entrées le premier jour, le meilleur démarrage de l’année pour un film de super-héros, devant le pourtant plus iconique et plus connu Batman VS Superman mais aussi Captain America : Civil War, X-Men Apocalypse et Deadpool. Mission accomplie pour le studio Warner et l’éditeur DC Comics ? Pour l’instant. En partie.

Car à la veille de sa sortie outre-Atlantique, le nouveau film du « DC Extended Universe » passionne moins les fans et les foules pour ses projections financières et possibles records au box-office que par les critiques assassines qu’il récolte et la production chaotique qu’il a connue et que détaille The Hollywood Reporter : un scénario écrit en six semaines, l’existence de deux montages, un studio en panique, un auteur privé de sa vision…

L’histoire se répète

« Ce n’est pas la première fois qu’un blockbuster échappe à son réalisateur, qu’il est évincé de la salle de montage ou que le studio se le réapproprie », précise Philippe Guedj, journaliste spécialisé et co-auteur de deux documentaires sur Marvel (Marvel Renaissance et Marvel Univers). Ils sont même légion dans l’histoire du cinéma : Brazil de Terry Gilliam, La Porte du Paradis de Michael Cimino, Gangs of New York de Martin Scorsese, Le Treizième Guerrier de John McTiernan…

Mais la tendance s’accentue selon Philippe Guedj : « J’ai l’impression de revivre avec Suicide Squad ce qui est arrivé l’été dernier au reboot des 4 Fantastiques : un cinéaste inexpérimenté propulsé à la tête d’un budget de 150 millions, une deadline impossible à tenir, un studio très nerveux… » Le réalisateur Josh Trank s’était même fendu d’un tweet, avant de l’effacer pour éviter le procès : « Il y a un an, j’avais une version fantastique du film et elle aurait eu d’excellentes critiques. Mais vous ne la verrez jamais. C’est la triste réalité. » L'autre réalité est que les auteurs plus expérimentés, les grands noms, n'acceptent plus de se frotter aux franchises, avec leur délai intenable, la pression du studio et le manque de liberté. Alors que pour la nouvelle génération, c'est (encore) la récompense absolue.

« Hyper franchisation »

« Depuis dix ans, Hollywood est en proie à une "hyper franchisation", raconte le journaliste pop culture. Cela remonte à la création de Marvel Studios, son acquisition par Disney, le rachat de Lucasfilm et de Star Wars. Dans un effet d’entraînement, tout le monde a voulu sa grande franchise, son univers connecté. » A commencer par Warner/DC qui, à la sortie de la trilogie The Dark Knight, se met en tête de rattraper son retard sur les Avengers que Disney/Marvel a commencé à assembler dès 2008 avec Iron Man. C’est Man of Steel en 2013 et surtout Batman V Superman qui se présente d’abord comme le match du siècle, avant de devenir, avec l’ajout du sous-titre L’aube de la justice, un vrai-faux film choral de super-héros, une gigantesque bande-annonce pour le futur Justice League.

Si Warner n’a pas le temps, il compte bien capitaliser sur la noirceur de l’univers DC, à l’instar du Batman de Christopher Nolan et à l’inverse des super-blagueurs de Marvel. Mais l’accueil critique de Batman V Superman a l’effet d’une douche froide. Le film est un succès ( entendez qu’il est rentable), mais il a abimé la « marque » et le président de Warner, Kevin Tsujihara, est furieux comme le rapporte The Hollywood Reporter. Changement de stratégie, à l’image de la promotion de Suicide Squad, qui, comme le démontre Slate, passe d’un film dark d’anti-héros à un film pop de sales gosses, et par exemple d’un logo sombre à un logo coloré.

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L’image de marque

« Disney, Warner, Fox… les studios hollywoodiens ont aujourd’hui deux impératifs, deux arbitrages, concède Philippe Guedj. D’un côté, le résultat comptable, la cote en Bourse, et de l’autre, l’image de "marque", pour ne pas s’annihiler la base de fans et pour s’assurer de bonnes ventes en produits dérivés. Or, de ce point de vue, Disney a fait un sans-faute avec Marvel, au-delà de la qualité plus ou moins bonne des productions. » Mais le géant n’est pas étranger aux pratiques de Warner, ni à l’abri d’écorner une de ses images de marque.

Ainsi, Rogue One, le premier spin-off de Star Wars, connaît actuellement des coulisses mouvementées, avec de nouvelles scènes tournées non pas par le réalisateur officiel, Gareth Edwards (Godzilla), mais par Tony Gilroy (la saga Jason Bourne), appelé à la rescousse par le studio. Ça ne vous rappelle rien ? Il n’y a pas si longtemps, dans une galaxie pas si lointaine…

Sylvana
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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Sylvana » ven. août 05, 2016 1:46 am

Oui, c'est ce que je remarque aussi et c'est triste, ils tentent de se copier les uns les autres sur "ce qui a marché"... le changement de style de logo de Suicide squad fait peur! on passe d'un truc dark à une sorte de machin bariolé... un peu à la Lollipop chainsaw :lol: (donc l'héroïne fait très Harley):
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Et quand Rogue one va perdre en crédibilité à cause du ton trop "lol kikoo" grand public, ils vont peut-être se remettre à faire du dark? (car certes c'est du Star wars donc ça va marcher, mais comme Batman vs Superman, ça peut être rentable mais abîmer l'image de la franchise).

Bombur
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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Bombur » ven. août 05, 2016 2:52 am

Le logo a peut-être changé, mais SUicide Squad, le ton reste quand même assez sombre. Y a sans doute plus d'humour que prévu à la base, mais on est clairement loin d'un Marvel.

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Sylvana » ven. août 26, 2016 2:32 am

Je reposte ici la vidéo récente du Fossoyeur de films qui parle justement de cette crise du cinéma hollywoodien:


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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar SauronGorthaur » ven. août 26, 2016 9:36 am

oui cela a sa place ici :mdr:

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar SauronGorthaur » sam. août 27, 2016 1:11 pm

on va tuer le suspense mais pour l'article:

films ratés:
Independance Day Resuregence
Suicide Squad
Jason Bourne
SOS Fantômes

film réussi:
Dernier Train pour Busan


Tous les blockbusters de l'été sont ratés sauf...

CINEMA Sombre constat dans les salles obscures, les grosses productions américaines n'ont pas brillé par leur originalité. Heureusement, le salut est venu d'ailleurs...


Image

http://www.20minutes.fr/culture/1911639-20160822-tous-blockbusters-rates-sauf

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Somewhere » sam. août 27, 2016 1:20 pm

Ouaip quand je vois mon top des films vu cette année, en rouge les blockbusters estivaux (donc juin-juillet-août), en bleu les blockbusters sortis au printemps

1. Les Huit Salopards 20/20
2. Spotlight 19.5/20
3. The Revenant 19/20
4. Batman V Superman: L'Aube de la Justice 18/20
5. Deadpool 18/20
6. Room 18/20
7. Creed - L'Héritage de Rocky Balboa 17.5/20
8. Steve Jobs 16.5/20
9. X-Men : Apocalypse 15.5/20
10. Jason Bourne 15/20
11. Captain America : Civil War 13/20
12. Warcraft : Le Commencent 13/20
13. Independence Day : Resurgence 12/20
14. Star Trek Sans Limites 12/20
15. Suicide Squad 10/20
16. Les Tortues Ninja 2 4/20

Ben j'arrive au même constat.

Bombur
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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Bombur » sam. août 27, 2016 2:01 pm

Ben moi ça donne ça (sauf que j'ai mis été -> rouge, printemps -> vert, hiver -> bleu, et sachant que Warcraft est un peu surnoté pour les raisons que j'ai évoquées dans ma critique) :

1) Batman v Superman : L'Aube de la Justice, de Zack Snyder (2016) : 19/20
2) Léon, de Luc Besson (1994) : 18,5/20
3) Captain America: Civil War, d'Anthony et Joe Russo (2016) : 18/20
3) Deadpool, de Tim Miller (2016) : 18/20
3) Batman: Assault on Arkham, de Jay Oliva et Ethan Spaulding (2014) : 18/20
4) Les 8 Salopards, de Quentin Tarantino (2015) : 17,5/20
4) The Revenant, d'Alejandro Iñárritu (2015) : 17,5/20
5) The Witch, de Robert Eggers (2016) : 17/20
5) Suicide Squad, de David Ayer (2016) : 17/20
5) Anges & Démons, de Ron Howard (2009) : 17/20
5) The Lady in the Van, de Nicholas Hytner (2015) : 17/20
6) The Forest, de Jason Zada (2016) : 16,5/20
6) Hara-kiri, de Masaki Kobayashi (1962) : 16,5/20
6) Boulevard de la mort, de Quentin Tarantino (2007) : 16,5/20
7) Le Pianiste, de Roman Polanski (2002) : 16/20
7) Conjuring 2 : Le Cas Enfield, de James Wan (2016) : 16/20
7) Tigre et Dragon 2, de Yuen Woo-ping (2016) : 16/20
7) Catacombes, de John Erick Dowdle : 16/20
7) The Boy, de William Brent Bell (2016) : 16/20
7) Geung si, de Juno Mak (2013) : 16/20
7) Reservoir Dogs, de Quentin Tarantino (1992) : 16/20
7) Warcraft : Le Commencement, de Duncan Jones (2016) : 16/20
8) Jackie Brown, de Quentin Tarantino (1997) : 15,5/20
9) Julieta, de Pedro Almodóvar (2016) : 15/20
9) La Mort dans la peau, de Paul Greengrass (2004) : 15/20
9) La Vengeance dans la peau, de Paul Greengrass (2007) : 15/20
9) Machete, de Robert Rodriguez (2010) : 15/20
9) Machete Kills, de Robert Rodriguez (2013) :15/20
9) The Mermaid, de Stephen Show (2016) : 15/20
9) Green Card, de Peter Weir (1990) : 15/20
9) X-Men : Apocalypse, de Bryan Singer (2016) : 15/20
9) Planète Terreur, de Robert Rodriguez (2007) : 15/20
9) Noob, le film 2 : Mise à jour 3.0 : La Quête légendaire , de Fabien Fournier (2016) : 15/20
9) Insidious : Chapitre 3, de Leigh Whannell (2015) : 15/20
9) Kung Fu Panda, de Jennifer Yuh Nelson (2008) : 15/20
9) Kung Fu Panda 2, de Mark Osborne et John Stevenson (2011) : 15/20
10) The Visit, de M. Night Shyamalan (2015) : 14,5/20
10) Café Society, de Woody Allen (2016) : 14,5/20
10) Limitless, de Neil Burger (2011) : 14,5/20
11) Krampus, de Michael Dougherty (2015) : 14/20
11) Kung Fu Panda 3, de Jennifer Yuh Nelson et Alessandro Carloni (2016) : 14/20
11) American Nightmare 2: Anarchy[/i], de James DeMonaco (2014) : 14/20
11) Batman: The Killing Joke, de Sam Liu (2016) : 14/20
12) The Descent, de Neil Marshall (2005) : 13,5/20
13) American Nightmare 3 : Élections, de James DeMonaco (2016) : 13/20
13) Time Lost, de Christian Sesma (2014) : 13/20
13) Kaïro, de Kiyoshi Kurosawa (2001) : 13/20
14) True Legend, de Yuen Woo-ping (2010) : 12/20
14) Bob l'Éponge, le film : Un héros sort de l'eau, de Paul Tibbitt (2015) : 12/20
15) Gods of Egypt, d'Alex Proyas (2016) : 9/20
16) Dragon Blade, de Daniel Lee (2015) : 7/20

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Sylvana » sam. août 27, 2016 10:45 pm

C'est ultra subjectif quand même, tous ceux vous mettez Batman vs Superman en haut du podium :lol:

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar SauronGorthaur » sam. août 27, 2016 10:48 pm

Sylvana a écrit :C'est ultra subjectif quand même, tous ceux vous mettez Batman vs Superman en haut du podium :lol:

pas moi :lol: :lol: :lol:

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Sylvana » sam. août 27, 2016 11:05 pm

Du moment que tu mets pas SW7 en haut moi ça me va :lol: (je peux te faire confiance sur ça je crois) :mdr:

mais vous ne vous trompez pas de topic ? ici c'est pas le classement de ce que vous avez vu dans l'année mais les débats sur la crise du ciné à Hollywood.

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar SauronGorthaur » sam. août 27, 2016 11:19 pm

si tu lisais mieux, tu comprendrais :lol:

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Bombur » dim. août 28, 2016 12:36 am

Sylvana a écrit :C'est ultra subjectif quand même, tous ceux vous mettez Batman vs Superman en haut du podium :lol:
Pas plus que le contraire.

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Sylvana » dim. août 28, 2016 9:39 pm

J'avais pas pu lire l'article sur le coup j'étais sur androidet le lien ne s'ouvrait pas.

Ils n'ont pas parlé de Star Trek: sans limites.

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar SauronGorthaur » dim. août 28, 2016 9:41 pm

parce qu'il est sorti plus récemment en France et est je crois moins critiqué aux USA que les autres films cités ici

Somewhere
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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar Somewhere » dim. août 28, 2016 10:16 pm

SauronGorthaur a écrit :et est je crois moins critiqué aux USA que les autres films cités ici


Exact, c'est le blockbuster estival qui s'en tire le mieux, même si lui aussi a du mal au box-office.
"La responsabilité d'un auteur est-elle de raconter des histoires moralement justes ? De faire plaisir aux fans ? Rien de tout ça. L'auteur n'a qu'une seule responsabilité : raconter des histoires qui lui ressemblent et auxquelles il croit." Story, Robert McKee
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Mes tops et classements divers sur le forum :

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Re: Le cinéma hollywoodien en crise ?

Messagepar SauronGorthaur » ven. sept. 02, 2016 4:23 pm

Blockbusters de l'été: est-on arrivé au pire du pire?


«X-Men Apocalypse», «Suicide Squad», «Warcraft: le commencement»… De nombreuses voix ont critiqué la qualité globale de l'offre estivale hollywoodienne. Alors, le déluge saisonnier de blockbusters, c'était vraiment mieux avant?

http://www.slate.fr/story/122825/ete-blockbusters-plus-mauvais



«X-Men Apocalypse», «Suicide Squad», «Warcraft: le commencement»… De nombreuses voix ont critiqué la qualité globale de l'offre estivale hollywoodienne. Alors, le déluge saisonnier de blockbusters, c'était vraiment mieux avant?


S’il fait souvent bon aller se réfugier dans une salle de cinéma climatisée quand le thermomètre frôle les 40°C, il ne faut pas non plus trop en demander à son cerveau. C'est une des raisons pour laquelle l’été est, depuis le phénomène Les Dents de la mer en 1975, la période préférée d’Hollywood pour mettre sur les écrans ses produits les plus faciles à vendre, ses fameux blockbusters. Avec leur recette pleine d’action, d’humour, de fun, de stars et d’effets spéciaux, ce sont les films les plus chers de l’année pour les studios mais ce sont surtout ceux qui rapportent le plus. Bref, l’été, pour Hollywood, c’est comme pour votre marchand de glaces préféré: s’il le foire, toute l’année est perdue!

Et tous les ans, entre le premier week-end de mai et le premier week-end de septembre, c’est la même rengaine: explosions, course-poursuites, jolies filles, jolies garçons et le monde à sauver. Mais depuis quelques années, un autre refrain se fait entendre dans les conversations entre amis et sur les réseaux sociaux: les blockbusters hollywoodiens estivaux sont devenus nuls. Avec des arguments, toujours les mêmes: il n’y a que de suites; il n’y a que des films de super-héros; c’est les mêmes histoires, le même type de personnages rabâchés encore et encore; et bien sûr, les films sont tout simplement… mauvais. Même le créateur du comic Deadpool s’était fendu d’un petit tweet cette année:

(«Honnêtement, c’est la pire saison estivale de films aussi loin que je puisse me rappeler. Aucun grand blockbuster»)


Et c’est vrai que les blockbusters, cet été, ont souvent ressemblé à une (mauvaise) blague. Pour citer le New Yorker, Tarzan était «simpliste, condescendant et inerte». X-Men Apocalypse était, pour citer Variety, «un nouveau cas de déjavutis». Warcraft, lui, était, selon le Village Voice, «un film terne et triste, moins engageant que la vision de millions de dollars passés un par un à la broyeuse par le studio». Quant à Suicide Squad, c’était «un concept à la recherche d’une histoire valant la peine d’être racontée» pour citer le Los Angeles Times. Même Jason Bourne, la franchise estivale chouchou des critiques, était «l’opposé d’excitant, l’équivalent visuel d’un bruit de fond» pour citer le San Francisco Chronicle.

L'implosion n'a pas eu lieu

Les studios hollywoodiens ont mis sur nos écrans quatorze blockbusters (hors animation) cet été et le consensus est sans appel: les films sont fatigués, à bout de souffle, sans imagination, sans fun, écrits et réalisés selon des formules éculées. Bref, la machine hollywoodienne (et ses cerveaux) semble en surchauffe.

Mais l’été 2016 était-il vraiment le pire été des blockbusters de tous les temps? Sommes-nous proches de la prédiction faite par Steven Spielberg en 2013, après quelques très gros flops successifs au box-office estival de 2013 (White House Down, RIPD, After Earth et Lone Ranger), qui voyait «un gros effondrement, une implosion avec trois ou quatre ou même peut-être une demi-douzaine de ces films à mega-budgets qui vont se planter et faire encore changer le paradigme»?

Pour répondre à cette question, j’ai compilé les superproductions estivales (sélectionnés en fonction de leur budget de production, selon la définition de Box Office Mojo en excluant les films d’animation) depuis le milieu des années 1980 (pour avoir des données d’époque et éviter un effet nostalgie) et leurs scores sur Rotten Tomatoes (qui agrège les critiques anglo-saxonnes en attribuant à chaque film un pourcentage de critiques favorables) consolidés ensuite (quand ils sont disponibles) par leurs scores sur Metactric (qui agrège les critiques anglo-saxonnes en attribuant à chaque film un score moyen basé sur l’évaluation de chaque critique).

Premier enseignement: trois ans après la prédiction de Spielberg, il faut se faire une raison, l’implosion n’a pas (encore) eu lieu. Au contraire même: l’offre n’a jamais été aussi abondante avec de vrais et francs succès commerciaux –malgré le peu d’enthousiasme sur la «qualité» générale. Avec quatorze films, l’année 2016 a ainsi été bien plus embouteillée en blockbusters que ces quarante dernières années qui ont toujours compté environ une petite dizaine de films (11-12 dans les années 2010, 9-11 dans les années 2000, 8-10 dans les années 1990 et 7-9 dans les années 1980).

Cette offre pléthorique est d’autant plus spectaculaire que les studios ont étalé leur planning, en particulier celles de Deadpool, du Livre de la Jungle ou de Batman vs. Superman sortis à la fin de l’hiver et début du printemps, participant de la nouvelle stratégie des six grands studios, largement amorcée par Disney avec ses rachats successifs de Lucasfilm et Marvel, de se concentrer sur les superproductions, laissant aux structures indépendantes et autres mini-studios (Summit, Lionsgate, Weinstein, STX…) le segment des films «moyens».

La surprise «Ghost»

Pourtant, ce qui devrait être une bonne nouvelle pour une plus grande diversité ne l’est pas… du tout! Avec un symbole: le «vortex». Comme une allégorie d’Hollywood aspirant l’imagination de ses scénaristes, ce trope a été utilisé dans SOS Fantômes, Suicide Squad, Independence Day Resurgence et Warcraft, alors qu’on en avait déjà vu les étés précédents dans Man Of Steel ou les deux premiers Avengers.

Une sensation de déjà-vu d’autant plus intense qu’aucun des blockbusters, cette année, n’était «100 % original». Il a fallu faire avec sept suites, quatre reboots/remakes, une adaptation de jeu vidéo, trois adaptations de comics et trois adaptations de classiques de la littérature. Mais ce manque d’originalité est une tendance lourde depuis le début des années 2000 avec une accélération depuis 2006-2007, les deux premiers étés sans aucune idée originale (marqués par les troisièmes volets des franchises Mission Impossible, X-Men, Spider-man, Jason Bourne, Rush Hour, Ocean’s et Pirates des Caraïbes).

Il serait pourtant erroné de croire que les étés n’étaient faits auparavant que de films originaux. Les suites font partie de l’ADN d’Hollywood depuis le début des années 1980. En 1990, par exemple, cinq des neuf blockbusters estivaux étaient des suites (Gremlins, Robocop, Retour vers le futur, Die Hard, 48 heures). Mais il est vrai que l’ouverture aux idées originales était beaucoup plus souvent récompensée qu’elle ne l’est aujourd’hui. Ce même été 1990 a ainsi vu le couronnement de Ghost, la petite histoire d’amour très modestement budgétée avec Patrick Swayze et Demi Moore.





Dans un article du Los Angeles Times, un analyste du box-office avait même cette réflexion (qui pourrait passer pour humoristique dans le paysage hollywoodien de 2016):

«Ça a probablement fait du mal de voir autant de films qui se ressemblent au même moment. Il n’y avait pas la diversité qu’il y avait les précédentes années.»

Une autre rajoutant même, vingt-cinq ans avant que Disney signe un devis à 250 millions de dollars pour Captain America: Civil War:

«Les gens sont en train de se dire que les budgets sont devenus incontrôlables. Je pense que les studios vont réduire la voile. Il y a cette perception que vous devez dépenser 60 millions de dollars pour un film alors que ce n’est pas le cas.»

L'ère de la passivité?

C’était quelques mois seulement avant qu’Hollywood ne découvre l’extraordinaire potentiel des effets spéciaux numériques avec Terminator 2 à l’été 1991 et Jurassic Park à l’été 1993 (tous les deux crédités de 93% de critiques favorables par Rotten Tomatoes). Cette révolution technologique, vue d’abord comme une libération créative, ne va finalement faire, au fil des années, que plomber la créativité, contribuant à la lassitude ambiante, comme l’écrivait cet été une éditorialiste du Guardian à propos de Independence Day Resurgence :

«Dans le passé, l’art offrait à son public assez d’imagination pour les laisser s’y perdre, pour les laisser remplir les trous. Il en dépendait. Non seulement les meilleurs films d’horreur suggèrent la menace et retiennent les monstres dans l’obscurité plutôt que nous les exposer en pleine face, l’écrit a toujours reposé entièrement sur notre capacité à imaginer, à s’identifier et à s’émerveiller. Alors que la réalité virtuelle nous tend apparemment les clés d’un monde fantastique, elle tend plutôt, en fait, à nous les confisquer. (...) Nous sommes rendus aussi passifs que possible. Nous trébuchons, emprisonnés par des pixels.»

Pas étonnant que les blockbusters récents utilisant ces effets spéciaux numériques avec parcimonie sont souvent ceux qui reçoivent les meilleures critiques, à l’image de Mad Max: Fury Road (97%) et Mission Impossible: Rogue Nation (93%) à l’été 2015 ou Peter et Elliott le Dragon (86%) cet été. Pour ces films, c’est même devenu un argument marketing.


Ce sont eux qui permettent à 2016 de ne pas être, objectivement, le pire été des blockbusters. Avec une moyenne de 52% d’avis favorables (et un score de 51 sur Metacritic), l’année est dans la moyenne basse, comparable à des années comme 1995 durant laquelle Apollo 13 (95%), Braveheart (78%) et USS Alabama (87%) se retrouvaient face à Batman Forever (40%), Congo (24%) ou Judge Dredd (18%) ou comme 1986 durant laquelle Aliens (98%) et La Mouche (91%) affrontait Cobra (13%) et Howard (15%).

L’été 2016 est toutefois loin derrière d’excellents crus comme 1989, un été durant lequel on pouvait voir sur les écrans des films comme Abyss (1989), Indiana Jones et la dernière croisade (88%), L’Arme Fatale 2 (83%) et même un excellent James Bond (Permis de tuer, 77%) et un très bon divertissement familial (Chérie, j’ai rétréci les gosses, 75%). Loin également d’une année, plus proche de nous, comme 2008 qui marque l’arrivée massive de la nouvelle vague de super-héros torturés comme Iron Man (94%), The Dark Knight (94%) ou Hellboy II (85%).

1999 et 2001, les deux pires étés

Entre les deux, de très nombreux étés (la majorité) qui ont alterné l’exceptionnel et le très mauvais, comme 1988 durant lequel Qui veut la peau de Roger Rabbit (97%) a côtoyé Crocodile Dundee 2 (11%), comme 1991 durant lequel Terminator 2 (93%) a côtoyé Highlander 2 (0%), comme 1998 durant lequel Il Faut Sauver le Soldat Ryan (92%) a côtoyé Chapeau Melon et Botte de Cuir (5%) ou comme beaucoup plus récemment 2015 durant lequel Mad Max Fury Road (97%) a côtoyé Les 4 Fantastiques (9%).

Reste deux étés. Les pires des pires. Des étés pas si anciens. Le premier, 2001 était un été charnière coincé entre l’arrivée des X-Men un an plus tôt et l’arrivée de Spider-man l’année suivante. Cet été-là, vous deviez vous contenter de Pearl Harbor (25%), Fast & Furious (53%), Tomb Raider (19%), La Planète des Singes (45%), Le Retour de la Momie (47%), Jurassic Park III (50%), Rush Hour 2 (52%) ou Opération Espadon (26%). Mais au moins, pour compenser, vous aviez le réussi A.I. de Steven Spielberg (73%) –qui a même été réévalué ces dernières années.

La lassitude exprimée par beaucoup pour la moisson de blockbusters de cet été est peut-être le signe qu’une nouvelle ère se prépare

Ce n’était pas le cas en 1999, la pire année des blockbusters de tous les temps, l’année où Jar-Jar Binks faisait ses débuts sur grand écran dans Star Wars Episode I: La Menace Fantôme (55%). Il était accompagné cet été là de La Momie (56%), Le 13e Guerrier (33%), Hantise (17%), Peur Bleue (56%), Instinct (27%), Le Déshonneur d’Elizabeth Campbell (22%) ou Wild Wild West (17%).

Un été si pauvre en grand spectacle de qualité que ses grands gagnants au box-office étaient deux petits films à budget (très) modeste que personne n’attendait: Sixième Sens de M.Night Shyamalan et Le Projet Blair Witch. Deux extraordinaires succès qui, de la même manière que Ghost, marquèrent une certaine fatigue, cette fois pour les grands spectacles à effets spéciaux nés des avancées technologiques du début de la décennie.

Nous sommes désormais en 2016, huit ans après le début de la florissante ère de super-héros ouverte en 2008 avec Iron Man et The Dark Knight. Un été 2016 qui a vu le triomphe de Captain America: Civil War, le film aux douze super-héros qui se mettent sur la gueule, et la «chute» de Suicide Squad, le film aux dix super-vilains qui se mettent sur la gueule.

Finalement, avec ces cycles de plus ou moins dix ans, la lassitude exprimée par beaucoup pour la moisson de blockbusters de cet été est peut-être le signe qu’une nouvelle ère se prépare. Et donc que le pire est (à nouveau) encore à venir...


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